Aurillac, les montagnes russes

Après un exercice 2017-2018 bouclé à la treizième place, Aurillac souhaitait renouer avec le haut de tableau en Pro D2. Mais à mi-championnat, le club cantalien est seulement treizième, huit points devant Colomiers, premier relégable. "On s’était fixé comme objectif d’aller chercher une place dans les six premiers, rappelle Thierry Peuchlestrade, l’entraîneur des trois-quarts. On est loin du compte actuellement. En termes de résultats, on est en-deçà de ce que l’on espérait."

Pour l’heure, les Aurillacois n’ont pas réussi à trouver de la constance. Jamais ils ne sont pas parvenus à enchaîner plus de deux succès. Dès la cinquième journée, ils ont concédé une première défaite à domicile dure à avaler face à Nevers (12-16) qui les a mis en difficulté.

Les nombreuses blessures, une explication pas une excuse

Quatorzième défense en termes de points encaissés (356), les Cantaliens ont la mauvaise habitude de passer régulièrement à côté de leurs premières mi-temps. Avant souvent de réagir en secondes périodes et passer parfois près de la victoire comme à Biarritz (24-28) mi-octobre.

Dans leur quête de régularité, les succès, bonifiés qui plus est, face à Mont-de-Marsan (31-7) et à Massy (28-17) en novembre, laissaient penser que les hommes du président Millette étaient sur la bonne voie. Finalement, les espoirs ont été déçus dès la rencontre suivante contre Vannes (17-23). "On a démontré que l’on pouvait faire de belles choses. À côté de ça, on manque de régularité. On a encore pris six essais à Bayonne (10-45 le 14 décembre, Ndlr), déplore Thierry Peuchlestrade. On a eu beaucoup de blessures. Je ne vais pas trouver ça comme excuse mais comme explication, oui."

"C’est à nous de continuer à travailler de manière à ce quand on fait une bonne prestation, de rester dans ce qui se fait de mieux et de pouvoir le répéter de façon régulière, ajoute-t-il. Le travail et la persévérance nous feront peut-être prendre au moins le wagon du milieu de tableau qui nous permettra d’être à l’abri."

Pleine en début de saison, l’infirmerie s’est de nouveau remplie après Vannes avec dix-huit joueurs sur le flanc pour le déplacement à Bayonne.

À force de travailler et de faire confiance à tous ces jeunes, j’espère que ça va finir par payer (Thierry Peuchlestrade)

Pour son deuxième voyage consécutif, à Carcassonne vendredi (20 heures), son premier match de la phase retour, le groupe aurillacois devrait enregistrer les retours bienvenus de Paul Boisset, absent depuis Massy, et Merab Sharikadze (commotion), plus ceux de Jack McPhee, Bastien Colliat et AJ Coertzen qui ont soufflé la semaine dernière.

"J’espère que nous allons montrer un visage peu plus combatif qu’à Bayonne, souhaiteThierry Peuchlestrade. Je sais que ça va être très difficile à Carcassonne. Même si cette équipe est un peu moins bien (quatre défaites de suite, Ndlr), elle fait un superbe début de saison avec en plus un beau rugby de proposé. Ce sera à nous d’essayer de la contrarier."

Au-delà de cette rencontre, le but est sans surprise de devenir constant sur la phase retour. "On fait jouer depuis quelques saisons beaucoup de jeunes issus de notre centre de formation, de jeunes recrues aussi, ajoute le technicien cantalien. Petit à petit, à travers ce qu’on travaille aux entraînements, l’objectif est de progresser. J’aimerais qu’on reste une équipe ambitieuse dans le jeu, agressive, tout en étant efficace sur les bases. À force de travailler et de faire confiance à tous ces jeunes qui nous rejoignent au fil des matchs, j’espère que ça va finir par payer."