Salles vole de ses propres ailes

Par Rugbyrama
  • Pro D2 - Thomas Salles (Aurillac)
    Pro D2 - Thomas Salles (Aurillac)
Publié le Mis à jour
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PÉPITES DE PRO D2 - Barré à l'arrière par Jack McPhee, le jeune Aurillacois évolue désormais au poste d'ailier, où il enchaîne les matchs et laisse éclater tout son potentiel.

C'est l'histoire d'une métamorphose réussie. Ce vendredi à Massy, Thomas Salles a inscrit son deuxième essai de la saison, permettant à son équipe de prendre le dessus chez la lanterne rouge massicoise. La troisième réalisation en carrière d'un joueur prometteur, qui accumule enfin les titularisations sur l'aile cantalienne. Pourtant, c'est bel et bien à l'arrière que l'auvergnat de 22 ans a fait ses premières armes. Il est d'ailleurs lancé dans le grand bain à ce poste, le 15 janvier 2017 à Perpignan, lors d'une large revue d'effectif qui voit Aurillac s'incliner lourdement. "Cela faisait déjà plus d'un an que je m'entraînais avec les pros. C'était un baptême compliqué, mais ça m'a permis de pendre de l'expérience".

La saison suivante, il s'impose comme la doublure de Jack McPhee, et connaît plusieurs titularisations en l'absence du néo-zélandais. Mais elles ne sont pas toujours convaincantes, il fait quelques erreurs et connaît une fin de saison compliquée, partagée entre quelques matchs sur le banc et la fin de saison des espoirs. "C'était très difficile de remplacer Jack qui est un des cadres de l'équipe et enchaîne toujours les bonnes performances".

Un décalage opportun

Pendant la préparation de l'exercice actuel, Thomas Salles continue à travailler, et c'est un concours de circonstances qui va lui permettre de montrer son talent au Stade Jean Alric : "Pour la troisième journée face à Carcassonne, la plupart de nos ailiers étaient blessés. Les coachs m'ont donc demandé de dépanner à l'aile. Ça m'a plutôt surpris, mais j'ai fait un bon match donc ils ont continué à me faire jouer." Six matchs et deux essais plus tard, le jeune auvergnat s'est définitivement fait une place dans les plans des entraîneurs André Bester et Thierry Peuchlestrade. Et profite de la confiance engrangée pour apprivoiser progressivement son nouveau rôle.

"Le poste est différent, le placement est différent mais j'arrive à trouver des repères et à m'éclater. Plus le temps de jeu s'accumule, plus on a confiance dans ce que l'on fait et plus il devient facile de progresser." Ce replacement est donc une bénédiction pour celui qui, délesté de toute pression, joue un rugby libéré et inspiré. Pour sa quatrième saison dans le groupe pro, Thomas Salles obtient enfin le temps de jeu régulier auquel il aspirait dans le Cantal. Relanceur véloce, défenseur acharné mais également bon buteur, il a tout ce qu'il faut pour devenir un joueur dominant de Pro D2. Pour autant, le néo-titulaire ne veut pas brûler les étapes.

"Que ce soit à l'aile, à l'arrière ou à un autre poste, enchaîner les matchs est ma priorité. Je dois d'abord rendre la confiance que les coachs m'accordent en faisant de bonnes performances, et si j'y arrive je continuerai à jouer. Je suis encore très jeune, donc avoir du temps de jeu est le plus important." Thomas Salles croque dans le rugby à pleines dents. Signe d'un jeune joueur impliqué qui, malgré une passe délicate, a su poursuivre ses efforts pour gagner sa place dans le groupe aurillacois. Les amateurs de Pro D2, ainsi que le public de Jean Alric ne demandent qu'à voir la suite.

Par Baptiste Pery

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