Battut : "Une très belle aventure humaine"

  • Pro D2 - Abdellatif Boutaty et Antoine Battut (Bayonne) avec le Trophée de champion de France
    Pro D2 - Abdellatif Boutaty et Antoine Battut (Bayonne) avec le Trophée de champion de France
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PRO D2 - Capitaine heureux d’un Aviron bayonnais promu en Top 14, Antoine Battut était très ému après la finale face à Brive (21-19). L’ancien Montpelliérain est fier des valeurs montrées par ses coéquipiers d’un bout à l’autre de la saison.

Rugbyrama : Pensiez-vous il y a encore quelques semaines pouvoir être champion de Pro D2 ?

Antoine Battut : Je me pince à chaque match pour y croire ! Depuis le début de la saison, c’est juste fantastique. On est parti avec des valeurs de travail et d’humilité et cette volonté de donner l’image de rugbymen qui bossent dur pour leur maillot, avec la fierté de le porter. De voir qu’on finit tout en haut, c’est fantastique !

Comment avez-vous vécu ce match ?

A.B. : Il faut savoir que j’ai pris un énorme coup d’épaule ou de genou par Aretz Iguiniz à l’échauffement. Je ne sais même plus ! Je n’avais pas les idées très claires en tout cas. Je me souviens juste que Brive a attaqué très fort. On a pris des salves mais on a bien tenu. Sur la partie, on mis beaucoup d’intensité mais on n’a pas réussi à produire de grandes envolées. Il faut féliciter fortement notre mêlée. On la bosse très sérieusement depuis un moment et cela a été important pour nous. On a un conteste décisif à la fin, un dernier ballon porté qui nous amène cette pénalité et Martin (Bustos Moyano, ndlr), qui est un joueur de grande classe, qui la passe. Martin a été impeccable mais je pense aussi à Manuel Ordas. On peut discuter de sa prestation mais au pied, il a été parfait pour un gamin de vingt ans.

Vous avez une nouvelle fois renversé votre adversaire…

A.B. : C’était encore plus le cas à Oyonnax (34-38), avec un match plus débridé. Là, j’ai vite senti que, derrière, avec le poids de la pression du match, ils n’allaient pas prendre la plein mesure de leur potentiel comme la semaine précédente. En revanche, il faut louer leur force mental. Même si on n’est pas les meilleurs, on ne lâche jamais. Même si on prend charge sur charge durant dix minutes en seconde période et que plus d’un aurait craqué, fait un plaquage à l’épaule et pris un carton, nous, on a eu l’humilité de subir les plaquages. Cela ne fait pas rêver la tribune, ce n’est pas terrible pour notre image mais on reste à quinze, on s’accroche ensemble, et à la fin, la roue tourne en notre faveur.

Je suis ravi de ne pas avoir un match de plus à jouer

On vous imagine soulagé de ne pas avoir à jouer ce barrage contre Grenoble…

A.B. : C’est toujours mieux ! J’ai quand même une forte pensée pour les Brivistes, qui ont fait une superbe saison et qui devront passer par là. Mais c’est vrai que je suis ravi de ne pas avoir un match de plus à jouer.

Mesurez-vous le chemin parcouru depuis votre arrivée au club il y a deux ans ?

A.B. : J’ai fait le choix de Bayonne car j’étais en recherche d’authenticité. Quand je suis arrivé, j’ai été surpris de voir comment cela tournait et je me suis parfois posé la question de si j’avais le bon choix. Aujourd’hui, je suis pleinement satisfait de l’avoir fait. Cette année est incroyable mais même l’an dernier, il y a eu d’excellents souvenirs. Je pense à un match contre Nevers où Manuel Ordas jouait son premier match, même si tout le monde s’en foutait car on avait perdu à la maison. La première entrée d’Arthur Duhau contre Montauban…ce sont des souvenirs incroyables et une très belle aventure humaine.

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