Taïeb : "On ne se voit pas au-dessus des autres"

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PRO D2 - Une courte défaite à Aurillac suivie d’un tout aussi court succès face à Vannes, Oyonnax débute sa saison avec la nécessité de devoir se réadapter à la Pro D2. Son déplacement à Colomiers, ce vendredi, fera figure de test. Entretien avec le vice-capitaine Bilel Taïeb.

Rugbyrama : Cette victoire étriquée face à Vannes (30-29) ne vous a certainement pas totalement rassurée après la défaite à Aurillac (20-19) ?

Bilel Taïeb : Nous nous sommes rassurés sur certains points et pas tant que ça sur d’autres. Il y a du positif comme du négatif. Ça allait sur le plan offensif, en mêlée et nous avons eu un bon pourcentage défensif. Après notre touche doit être améliorée comme l’état d’esprit, qui était bon en début de match, puis qui a filé. Contre Vannes, c’était l’inverse du match d’Aurillac où nous avions manqué notre entame.

On peut dire que l’équipe est encore en rodage ?

B.T. : Oui dans le sens où nous ne sommes pas à 100% de nos capacités. Nous travaillons donc pour être au maximum performant et j’espère le plus rapidement possible.

L’on dit pourtant que l’équipe n’a pas trop changé et qu’elle est sur la même philosophie…

B.T. : Il y a quand même du changement ! Nous avons gardé une ossature mais il y a de nouveaux joueurs et un staff qui a un peu changé. Nous devons nous adapter. Ça part de la cohésion jusqu’aux entrainements spécifiques, et il faut de la répétition aux entrainements pour se perfectionner. Du collectif à l’individuel, le tout fait que tu progresses.

Oyonnax a une étiquette sur le dos qui fait que l’équipe est forcément attendue ?

B.T. : Les gens parlent de statut différent mais nous sommes tous au même point, dans le même championnat. Nous ne nous voyons pas au-dessus des autres sauf que nous avons un objectif peut être différent des autres qui est de remonter. Nous sommes attendus, c’est sûr. Personnellement, c’est ce que je me dirais d’une équipe qui descend. Elle a de bons joueurs et une meilleure structure. Contre la meilleure équipe du championnat, tu dois tout donner pour te mesurer et savoir quelles sont tes limites. Donc, c’est sûr que ça peut-être une satisfaction et rassurant que de gagner face à une équipe favorite à la remontée. Mais il ne faut pas avoir la grosse tête. Nous gardons la tête sur les épaules.

Colomiers, c’est un test pour s’améliorer et donner le maximum

Du coup, c’est forcément flatteur ? Cela veut dire que l’on croit en vos capacités ?

B.T. : C’est flatteur, mais à nous de ne pas tomber dans ce piège. C’est sûr qu’il faut se dire que nous serons attendus à chaque match. Nous savons quelle va être la couleur.

Passer d’une division à l’autre demande vraiment une adaptation ?

B.T. : Oui, cela se voit en regardant les vidéos. En Top 14, s’il y a un problème, il peut y avoir un retour vidéo alors qu’en Pro D2, soit tu es vu, soit tu ne l’es pas. C’est chacun pour sa poire (sourires). Ça passe ou ça casse. C’est un championnat qui est plus rugueux et il ne faut avoir confiance qu’en toi-même. Tu ne peux pas te fier à autre chose.

Sur le match de Colomiers, quelle va être l’ambition ?

B.T. : C’est plus en termes de contenu, valider ce qui ne l’a pas été. Il faut avoir un meilleur état d’esprit, une conquête plus importante, une défense encore meilleure et valider des projets offensifs. Colomiers, c’est un test pour s’améliorer et donner le maximum. S’il y a tout ça, tu pourras après parler de résultat.

? Les #Oyomen préparent le déplacement chez @ColomiersRugby, séance rugby sous le ☀️cet après-midi #TeamOYO #USCoOYO https://t.co/SbaW5Owzgo pic.twitter.com/KGoaGoiGDZ

— Oyonnax Rugby (@OyonnaxRugby) August 28, 2018

D’un point de vue plus personnel, votre statut de cadre se renforce encore.

B.T. : Je fais ce que l’on me demande de faire. Je résonne collectif. Si on a besoin de moi, je suis là. S’il faut apporter, j’apporterai ! Si tu parles, c’est que tu fais l’acte. Le capitaine, c’est Val’ (Valentin Ursache, ndlr) et nous sommes tous derrière lui. Il y a un chef, et le reste ce sont les indiens. Un capitaine ne marche pas tout seul, la charnière gère le jeu et quand elle parle, tout le monde se tait. Et après il y a les meneurs, des leaders dans chaque ligne. Il faut une cohésion et c’est là que l’équipe se crée. Tout le monde est important.

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