Aurillac veut montrer un visage combatif

  • Pro D2 - Paul Boisset (Aurillac) contre Provence Rugby
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PRO D2 - Après deux saisons compliquées, le Stade aurillacois espère renouer avec les phases finales. Les Cantaliens savent que pour y parvenir ils devront notamment démarrer fort le championnat et ne plus lâcher sur les matchs à l’extérieur comme cela a pu se produire la saison dernière.

La saison 2018-2019 du Stade aurillacois avait débuté dans une infinie tristesse avec le décès de Louis Fajfrowski. Sportivement, les Cantaliens ont également souffert lors de cet exercice. Mais il s’est conclu dans la joie et surtout le soulagement. En allant décrocher un point de bonus défensif à Nevers (26-28) lors de la dernière journée, les hommes de Thierry Peuchlestrade et André Bester ont sauvé leur place en Pro D2. "Ce que je retiens, c’est qu’on a réussi à se maintenir, et on a réussi à le faire en bataillant jusqu’au bout, souligne Thierry Peuchlestrade. Cela a démontré un état d’esprit remarquable. On s’en est sortis grâce à nos valeurs. On a fini sur cette belle note et c’est une très bonne chose."

Le départ de Segonds, le retour de Yobo

À l’intersaison, les Aurillacois ont connu peu de changements dans leur effectif. Ils ont tout de même perdu leur talentueux ouvreur Joris Segonds, parti au Stade français, ainsi que notamment le pilier droit Anthony Alves (Grenoble), le troisième ligne centre Flavien Nouhaillaguet (Narbonne) et l’ailier Jone Waqaliva (contrat rompu à sa demande).

Dans le sens inverse, huit joueurs sont arrivés : les piliers Giorgi Kartvelishvili (Tbilissi) et Killian Marie (Blagnac), le deuxième ligne Jérôme Dufour (Albi), les ouvreurs Alexandre Gouaux (Bayonne espoirs), Anderson Neisen (Valence-Romans) et Niel Marais (Yamaha Jubilo, Japon, débarqué lundi dans le Cantal), le trois-quarts centre, ou ailier, Jimmy Yobo (Stade français, de retour dans son club formateur) et l’arrière Gauthier Minguillon (Valence d’Agen). "Pour l’instant la préparation est très bonne, juge Thierry Peuchlestrade. J’ai senti que les nouveaux s’intégraient très bien et qu’ils apportaient beaucoup d’enthousiasme. Après, le seul juge c’est le terrain. On verra à l’issue de quelques matchs." Les jeunes du centre de formation qui ont rejoint le groupe pro ont également fait "plutôt bonne impression" à l’entraîneur cantalien.

Objectif : le top 6

Comme à chaque début de saison, le président Christian Millette a fixé comme objectif de terminer dans les six premiers. "On connaît ce championnat par cœur, on sait qu’il faut l’attaquer pied au plancher, ne pas se louper au départ, explique Thierry Peuchlestrade. On a besoin de ça pour aller chercher cette confiance dont on a besoin pour faire une bonne saison. L’ambition est de bien figurer dans ce championnat. On peut aller chercher cette place qualificative même si on sait que ce sera extrêmement difficile. Dans cette Pro D2, sur seize équipes, peut-être les deux tiers ambitionnent la même chose. Il faut être optimiste mais en sachant que l’optimisme ne vaut que si l’objectif peut être atteint. Comme on l’a déjà prouvé par le passé (avec une finale d’accession en 2016 notamment, N.D.L.R.), on sait que ça peut arriver. On a un effectif qui peut se permettre d’avoir des ambitions à mon avis."

Après une quatorzième place en 2018-2019 et déjà une treizième en 2017-2018, le Stade aurillacois est-il réellement en mesure de finir dans le top 6 cette saison ? "Les deux dernières saisons ont été compliquées mais on voit souvent que les équipes qui connaissent des passes un peu difficiles arrivent à redresser la barre derrière, répond Jimmy Yobo, qui s’est engagé pour quatre saisons. Pour moi, il y a trois équipes : Perpignan, Grenoble et Oyonnax qui ont un effectif très étoffé pour viser les trois premières places et après je pense que le niveau est assez homogène entre les autres. Ça se jouera aussi sur le petit brin de chance, le fait d’avoir un peu moins de blessés... En tout cas, on va tout faire pour y être parce que ce sont des moments fabuleux à vivre. Ça fait deux ans qu’Aurillac galère, on va essayer d’atteindre cet objectif."

Une chose est certaine, le staff sera particulièrement attentif et intransigeant quant à l’investissement et l’implication de chacun. "Je sais que les coachs n’ont pas été très contents sur les matchs à l’extérieur la saison dernière. Cette année, on s’est fixé aussi un objectif qui est de ne lâcher aucun match et toujours montrer notre vrai visage", confie le trois-quarts centre.

Je veux des guerriers toute la saison

"Je veux des guerriers toute la saison, a prévenu Thierry Peuchlestrade. Le rugby c’est une histoire d’hommes avant tout. Il y en a qui ont la chance d’être doués, d’autres qui doivent combattre pour y arriver. Nous, il faut des mecs qui transpirent. À un moment, le rugby il faut le pratiquer, il y en a beaucoup trop qui l’expliquent. J’aime bien ceux qui le pratiquent. C’est comme l’armée. Il ne peut pas y avoir que des généraux, il faut beaucoup de guerriers, de combattants. J’espère qu’on montrera un visage combatif cette année."

Face au Stade français vendredi (19 heures) à Jean-Alric, pour le deuxième match de préparation de ses hommes, après la victoire (24-5) contre Bourgoin (Fédérale 1) le 2 août, Thierry Peuchlestrade va d’ailleurs plus s’attacher "aux comportements que sur un état d’ensemble même si le liant de l’équipe, parce qu’on se rapproche du début de championnat, doit commencer à se peaufiner. De ce que je vois à l’entraînement, c’est pas mal."

Cette rencontre sera forcément un peu particulière pour Jimmy Yobo et Joris Segonds. "Pour Joris comme pour moi, ça va être un super moment parce qu’on va retrouver nos anciens coéquipiers. Ça va être aussi un moment de partage. Les deux équipes sont encore en rodage. Les matchs amicaux, on sait comment c’est. Nous, on doit montrer aussi qu’on peut rivaliser avec des équipes comme le Stade français."

Il restera ensuite une dernière répétition générale pour les Aurillacois à Narbonne (Fédérale 1) le 16 août avant la reprise du championnat face à Biarritz le 25 août.

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