Nevers, une 4ème place à préserver

  • Pro D2 - Conor Trainor (Nevers) contre Biarritz
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PRO D2 - Avec 6 défaites sur les 7 derniers matchs, Nevers glisse tout doucement du sommet du classement vers la simple bataille pour figurer en phases finales. Si l’USON a présenté un visage conquérant à Oyonnax, le voyage à vide ajoute de la pression sur le choc face à Béziers ce jeudi.

Furibard, Xavier Péméja ! L’entraîneur de Nevers a fait un passage express en conférence de presse d’après-match à Oyonnax (30-22). Malgré la quatrième défaite de suite de son équipe, le manager était fier de la prestation de ses joueurs. Mais très en colère contre le corps arbitral. "La frustration est de ne pas revenir avec un point de bonus défensif, lance-t-il. On nous a empêché de rentrer un avant en retour de carton jaune et en nous obligeant donc àjouer une pénaltouche avec 8 trois-quarts et 7 avants à 6 minutes de la fin. J’ai été obligé de gueuler pour que finalement le 4e arbitre admette quelques minutes plus tard que mon avant pouvait revenir. C’est insupportable".

Avant de rapidement filer vers la sortie, Xavier Péméja a glissé un mot sur le comportement de ses joueurs. Ils ont réussi le test de caractère qui leur était proposé. "Cela m’emmerde pour les gosses car ils se sont envoyés comme des malades, reprend le technicien. Il n’y a que des points positifs mais nous ne sommes pas payés. Si nous avions été comme cela toute la saison à l’extérieur, nous n’en serions pas là. J’espère que cela va nous servir de leçon".

Stopper la spirale

Nevers vient de concéder une quatrième défaite de rang, une sixième en sept matchs. Avec un visage différent cependant, celui d’une équipe qui a bousculé Oyo par moment. Le demi de mêlée Julien Berger grimace : "C’est pour cela que nous sommes déçus. Nous n’avons peut-être pas le même visage mais il y a défaite quand même. Cette spirale commence à être longue et nous sommes obligés de gagner jeudi contre Béziers. A nous de nous qualifier par nous-même. Nous sommes juste dans une spirale négative et cela peut arriver à toutes les équipes. Nous allons tout faire pour être dans ces phases finales et sur la saison, je pense que cela serait normal d’y être".

Face à un Oyonnax taille patron, Nevers s’est rassuré sur certains points. "Il y a du positif dans l’engagement que nous avons mis, dans l’intensité, énonce Julien Berger. Maintenant, nous voyons que les petites erreurs coutent cher sur les matchs de haut de tableau comme cela. Chaque partie est un apprentissage pour être prêts en fin de saison. A Oyonnax, nous avons vécu une rencontre type de phases finales donc il y a des choses à prendre et d’autres à jeter pour être vraiment prêts le jour J".

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— USON NEVERS RUGBY (@usonneversrugby) April 5, 2019

Le président Régis Dumange partage l’avis de son joueur. "Je suis satisfait mais chagrin, souligne le dirigeant. Quand on se file comme cela sur un match et que l’on ne ramène même pas un point, c’est dur. Pour moi, ce match était d’un niveau phases finales. Un peu comme Brive. Ce sont deux matchs que nous pouvions gagner et nous perdons sur des petits trucs de rien du tout. L’équipe est jeune, manque un peu de maturité. Elle va grandir, devenir plus forte. Dans un an, deux ans, ce sera une belle équipe".

Aura-t-elle le temps d’apprendre d’ici la fin de cette saison ? "Faire une demi-finale serait une récompense et l’aboutissement d’une belle année, estime Régis Dumange. Jouer un quart de finale à l’extérieur alors que nous avons été premiers pendant plus de 8 semaines serait injuste. Mais je crois au rugby et sur ce que l’on a montré à Oyonnax, nous méritons notre place pour recevoir en match de barrage".

Béziers, un tournant à négocier

Cela passe forcément par un succès devant Béziers ce jeudi. Pour l’engranger, l’USON possède malgré tout quelques certitudes. Sa mêlée performante, sa capacité à mettre à mal ses adversaires sur ballons portés. Jeudi, Nevers va aussi retrouver son facteur x, Josaia Raisuqe après avoir récupéré son demi de mêlée Auvasa Falealii, de retour de blessure à Oyonnax. En revanche, Nevers devra se passer de Zach Henry (déchirure au fessier) qui devrait être absent jusqu’à la fin de la saison régulière ou encore Gauthier Gibouin (cheville), sorti sur civière dans l’Ain. De toute manière, les Neversois disent ne pas vouloir se cacher derrière des absents.

"Nous avons pas mal de blessés mais c’est le moment de s’accrocher, lance l’ailier Jean-Yves Zebango. Il est important de ne rien lâcher". Le pilier gauche Max Curie surenchérit : "Nous avons prouvé que même si nous faisons des rotations, tu peux jouer pour le mec d’à côté, en équipe. Nous n’avons pas à baisser la tête. La prestation à Oyonnax va nous servir pour les 3 derniers matchs de championnat déjà. Nous sommes en train de nous construire et nous prouvons que même si nous sommes une équipe jeune dans le monde professionnel, nous pouvons rivaliser. Si nous voulons être sûrs de jouer ces phases finales, il faut décrocher 3 victoires sur les 3 derniers matchs".

L’USON va accueillir Béziers et Aurillac, pour un déplacement à Montauban. Dans le même temps, Vannes - concurrent direct pour la quatrième place – va recevoir Aurillac et Mont-de-Marsan pour un déplacement à Béziers. La fin de saison s’annonce palpitante. Et Nevers va tout donner pour ne pas vivre une terrible désillusion.

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