Neuvième au classement, Biarritz va devoir réagir

  • Matthew Clarkin
    Matthew Clarkin
  • Test match - Heini Adams (entraîneur adjoint des Barbarians français) lors du match face à l'Australie le 24 novembre 2016
    Test match - Heini Adams (entraîneur adjoint des Barbarians français) lors du match face à l'Australie le 24 novembre 2016
Publié le Mis à jour
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PRO D2 - Après l’éviction de Jack Isaac, le Biarritz Olympique, neuvième du classement, à six points de la 5e place, est dans le dur. Une situation que le nouveau manager, Matthew Clarkin, rejoint par Heini Adams, va chercher à redresser.

Isaac écarté, Clarkin aux commandes

Six mois après le départ de Gonzalo Quesada et son remplacement, dans l’urgence, par Jack Isaac, l'Australien ne fait plus partie du staff du Biarritz Olympique. Isaac l’a fait savoir à ses joueurs, jeudi dernier, via leur groupe WhatsApp, juste avant que l’information ne sorte dans la presse. "Ça nous a fait un petit peu de mal parce que je pense qu’inconsciemment, on se sentait un peu coupables de tout ça" lâche Yohann Artru. Du coup, le départ d’Isaac propulse Matthew Clarkin, qui occupait jusque-là le poste de directeur du rugby, sur le devant de la scène. Une première pour l’ancien capitaine de l’UBB qui achève sa formation de manager général de club sportif.

"Je suis dans l’adaptation et je ne me pose pas trop de questions. Les dirigeants m’ont demandé de gérer le management de l’équipe explique le concerné. Comme les joueurs, je suis en train, moi aussi, de faire le maximum pour qu’on avance le mieux possible. Mes attentes sont à très court terme, jour après jour. Je veux qu’on serre les dents pour mieux traverser cette période très compliquée et on fera le bilan à la trêve de Noël pour, peut-être, adapter nos objectifs pour la fin du championnat." Pour autant ce nouveau rôle ne lui enlève pas sa casquette de directeur du rugby : "Depuis le début, je vois le poste à la manière Anglo-saxonne. Responsable de A à Z, de l’équipe pro jusqu’au chapeautage du recrutement au niveau des catégories plus jeunes."

Adams, la connexion Bordelaise

La semaine de pause n’a donc pas été de tout repos du côté d’Aguiléra. Une nouvelle tête est apparue dans le staff rouge et blanc en la personne d’Heini Adams. Si les préparateurs physiques ont pris en charge la séance de vendredi dernier, celles du début de semaine ont été dirigées par Adams qui officiait jusqu’alors à Saint-André de Cubzac (Honneur) en plus de sa mission à l’UBB où il était en charge de la technique individuelle des numéros 9. Il vient épauler, jusqu’à la fin de la saison, Fabien Fortassin, actuellement en stage dans le cadre de sa formation d’entraîneur. "Si ça se passe bien et qu’Heini a envie de postuler pour devenir entraîneur des trois-quarts, il sera dans une position privilégiée annonce Matthew Clarkin. Mais pour l’instant, on ne se projette pas trop."

Test match - Heini Adams (entraîneur adjoint des Barbarians français) lors du match face à l'Australie le 24 novembre 2016
Test match - Heini Adams (entraîneur adjoint des Barbarians français) lors du match face à l'Australie le 24 novembre 2016

Ce dernier, qui a côtoyé Adams pendant six saisons en Gironde et avec qui il connut la montée en Top 14, ne cache pas qu’il souhaitait s’entourer "de gens que je connais et qui partagent un peu ma vision du rugby. Il va apporter un peu de bonheur affirme Clarkin. C’est quelqu’un de très positif, capable de transmettre ça à tout le monde autour. Dans ces moments, ça fait plaisir." Yohann Artru poursuit : "Il dégage beaucoup d’énergie, de communication. C’est bien, ça amène un peu de fraîcheur. Ce n’était pas urgent, mais c’est vrai qu’après les matchs à l’extérieur, on avait tendance un petit peu à baisser la tête."

Pluie de blessés

En plus de ces mouvements en coulisse, une pluie de blessés frappe le Biarritz Olympique. Les deux joueurs les plus utilisés de l’effectif, Bertrand Guiry (891 minutes jouées sur 960 possibles) et Benoît Lazzarotto (819/960) ont quitté prématurément leurs coéquipiers lors du dernier match, contre Carcassonne. Joe Vakacegu et Théo Dachary, également touchés face aux Audois, manqueront aussi le déplacement à Oyonnax. Ces cinq nouveaux blessés viennent s’ajouter à une infirmerie bien garnie, déjà composée de Ximun Bessonart et Elvis Lévi (croisés), Thibault Dubarry et Pierre Bernard (épaule) ou Charles Bouldoire (ischio-jambier) pour ne citer qu’eux.

"Pas loin de vingt joueurs sont inaptes. C’est compliqué à ce niveau-là. Il n’y a pas trop d’incertitudes concernant l’équipe de vendredi. Le bus arrive jeudi matin. Quasiment tous les joueurs du club qui sont aptes monteront dedans" glisse Clarkin.

Un test de caractère

Avec tout ça, on en oublierait presque que le BO se déplace à Oyonnax, demain soir, chez le troisième du championnat. "C’est plutôt un test de caractère qu’un déplacement, avec des objectifs sportifs reconnaît le manager Biarrot. Le contexte est difficile pour tout le monde. On veut juste voir comment les joueurs sont capables de répondre à cette situation. Ça nous donnera beaucoup de certitudes sur le caractère de chacun pour la fin de saison." Pour ne pas s’enfoncer dans la sinistrose, les Basques s’appuieront sur leur groupe à fort caractère. Il n’avait pas cédé contre vents et marées l’an dernier. Il aborde les mois qui arrivent avec le même état d’esprit.

Grosse journée d'entraînement pour les Rouge et Blanc, avec beaucoup d'envie et de concentration. ??

Nos #BOys préparent avec sérieux le déplacement à Oyonnax.

Un maximum d'encouragements pour votre équipe !

Aupa BO ?⚪️ pic.twitter.com/zcvErsnGAa

— BOPBweb (@BOPBweb) November 27, 2018

C’est ce qu’assure Yohann Artru : "Le plus préoccupant, c’est l’équipe. Il faut arriver à avoir une dynamique positive avec tout ça et ne pas enchaîner uniquement des bons résultats à domicile. On a eu beaucoup de blessés, mais on fait avec, on n’a pas le choix. On ne va pas baisser les bras ou abandonner. Le BO a un groupe élargi avec de la qualité. À tout le monde de prendre sa chance. Chacun est mis devant ses responsabilités. C’est bien aussi pour le groupe, c’est là qu’on s’en sortira."

Propos recueillis par Pablo Ordas

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