Le cadeau de départ de Bustos Moyano

  • Pro D2 - Martin Bustos Moyano (Bayonne) porté en triomphe par les supporters de l'Aviron bayonnais
    Pro D2 - Martin Bustos Moyano (Bayonne) porté en triomphe par les supporters de l'Aviron bayonnais
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PRO D2 - Non conservé par l’Aviron bayonnais pour la saison prochaine, Martin Bustos Moyano a été décisif en finale de la Pro D2 face à Brive (21-19), inscrivant la pénalité de la gagne après la sirène. Tout un symbole.

Si Martin Bustos Moyano a l’Aviron bayonnais dans le cœur, il restera aussi à jamais dans celui des Bayonnais. Après avoir déjà enfilé le costume de sauveur la première saison, le voilà revêtu ce dimanche de la tunique du héros pour son dernier tour de piste en ciel et blanc. Mené de quatre points à six minutes de la fin et dans l’incapacité de percer le coffre-fort corrézien, l’Aviron s’en est remis à la précision de son buteur argentin pour arracher la finale.

Une première pénalité pour le ramener à un petit point (75e), un éclair de sagesse pour aller chercher la meilleure touche possible plutôt que de tenter un tir au but très lointain (78e) puis un mental de tous les instants pour assurer sur la balle de match, passée après la sirène sous les clameurs des "Argentina, Argentina" du public bayonnais : "C’est magnifique, s’est réjoui à chaud l’arrière ! Tu fermes les yeux et t’as l’impression d’être en Argentine. Quand ça passe, je pense à pas mal de choses, particulièrement au fait que je n’ai pas beaucoup joué depuis le début de l’année. Et puis bien-sûr à ma famille, mes amis, les supporters qui ont toujours été là depuis le début et à cette équipe qui a un cœur énorme".. Les bras levés comme pour exorciser les quelques frustrations d’une saison où il n’était pas le premier choix. Sa dernière sous la tunique bayonnaise.

Il ne fait pas jeter les gens aux orties

Une joie forcément paradoxale pour celui à qui on a fait comprendre assez tôt qu’il ne serait pas conservé l’an prochain. Un peu comme son entraîneur Vincent Etcheto finalement, lui non plus pas retenu par l’Aviron et forcément heureux et solidaire de son joueur : "C’est symbolique que ce soit Martin qui nous offre la qualification, lui qui était en difficulté cette année par rapport au temps de jeu. Je l’adore ! Il rentre et il est décisif. Comme quoi, il ne faut pas jeter les gens aux orties. Je crois beaucoup à l’affecte et au talent, Martin a les deux et il l’a montré. Du mental aussi, pour passer cette dernière pénalité avec une trajectoire parfaite. Du Tiger Woods dans le texte".

Chouchou de Jean-Dauger, Martin Bustos Moyano jouit également d’une très belle côte au sein du vestiaire basque. Au moment d’évoquer le dernier cadeau de son coéquipier, Antoine Battut a ainsi fondu en larmes : "Martin est un joueur de grande classe. Cela me faisait parfois de la peine de le voir sur le banc ou pas dans le groupe. J’ai commencé ma carrière, on jouait l’un contre l’autre à vingt ans. Je ne suis pas étonné qu’il nous fasse gagner. L’histoire est incroyable". Elle est désormais terminée, sur la plus belle des notes.

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