Buononato : "J’aimerais aller chercher un titre"

  • Pro D2 - Adrien Buononato (Coach de Oyonnax)
    Pro D2 - Adrien Buononato (Coach de Oyonnax)
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PRO D2 - C’est désormais officiel, Adrien Buononato sera le futur entraineur de Soyaux-Angoulême et ce pour les trois prochaines saisons. L’actuel directeur sportif d’Oyonnax revient donc sur ce choix de rejoindre le SAXV et espère désormais laisser Oyo sur un titre en Pro D2.

Rugbyrama : Est-ce qu’il y a une forme de satisfaction de savoir que votre avenir est désormais ficelé ?

Adrien Buononato : Disons que quand les choses sont annoncées, c’est plus facile de travailler. Il n’y avait pas d’ambiguïté, pas de problème. Tout s’est fait dans la transparence.

Qu’est-ce qui vous a motivé dans ce projet ?

A.B. : C’est avant tout une histoire d’hommes et de rencontres. Il y avait des discussions sur plusieurs projets et ce qui m’a plu, c’est la volonté du président de se poser les bonnes questions pour faire évoluer son club. Et qu’est-ce que je pouvais apporter dans ce projet. Il veut bouger les choses et moi je peux l’aider à bouger les choses donc on se retrouve. Il y a une convergence de points de vue là-dessus donc on est assez rapidement tombé d’accord.

On vous retrouvera dans un rôle similaire à celui que vous occupez déjà à Oyonnax ?

A.B. : Oui, avec effectivement ce que j’avais demandé, de pouvoir avoir un regard sur le centre de formation parce que c’est, pour moi, l’une des clés. C’est une démarche pour amener de la progression à l’équipe professionnelle, c’est-à-dire avoir la meilleure formation possible et les meilleurs jeunes possible. Il y avait effectivement cette volonté.

NOUVELLES ARRIVÉES SAISON 2019-2020

Adrien Buononato (US Oyonnax) sera le nouvel entraineur du SAXV pour les trois prochaines saisons. Il sera le garant de la coordination sportive pour l'ensemble du club!

Du... https://t.co/8Yf2XmihRt

— SA XV Charente Rugby (@SAXV_Charente) February 12, 2019

Comment voyez-vous l’avenir avec le SAXV ? Quelle sera l’ambition des années futures ?

A.B. : Je pense que le club a montré qu’il était pérenne en Pro D2 puisque cela fait trois ans qu’ils y sont, avec des résultats sportifs stables, avec toujours une partie de saison où ils accrochent les six premières places et puis un essoufflement en deuxième partie de saison. Ça interroge sur l’effectif que ce soit en qualité ou en quantité, et peut-être aborder le travail d’une autre façon. Ensuite il a montré qu’il était pérenne puisqu’ils ont agrandi leur stade, amélioré leurs infrastructures et l’accueil du public. C’est un club qui s’est stabilisé et qui a très vite compris que pour rester, il fallait chercher à avancer. Si on n’avance, au bout d’un moment on recule… La volonté d’aller disputer une des six places qualificatives, je pense que ce sera un bon coup de projecteur et une belle bouffée d’oxygène. C’est la suite logique d’un club qui a de l’ambition et qui se donne les moyens de ses ambitions.

C’est un projet qui vous ressemble, avec la possibilité d’avoir un regard transversal, le côté humain qui semble vous tenir à cœur et pas de paillettes ?

A.B. : Sincèrement, c’est vraiment ce qui a fait pencher la balance. Il y a la possibilité d’apporter sa pierre à l’édifice, vraiment. On ne rentre pas dans une structure qui est inamovible où c’est nous qui devons nous fondre au moule, on peut vraiment amener sa personnalité et sa touche. C’est ce qui m’a plu, m’a séduit.

L’idée, c’est de s’entourer de gens que vous connaissez ? Vous avez des précisions ?

A.B. : On a plutôt déjà commencé à travailler sur l’effectif parce qu’il y a des joueurs qui sont en fin de contrat. Il y avait des joueurs qu’il fallait très vite rassurer sur les objectifs et les ambitions du club pour les prolonger. Je suis déjà en lien avec le préparateur physique qui me fait un état des lieux du club dans ses capacités de travail et dans ses outils. Maintenant, la deuxième étape est de bosser sur le staff. Est-ce qu’il faut amener des gens en plus ? Quoi qu’il en soit, c’est du plus qu’il faut et pas du moins. La difficulté pour un club qui monte, c’est d’avoir un effectif qui permet de tenir la longueur. Ensuite, c’est d’avoir les personnes qui peuvent encadrer tous ces joueurs. C’est souvent une chose que l’on fait dans un second temps. Le club doit maintenant s’appuyer sur des moyens humains plus importants.

On peut imaginer qu’une partie de votre staff actuel puisse vous accompagner ?

A.B. : Toutes les personnes qui m’accompagnent actuellement sont engagées avec Oyo. J’entretiens de très bons rapports avec mes présidents et le club d’Oyonnax donc s’il n’y a pas de volonté commune, ça ne se fera pas.

Faire signer un joueur comme Matthieu Ugalde démondre aussi une volonté du jeu que je souhaite voir pratiqué à Angoulême la saison prochaine

Justement, maintenant l’objectif c’est de laisser Oyonnax en Top 14 ?

A.B. : Ce serait vachement chouette. Je ne vous cache pas que très égoïstement, j’aimerais aller chercher un titre. C’est aussi pour ça que l’on joue, s’entraine et se bagarre. C’est pour gagner des titres. Le Top 14 est une conséquence de ça. Qu’Oyonnax soit en Top 14, c’est formidable mais ce n’est pas forcément ce qui me regarde. Ma volonté est d’aller le plus loin possible avec Oyo et d’aller chercher quelque chose de chouette en fin de saison.

Vous ne vous en êtes en plus jamais caché, l’objectif est clair depuis le début pour Oyo !

A.B. : On s’est donné les moyens et on a pris le temps de mettre en place le jeu en s’appuyant sur ce qui avait été fait l’an dernier, en annonçant avec Manny (Edmonds) une touche sur l’aspect offensif. Aujourd’hui on a la meilleure attaque du championnat, il y a beaucoup d’essais qui sont marqués et je pense que les gens prennent plaisir à regarder cette équipe. On a encore une efficacité à améliorer, on doit être encore plus précis dans ce que l’on fait mais on est sur une voie de progression. Chaque bloc de matches, on valide une étape donc c’est encourageant. Maintenant ce que l’on a envie, c’est de décrocher très vite une qualification pour pouvoir travailler sur des phases finales.

Cette philosophie de jeu, elle vous caractérise et on peut imaginer l’exporter à Soyaux-Angoulême ou c’est aussi le résultat des forces en présence au sein de votre effectif ?

A.B. : C’est le rugby que je pense efficace pour gagner et c‘est aussi le rugby que j’aime entrainer parce que dans l’esprit, si les joueurs ne prennent pas de plaisir sur le terrain, c’est compliqué de garder l’enthousiasme sur une saison. L’enthousiasme est hyper important et se retrouve dans le jeu. Après il faut les joueurs pour ça et le recrutement est dans ce sens-là. Faire signer un joueur comme Matthieu Ugale (Grenoble, ndlr) démontre aussi une volonté du jeu que je souhaite voir pratiqué à Angoulême la saison prochaine.

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