Aldigé : "Ça a été une année rude"

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PRO D2 - En marge de la présentation de la saison du BO version 2019-2020, qui s’est déroulée hier soir à Aguiléra, le président du directoire Jean-Baptiste Aldigé est revenu sur sa première année à la tête du club, avant de se projeter sur la suivante.

Rugbyrama : Quel bilan avez-vous tiré de votre première saison à la présidence d’un club ?

Jean-Baptiste Aldigé : Ça a été une année rude. C’était une nouvelle aventure pour moi dans un nouveau territoire. Il y avait un gros travail à faire, autant administratif que sportif, pour restructurer le club et le mettre sur les rails. La présentation de ce soir était celle de l’année 1 pour la nouvelle équipe dirigeante. Nous avons mis en place de A à Z, de l’Association jusqu’aux professionnels, ce que nous voulions faire. Les hommes qui sont là sont notre choix. Eux-mêmes ont choisi de nous rejoindre. Nous sommes tous embarqués dans cette aventure que nous espérons très sympa.

Qu’est-ce qui a pêché, selon vous, l’an dernier ?

J-B.A. : Rien n’a pêché. On a fait du mieux que l’on pouvait. Ce qui se passe sur le terrain est le résultat ce ce qui se passe en coulisses. L’an dernier, il y a donc eu le résultat de ce qui s’était passé l’année d’avant. Ce que nous faisons maintenant en coulisses, va donner le résultat de l’année d’après.

Vous attendiez-vous à une première saison aussi compliquée ?

J-B.A. : Non. C’est une vie publique donc ça peut faire des ravages terribles. La vie professionnelle est une chose. Le Pays Basque a ses particularités, avec des façons de faire, mais il y a aussi la vie personnelle et privée qui peut être impactée. Je n’avais pas imaginé les conséquences que ça pouvait avoir sur mes proches.

Quel sera l’objectif sportif pour la saison à venir ?

J-B.A. : Le Top 6, puisqu’il faut faire mieux que l’année précédente et que nous avons fini septièmes.

Comment avez-vous procédé pour le recrutement ?

J-B.A. : Il a commencé en août ou septembre dernier. Je me suis attelé à ça, avec Matthew Clarkin. Beaucoup de gars de 26 ou 27 ans viennent pour s’approprier leur projet et vivre leur truc à eux. C’est ça qui les a convaincus par rapport à la possibilité d’aller faire un contrat de plus, dans l’anonymat, au sein d’un club de Top 14. Il y a de la qualité dans l’effectif, mais ça ne suffit pas. Ce n’est pas la PlayStation. C’est à eux de créer leur aventure.

Et pour le staff ?

J-B.A. : Le staff, ça a été des centaines de CV. Nous avons fait des dizaines d’interviews, parce qu’un staff ne se choisit pas juste sur un CV. Il faut que les atomes prennent entre eux, que ça aille à tout le monde. Ça a été long et fastidieux, mais on espère avoir fait le bon choix.

Le projet Aguiléra va être un fil rouge de la saison...

J-B.A. : Il y aura des coups de pioche avant 18 mois. C’est ce qui est important. Je dis souvent que ce n’est pas le sportif qui amène l’économique, mais l’économique qui amène le sportif. On peut faire des plans sur la comète et se dire "je vais monter donc ça va me rapporter plus d’argent et de sponsors", mais c’est très dangereux. Ça veut dire qu’on se rend une proie facile aux aléas des performances sportives alors que si vous avez un système économique béton qui fonctionne, vous êtes tout de suite bien moins en risque sur les aléas sportifs.

Donc ?

J-B.A. : Si ça monte, nous serons obligés de l’assumer comme on peut. Mais si on monte, vous ne me verrez pas claquer mes 4 millions de droits télé dans de la masse salariale pour essayer de se maintenir à tout prix la première année. Par contre, si un jour nous montons et que le projet Aguiléra est fini, nous aurons les moyens de nos ambitions. Sans ça, c’est de la philosophie de comptoir.

Propos recueillis par Pablo Ordas

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