Lapeyre : "Cela fait du bien à la tête"

  • Benjamin Lapeyre (Brive)
    Benjamin Lapeyre (Brive)
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Même s’il conserve toujours une attitude positive, la situation pèse sur ce joueur attachant à la forte personnalité.

Rugbyrama: Vous plaisantez encore mais je suppose que le moral n’est pas au beau fixe ?

Benjamin Lapeyre : Et bien, contrairement aux idées reçues, ce stage fait du bien à la tête. Cela fait du bien car on reprend en groupe. Nous ne sommes que cinq mais on côtoie des joueurs qui sont dans la même position. Et cela fait du bien d’être en cohésion et de pouvoir utiliser des infrastructures comme ici à Bordeaux. Après, c’est compliqué dans la tête quand on se pose un peu et que l’on se dit : "Je n’ai pas eu de club."

La situation est d’autant plus surprenante, au vu de vos performances avec Brive lors des deux dernières saisons ?

B.L. : Oui. J’ai essayé de tout donner pendant deux ans à Brive. Personnellement, en terme de statistiques, je pensais être dans les clous parce que, en finissant deux fois meilleur marqueur de l’équipe, je pensais avoir fait mon "taf". Et je vois qu’au final, même quand on essaye de donner, de faire des efforts, cela ne sert à rien. C’est là où ça fait un peu plus ch… T’essayes de tout donner, de prouver et au final, tu te retrouves dans cette situation. C’est plus compliqué à vivre.

Encore plus avec une décision tardive ?

B.L. : En effet car c’est cela qui me met dans cette situation. Tous les clubs se sont renforcés bien avant et, maintenant, soit il y a un problème de salary cap, soit d’effectif déjà conséquent. Bref, il y a toujours des explications diverses et variées. De plus, avec les nouvelles règles qui commencent à être mises en vigueur pour les jokers médicaux qui rentrent dans le cadre du salary cap, c’est encore plus difficile pour les joueurs dans notre situation. Car s’il y a des mecs qui se pètent dans les clubs, il faut qu’il y ait la place financière pour faire venir un nouveau joueur. Il y a plein de contraintes qui n’aident pas. C’est vraiment compliqué à vivre.

Avez-vous tout de même quelques contacts avec des clubs succeptibles de vous enrôler ?

B.L. : Des contacts, oui. Surtout en fédérale. C’est sûr que je vais me laisser un maximum de temps pour trouver un club professionnel. Après, si malheureusement je ne peux pas jouer au haut niveau, Top 14 ou Pro D2, je me dirigerai sûrement vers ces clubs.

Comment vous entretenez-vous actuellement ?

B.L. : Je n’ai pas envie de lâcher, ni fait une croix sur ma carrière. J’essaye donc de m’entretenir, même si je sais qu’il y a des efforts à fournir en plus, car en le faisant tout seul, c’est beaucoup plus difficile que d’être dans un groupe avec un staff qui t’aide et qui t’encadre. Je suis un compétiteur dans l’âme, alors je m’accroche, tout seul. Aussi, je remercie le club de Bordeaux. Je remercie Provale aussi car nous mettre ces infrastructures superbes et du personnel à notre disposition, c’est super. Je découvre aussi de nouvelles façons de bosser, c’est sympa. Tu vois, après dix ans de carrière, on apprend toujours des trucs. C’est un moment dur à vivre mais si j’arrive à m’en sortir, je pense que j’en deviendrais plus fort encore.

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