Le discours amer de Dominici devant le "peuple biterrois"

Par Rugbyrama
  • Souvenirs de Coupe du Monde - Christophe Dominici (France)
    Souvenirs de Coupe du Monde - Christophe Dominici (France)
Publié le Mis à jour
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PRO D2 - Ce mardi soir, il est arrivé au stade Raoul-Barrière sous les applaudissements et les vivas de plusieurs centaines de supporters. Les yeux rougis par la fatigue et le regard transpirant une déception sans pareil, Christophe Dominici s’est adressé, ému, "au peuple de Béziers".

Pour ce faire, il avait choisi de prendre la parole devant la stèle du stade, dédiée à Armand-Vaquerin. Tout un symbole pour les fans de l’ASBH et de son histoire.

Devant un public conquis à sa cause et en colère, l’ancien ailier international a rappelé la teneur de son projet sportif, sans mâcher ses mots : "Je veux rétablir certaines vérités car nous avons le sentiment d’avoir été traités comme des moins que rien, a-t-il relevé. Nous avons, par exemple, appris par l’Agence France presse (AFP), la fin des discussions. Même notre avocat n’a reçu aucune information des dirigeants du club !"

L’ancien international, qui a rappelé qu’avec ses investisseurs, ils avaient pour ambition de "faire de ce club le plus grand d’Europe", a dévoilé certains des noms de joueurs, sans contrat, qui avaient donné leur accord pour venir à Béziers : Benjamin Fall (Montpellier), Jordan Taufua (Nouvelle-Zélande), Santiago Medrano (Argentine) ou encore l’ancien biterrois Charly Malié (Pau). De quoi faire vibrer les supporters présents et ajouter à leur colère…

" Cet homme est un menteur "

Laissant présumer que les finances du club ne sont pas aussi claires que les dirigeants actuels le laissent penser, Christophe Dominici a demandé aux institutions, la Ville, la Région, mais aussi le Département "d’auditer la SASP Béziers rugby et la société Passion d’ovalie que l’on nous demandait aussi de reprendre, en plus de la SASP, et dont nous n’avons jamais eu les comptes. Ils n’ont d’ailleurs jamais été déposés depuis 2013".

Dans la foulée, l’ex-ailier n’a pas manqué d’épingler le gendarme financier de la Ligue nationale de rugby (LNR) : "Je mets en cause la validité de la DNACG du rugby français, de cette institution, a-t-il lâché, se sentant visiblement floué. J’ai dit que j’irai jusqu’au bout et ce n’est que la vérité. Tout peut être prouvé. Je ne suis pas un menteur. J’ai fait mon travail, je me suis battu avec tout mon cœur. Ce qui s’est passé est très grave. J’ai fait passer mon message à Paul Goze, le président de la LNR, à la DNACG, à Bernard Laporte, le président de la FFR, et aux institutions qui financent ce club. J’attends maintenant que les gens se bougent."

En perdant son pari de reprise de Béziers, Christophe Dominici laisse donc la main à Louis-Pierre Angelotti et à René Bouscatel. Devant leur montée soudaine en puissance, il se dit courroucé par le promoteur biterrois : "Lors des discussions que j’ai eues plusieurs fois avec lui, il m’a dit qu’il ne reprendrait pas le club en me regardant dans les yeux. Cet homme est un menteur pour le peuple biterrois et je souhaite, de tout mon cœur qu’il ne soit pas l’actionnaire principal de la SASP Béziers rugby. Il y a des choses qui n’ont pas été faites dans les règles."

Si pour l’heure, Christophe Dominici et ses investisseurs se retrouvent le bec dans l’eau, ils ne désarment pas pour autant. Alors que dans les rangs des supporters, beaucoup lui demandaient de ne pas lâcher, il n’a pas manqué de lancer : "Le combat commence."

Par François Laurent

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