Barjaud : "A Clermont, je ne touchais pas assez de ballons"

Un joueur qui "pue" le rugby. Un talent brut. Dès son plus jeune âge, le natif de Clermont est rapidement épris d’une passion : celle du ballon ovale. A six ans et bercé par les exploits de l’ASM Clermont-Auvergne, Maxence Barjaud fait ses débuts dans le monde du rugby du côté de Pont du Château, une petite ville du Puy-de-Dome. Ailier dans les catégories jeunes, ses facilités lui permettent d’intégrer le pôle espoir d’Ussel (en Corrèze). Du haut de son mètre 98 et de ses 108 kilos, il est rapidement repositionné au poste de troisième-ligne avant de se consacrer au poste qu’il occupe actuellement, celui de deuxième-ligne. Un parcours qui le mène en équipe de France Espoir (- de 16, - de 17 et – de 18) et au sein de l’effectif pro de l’ASM (qu’il rejoint en 2013) où il fera 10 feuilles de match entre 2016 et 2018.

J’ai beaucoup travaillé pour en arriver là

Modeste et véritable bosseur, Maxence Barjaud fait aujourd’hui les beaux jours de Nevers, qu’il a rejoint sous forme de prêt à l’été 2018. Parti d’Auvergne d’un commun accord avec le staff clermontois, le jeune deuxième-ligne avait besoin de s’aguerrir et d’obtenir davantage de temps de jeu. "J’ai beaucoup travaillé pour en arriver-là mais j’étais barré par la concurrence à Clermont. Je ne touchais pas assez de ballon. Il fallait que je parte pour engranger de la confiance et de l’expérience. Nevers a été le premier club à se positionner pour le prêt". Le jeune deuxième-ligne (22 ans) n’a donc pas laissé passer cette opportunité.

Un choix qui s’avère payant pour le moment. Avec 15 feuilles de match (huit titularisations), il est un homme de base de l’effectif de Xavier Péméja, le manager neversois, et profite de chaque instant. "Je ne me pose pas de questions. Je n’ai pas grand-chose à perdre en venant ici. C’est que du positif pour moi".

Un optimisme à toute épreuve qui lui a également servi lors de son intégration au sein d’un effectif très rajeuni (25 de moyenne d’âge). "Je suis un des plus jeunes de l'équipe mais je me suis bien intégré. Ils ont été cool avec moi et puis la vie ici est sympa, il y a une bonne ambiance sur et en dehors du terrain. En plus, je ne suis pas très loin de l’Auvergne", explique le seconde-ligne qui s’épanouit en Pro D2.

Gratter des ballons, plaquer, j'aime ça !

Aujourd'hui Maxence Barjaud poursuit son apprentissage. Mobile et combatif, le Clermontois veut également profiter de son passage dans la Nièvre pour progresser. "Gratter des ballons, plaquer, j'aime ça. Mais j'aimerais surtout progresser et me perfectionner balle en main", détaille le jeune deuxième-ligne au profil moderne (coureur). Régulier et impliqué, ses prestations avec Nevers lui permettent en tout cas de postuler à une place de titulaire tous les week-ends.

Son avenir ? Trop tôt pour en parler. "Un retour à Clermont ? Pourquoi pas. Après je ne suis pas le seul à décider. On verra à la fin de la saison quand mon contrat sera terminé mais pour l’instant je me consacre à mon club". Malgré sa sortie de route à Carcassonne (défaite jeudi soir 49-12), Nevers reste leader du Pro D2 avant les autres matches du week-end. Nul doute, le club aura besoin de son jeune espoir. "On peut accomplir de belles choses cette année parce qu'on a un bon effectif, un bon staff. Au début d'année on visait la qualification mais on se rend compte match après match qu'on peut viser plus. J'ai envie d’aider l’équipe à atteindre ses objectifs".