Battut : "Des saisons comme ça, tu les croques à pleines dents !"

  • Pro D2 - Antoine Battut (Bayonne)
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PRO D2 - Le capitaine de l’Aviron revient sur la victoire face à Montauban vendredi dernier et évoque le déplacement des siens à Nevers, demain.

Rugbyrama : Vous êtes-vous fait peur, vendredi, face à Montauban ?

Antoine Battut : Non, pas vraiment. Montauban a fait une meilleure première mi-temps que nous. Même si tout n’a pas fonctionné comme ça peut fonctionner habituellement à domicile, on a su revenir au score pour l’emporter. C’est une chose qu’on n’avait pas su faire depuis le début de la saison. On peut voir le verre à moitié vide en disant qu’on s’est fait un peu peur, mais on peut aussi le voir à moitié plein en se disant qu’il y a du progrès.

La maturité de l’équipe a été intéressante pour revenir ?

A.B. : Complètement. On jouait avec des joueurs à des postes clés qui avaient besoin d’apprendre en début de saison. Là, ils ont montré qu’ils étaient bien présents et au niveau sur le plan tactique.

À qui faites-vous allusion ?

A.B. : À Tristan Tedder, forcément. Honnêtement, quand il est arrivé, on a souvent eu des débats un peu amicaux mais houleux sur certains points. Là, il faut constater qu’il a été très bien et qu’il est en plein progrès alors déjà que c’est un très bon joueur… C’est tant mieux pour nous.

Souvent, quand on fait de notre mieux, on n’est pas loin d’un quota de points intéressants

Vous avez percé pas mal de fois la défense Montalbanaise, mais vous n’avez marqué que deux essais (dont un de pénalité). Est-ce frustrant ?

A.B. : C’est vrai qu’au tout début du match, il y a un essai qui est difficile ratable. Je trouve que nous avons été intéressants dans le désordre. En deuxième mi-temps, le match était assez débridé, nous avons su mettre du volume sans être dans un rugby très structuré. C’est ce qu’on travaille. Même s’il n’y a pas eu d’essais à la clé, il y a eu de beaux temps de jeu, et des pénalités qui nous ont permis de nous mettre à l’abri donc c’est bien ! Je suis assez positif en ce début d’année.

Quels objectifs vous êtes-vous fixés sur ce mois de janvier plutôt musclé ?

A.B. : On essaye toujours de faire du mieux possible. À chaque match, on veut montrer la meilleure image de l’Aviron. Souvent, quand on fait de notre mieux, on n’est pas loin d’un quota de points intéressants.

Et jeudi soir, à Nevers ?

A.B. : Ce sont les mêmes. Il va y avoir un peu de rotation dans l’effectif. C’est bien que tout le monde participe, comme à chaque fois, sur l’ensemble du bloc. J’espère que ça se passera du mieux possible parce que tout le monde travaille dur et mérite d’être récompensé.

Quel souvenir gardez-vous du match aller ?

A.B. : C’était difficile. Nevers a une belle équipe, présente en conquête, avec un paquet d’avant que je trouve homogène. Ensuite, ils ont quelques individualités, derrière, qui peuvent faire basculer une rencontre à n’importe quel moment. Ça demande une consistance et une vigilance de tous les instants.

On a la chance d’aller jouer chez un favori pour la montée. Ce sont toujours des gros matchs à jouer dans une carrière

Êtes-vous surpris de voir Nevers à cette place ?

A.B. : Non, pas du tout. Je les trouvais déjà très bons l’année dernière. Ça faisait quand même un bon moment qu’ils dominaient les débats en Fédérale 1. Quand ils sont arrivés en Pro D2, on a vite vu qu’ils étaient au niveau. Ils font du très bon travail. Pour moi, c’est sans surprise très honnêtement.

Comment abordez-vous cette place de leader, au moment de vous déplacer chez le second ?

A.B. : C’est anecdotique. On aurait joué la semaine dernière, ça aurait été l’inverse. On a la chance d’aller jouer chez un favori pour la montée. Ce sont toujours des gros matchs à jouer dans une carrière.

Qu’est-ce qui fait que ça fonctionne, à l’Aviron, cette année ?

A.B. : On travaille dur et, aujourd’hui, on en récolte les fruits. Ce n’est pas pour ça qu’il faut s’arrêter, on va continuer à bosser dur.

Pro D2 - Bayonne
Pro D2 - Bayonne

Voyez-vous les deux premières places comme un objectif final, ou vous ne vous y projetez pas encore ?

A.B. : On ne s’est jamais projeté plus loin qu’un bloc. Le leitmotiv est, toujours, de montrer la meilleure image possible de l’Aviron. C’est assez simple du coup. C’est peut-être pour ça que ça marche.

Vous êtes plutôt en forme, en ce moment. À quoi le devez-vous ?

A.B. : C’est vrai, ça fait bizarre de l’entendre à 35 ans (rires). L’intersaison porte ses fruits, le rugby qu’on pratique me plaît. Physiquement, nous sommes bien préparés. Tous les joueurs de l’effectif sont tournés vers la réussite de l’équipe. Des saisons comme ça, tu croques à pleines dents et tu profites.

Vous disiez, en août dernier, que la préparation physique vous avait mis en forme pour les trois prochaines saisons. Vous êtes en fin de contrat. Serez-vous encore Bayonnais l’an prochain ?

A.B. : Je serai résident, j’habiterai toujours à Bayonne, c’est sûr (rires). C’est en discussion, mais ça n’ira pas plus loin qu’une saison. J’en ferai une de plus avec plaisir, mais pas trois.

Propos recueillis par Pablo Ordas

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