Bilan des clubs - Valence-Romans, miraculés de la covid

  • Pro D2 - Edward Sawailau (Valence-Romans)
    Pro D2 - Edward Sawailau (Valence-Romans)
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PRO D2 - Promis à une relégation qui semblait inévitable, le VRDR aura une seconde chance, à eux de la saisir.

Peut-on décemment se réjouir de la pandémie de coronavirus qui causa tant de ravages sur les points de vue sanitaire et économique ? En partant du postulat que oui, alors le VRDR peut remercier l’épidémie, qui lui a évité un retour express à l’échelon inférieur… Car même si la relégation n’était pas encore actée mathématiquement, il faudrait être gonflé pour avancer que les Drômois ne s’y étaient pas d’ores et déjà résignés sportivement, notamment après leur défaite à domicile concédée face à Rouen (10-24) dans le match de la peur, début janvier. Laquelle avait été suivie de 5 autres revers, pour un total de 19 défaites au total en 22 matchs.

Difficile, dès lors, de ne pas considérer la fin anticipée de la saison et le "gel" des descentes comme une bénédiction, l’objectif avoué du club au travers de son projet Damiers 2024 consistant bien à se pérenniser au niveau professionnel.

Analyse de l’échec

L’autre avantage de cette crise ? Il aura été d’offrir le temps aux Drômois d’analyser froidement l’échec de leur saison, et d’en considérer les bonnes raisons. On peut certes avancer ici la faiblesse de la Fédérale 1 de la saison précédente, qui n’a pas permis (ainsi que l’ont encore avancé les gros bras de cette division cette saison, poussant pour la création anticipée de la division Nationale) au VRDR de se préparer sportivement aux joutes du Pro D2. Mais s’agit-il du seul argument recevable pour expliquer les huit défaites subies consécutivement par les hommes de Yoann Authier en début de saison, dont 5 à plus de 30 points concédés ? Certainement pas…

C’est ainsi que les Drômois ont procédé à une autocritique lucide quant à leurs insuffisances, dont le manque d’expérience au niveau professionnel sauta par instants aux yeux.

Apports d’expérience

C’est pourquoi, en vue de la prochaine saison, les Dauphinois se sont attelés à un recrutement moins quantitatif, mais peut-être plus qualitatif, en en tout cas plus expérimenté que celui de la saison précédente. C’est ainsi que plusieurs guerriers rompus aux joutes du Top 14 et de la Pro D2 sont venus pose leurs valises au pied du Vercors, à l’image de l’ex-champion de France venu de Castres Jody Jenneker (36 ans), du 2e ou 3e ligne de Bayonne Pieter Van Vill (36 ans) ou de l’ailier d’Oyonnax Dug Codjo (33 ans), sans oublier le demi de mêlée Enzo Sanga passé par Clermont et Montpellier, ou encore de bons joueurs de la division comme les centres Callum Wilson (Biarritz) et Akuila Tabualevu (Rouen), sans oublier les paris argentins Lucas Mensa et Segundo Tuculet, venus renforcer une ligne de trois-quarts jusqu’alors musculeuse mais vieillissante et sans génie.

De quoi faire mieux que la saison précédente ? Les mauvaises langues diront qu’il était difficile de faire pire. Alors…

C’est peu dire que le stade Pompidou, antre du VRDR, ne fut pas une citadelle imprenable la saison dernière. Battus dès leur première sortie à domicile par Montauban (19-26), les Drômois ont en effet enregistré 9 revers en douze matchs sur leur pelouse. Certains étaient très frustrants face aux ténors de la division (28-29 contre Perpignan, 17-18 face à Colomiers), d’autres beaucoup plus fâcheux face à des concurrents directs (mention spéciale au 10-24 subi face à Rouen). De quoi faire d’autant plus regretter le stade Guillermoz aux irréductibles romanais ? Peut-être, même si le débat n’est plus d’actualité.

Au contraire, le VRDR doit s’attacher dès cette saison à se bâtir une identité et une culture de la gagne dans son stade Pompidou, ainsi tout en procédant à certains aménagements de l’enceinte. Concernant ce dernier aspect ? Le club a d’ores et déjà annoncé qu’il y consacrerait les quatre prochaines saisons, selon un plan d’investissement destiné à améliorer l’accueil du public après des affluences jugées décevantes cette saison. La réussite du sportif ne passant pas par l’osmose avec son public, et vice-versa…

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