Loustalot : "Cela peut être un tournant…"

  • Pro D2 - Christophe Loustalot (Mont-de-Marsan)
    Pro D2 - Christophe Loustalot (Mont-de-Marsan)
Publié le
Partager :

PRO D2 - Tout juste battu par Soyaux-Angoulême pour la première fois de la saison (20-6), le Stade Montois n’en reste pas moins le leader incontesté de ce début d’exercice. Le demi de mêlée Christophe Loustalot est l’un des joueurs les plus utilisés par le staff landais, il revient sur le départ tonitruant de son équipe et se projette vers le derby basco-landais face à Biarritz ce vendredi soir.

Rugbyrama : Après cinq matches sans défaites dont quatre victoires, le SMR a flanché pour la première fois cette saison au stade Chanzy, comment l’avez-vous vécu ?

Christophe Loustalot : Dans l’ensemble, on fait une bonne partie mais il y a eu deux, trois petites erreurs qui font qu’il y a la défaite au bout et cela enraye la spirale positive dans laquelle on était. Il ne faut pas perdre confiance et vite se remettre à gagner des matches.

C’est le meilleur démarrage du Stade Montois depuis plusieurs années, comment l’expliquer ?

C.L. : Des bonnes recrues mais peu de recrues donc on a pu vite se mettre dans le bain au niveau du système de jeu et c’est ce qui fait ces résultats. Il y a toujours aussi cet état d’esprit qui nous anime, c’est vraiment le fil rouge de nos matches et pour l’instant, on n’a pas eu de faille là-dessus. Ça, il ne faut pas le perdre et continuer sur ce que l’on fait défensivement mais on doit encore progresser offensivement.

Un nul, une victoire et une défaite, le bilan à l’extérieur est positif, il y a quelque chose qui a changé dans votre manière d’aborder ces rencontres loin de Guy-Boniface ?

C.L. : Oui, il y a peut-être quelque chose qui a changé dans la tête des joueurs. On voulait montrer un autre visage à l’extérieur car la saison dernière, on répondait souvent présent lors des gros déplacements mais chez les plus "petits" on avait ce manque d’engagement, de concentration et des grosses défaites. Après, nous avions gagné à Perpignan, pris un point à Montauban et à Bayonne, et on voit que cette année, on a pris des points chez ces deux gros mais on a quand même perdu à Soyaux-Angoulême… Donc il faut vraiment que l’on soit des tueurs sur ces matches.

Le classement, on s’en fiche un peu

Il y a-t-il un relâchement, un manque de prudence face à ces équipes ?

C.L. : Non car on travaille de la même manière la semaine. Là il y avait aussi le contexte avec Soyaux-Angoulême qui accueillait le premier donc on a cette casquette, il faut l’assumer. Eux, ils avaient un surplus d’engagement, ils nous ont fait la guerre et on a répondu présent mais on a un peu lâché dans le dernier quart d’heure.

Le groupe a-t-il encore du mal à assumer ce statut de leader de Pro D2 ?

C.L. : Non parce que franchement, on ne regarde pas le classement. On s’en fiche un peu. Nous ce que l’on veut c’est continuer à gagner des matches… Après d’être premier cela ne nous change pas la vie, ni l’ambiance dans le vestiaire. Être premier c’est bien comme ça il y a de la bonne humeur toute la semaine et c’est bien plus agréable de travailler en toute tranquillité. Comme disait Christophe Laussucq, si on perd contre Biarritz et à Nevers, on se retrouvera huitièmes et on ne parlera plus de nous…

Malgré les confirmations de David Auradou, Patrick Milhet (préparateur physique) et Raphaël Steyer (analyste vidéo), le remplacement de Christophe Laussucq pour la saison prochaine c’est quelque chose qui vous préoccupe aussi ?

C.L. : Maintenant, on a juste envie de savoir. Mais il n’y aura pas, enfin j’espère, un grand chamboulement dans le staff. Les trois restes, un entraîneur des trois-quarts va nous rejoindre, on espère le savoir vite et que ce sera un bon coach.

Le vrai derby était la semaine dernière

Vous retrouvez Biarritz vendredi soir, ce derby basco-landais a-t-il une saveur particulière pour vous l’ancien bayonnais ?

C.L. : Pas du tout parce que le vrai derby était la semaine dernière entre Bayonne et Biarritz. Nous on reçoit les Biarrots juste après et ce sera un gros match. Ils sont venus nous battre il y a deux ans à la maison et nous priver d’une demi-finale à domicile donc on s’en souvient bien, c’est quelque chose que l’on a toujours eu en travers de la gorge. Du coup, l’année dernière, on les avait bien reçu. À nous de faire la même chose.

Quel regard portez-vous sur cette équipe biarrote qui vient de remporter assez largement le derby basque (22-6) ?

C.L. : On les prend vraiment très au sérieux. Ils m’avaient déjà impressionné en match amical avec leur organisation malgré la perte de plusieurs joueurs qui jouent désormais en Top 14. Je crois qu’ils ont été bien remplacés car ils ont un gros effectif avec des joueurs très puissants, on se méfie vraiment d’eux. Ils auraient aussi dû gagner à Montauban, ça se joue à vingt centimètres sur la dernière pénalité… Si c’était le cas, ils seraient plus haut au classement donc ils ne sont pas à leur place. Pour moi, c’est vraiment l’une des grosses équipes en forme de ce début de championnat. Gagner 22 à 6 dans le derby, de la manière dont ils l’ont fait au niveau de l’engagement et de la stratégie (il marque un temps)… C’est une très bonne équipe.

Vous connaissez l’importance d’une victoire dans le derby basque au cours d’une saison, il faut donc s’attendre à une équipe biarrote en pleine confiance…

C.L. : Ah oui… Cela peut-être un tournant. Eux je suis sûr que peu importe l’équipe qu’ils aligneront, ils tenteront beaucoup. Ce derby, je sais que ça a dû être dur pour eux toute la semaine avec beaucoup de pression mais maintenant, il est passé, ils l’ont gagné donc ils auront une grosse confiance. À nous d’être vraiment très vigilants.

Première défaite de la saison pour vous, le BO en confiance après le derby basque et en quête d’un premier succès loin d’Aguilera, cela sent le match piège pour le Stade Montois ?

C.L. : C’est possible… À nous d’être à notre niveau, c’est tout. On l’a montré contre Oyonnax et à Montauban, on a fait un bon match à Soyaux-Angoulême donc il faut rester sur ce que l’on fait depuis le début de la saison sans se mettre l’idée du match piège dans la tête. On est costaud à la maison donc à nous de battre les Biarrots.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?