Guedj : " Je ne suis pas là pour durer ", le nouveau président de l'ASBH se confie

Par Rugbyrama
  • Béziers : qui es-tu, Michaël Guedj ?
    Béziers : qui es-tu, Michaël Guedj ?
Publié le Mis à jour
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Pro D2 - Nommé président du conseil de surveillance de l’ASBH, Michaël Guedj entrera en fonction au mois d’août, à l’occasion de l’Assemblée générale du club. Ce vendredi 24 juillet, après avoir longuement discuté avec les supporters biterrois dans la cour de l’hôtel de ville, il nous a livré ses premiers mots en tant que président.

Racontez-nous la genèse de votre nomination.

Je suis sponsor depuis pas mal d’années, en tant que sponsor textile et équipementier. Depuis 3 ou 4 ans, je suis actionnaire et je suis rentré dans l’organigramme du club il y a un an. Cela faisait un an que le maire me demandait de prendre la présidence, ça fait un an que je refuse. Là, on est arrivé à un point de non-retour et je suis là pour une période transitoire. Avec moi, Jean-Michel Vidal sera président du directoire. J’ai proposé sa nomination au maire qui a complètement adhéré. La meilleure décision, c’était de changer la gouvernance pour apaiser le climat. On verra si ça dure 1 mois, 2 mois ou plus selon le temps qu’il faudra à cette nouvelle structure pour naître.

Justement, que sera cette nouvelle structure à la tête du club ?

Le but, c’est que le club n’appartienne pas seulement à des actionnaires, mais qu’il soit à 100 % à des Biterrois : les anciens (représentés par Patrick Fort), les associations (Rugbiterre, la Banda Mescladis, le COSF), la mairie et les actionnaires. Juridiquement cela peut être très long à mettre en place, c’est pour ça que le maire sera accompagné d’une société spécialisée. On veut le bien du club donc il faut absolument qu’on soit tous unis derrière un nouveau projet.

Vous prenez vos fonctions dans une période compliquée, notamment marquée par un désamour entre certains supporters et la présidence. Comment sentez-vous la situation?

Je comprends largement les interrogations du public et leur volonté de changement. Je pense que même eux (NDLR : Cédric Bistué et Pierre-Olivier Valaize), ils le comprenaient. Par contre, je ne comprends pas du tout la haine et les menaces. C’est vrai qu’il y avait un manque de communication de la part du club, mais ça n’est pas évident de communiquer dans cette période-là, parce que leur parole n’était pas d’or. Il n’y a qu’un côté qui communiquait… Maintenant si on veut le bien du club, le bien de la ville, ces personnes là vont se mettre en retrait. Personnellement, je les remercie 10 000 fois pour ce qu’ils ont fait pendant dix ans ou douze ans pour certains. À leur place, je n’aurais jamais tenu parce qu’ils l’ont fait avec des petits moyens.

Vous venez d'être nommé président mais vous figuriez déjà dans l’ancien organigramme (président délégué à la communication et l’image). Craignez-vous la réaction des supporters qui attendaient du changement ?

C’est ce que je crains le plus. C’est le plus gros danger pour moi et la plus grosse interrogation. J’étais dans l’organigramme sans vraiment l’être. (…) Que ça soit à la mairie ou pour beaucoup de supporters, on a estimé qu’aujourd’hui, la seule chance pour apaiser ces tensions c’était Jean-Michel Vidal et moi. S’il y en a beaucoup [de tensions], je ne ferai pas long feu parce que j’ai autre chose à faire dans la vie que de prendre des coups.

Le maire a insisté sur le titre provisoire de votre mission, pouvez-vous nous en dire d’avantage ?

C’est en effet provisoire, car si quelqu’un se propose pour racheter le club, on ne sera plus les seuls décisionnaires. La nouvelle structure comptera aussi les anciens, les supporters, les actionnaires, etc. Si, demain, une grande boîte rentrait dans le capital de la nouvelle structure, elle nommerait certainement un président qui fait partie de leur projet. Ma lettre de démission serait alors signée le jour de ma nomination. Je n'aurais plus qu'à la remettre. Je ne suis pas là pour durer, je suis là pour essayer d’apaiser et de faire au mieux.

Propos recueillis par Léo-Pol Platet

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