Bécognée, forgé dans le travail

Par Rugbyrama
  • Pro D2 - Alexandre Becognee (Mont de Marsan) contre Montauban
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PRO D2 - Après une première saison complète en pro très aboutie, Alexandre Bécognée continue de progresser à vive allure. Le flanker montois de 22 ans a déjà marqué son deuxième essai de la saison contre Nevers d'une superbe course en solitaire.

Face à la nature tout le monde n'est pas égal. Certains naissent avec des qualités spécifiques inouïes quand d'autres ne progressent que par le travail et l'abnégation. Alexandre Bécognée fait partie de cette seconde catégorie. Son début de saison remarquable est la preuve que les efforts consentis ne sont pas vains.

Suspendu pour les matchs de préparation, il a peu à peu réintégré le groupe lors des rencontres de Pro D2 d'abord sur le banc puis de plus en plus sur la pelouse. " J'ai eu du mal à me faire une place dans le groupe directement mais j'arrive à bien revenir ", raconte le principal intéressé. " Il a vite repris confiance, explique son entraîneur des avants David Auradou. Contre Nevers il a réussi à sortir son épingle du jeu et il confirme tout le bien que l'on pense de lui. " Mais à proprement parler, le technicien ne parlerait pas exactement de pépite, non pas pour des raisons négatives : " Une pépite est un joueur excessivement doué, pétri de talents que l'on découvre tôt dans les centres de formation. Alex' n'est pas dénué de talents, mais ça n'est pas un surdoué avec quelque chose de gracieux. Son parcours est tout l'inverse. "

Un échec qui a lancé sa carrière

Recalé du centre de formation de l'UBB, le Bordelais de naissance prend un sérieux coup au moral. " Je n'ai pas eu de nom dans le rugby alors il a fallu bosser. D'autant plus quand je suis arrivé ici à Mont-de-Marsan, pour que ça marche. " Alexandre Bécognée ne répond pas aux critères de Bordeaux-Bègles. " Il était trop petit pour jouer deuxième ligne, pas assez adroit pour jouer en troisième ligne, le club ne l'a pas gardé et ça a été une grosse claque, détaille David Auradou. On avait joué contre eux en Crabos et il avait été extraordinaire.

On a été séduit par son profil de plaqueur-gratteur. " Recruté à l'été 2014 par le Stade montois, il franchit les paliers un à un à force de travail qui s'illustre dans un certain type de rencontre. " Plus la rencontre est dure et le contexte rigoureux, plus il excelle. C'est un joueur pugnace et un gros bosseur qui connaît ses défauts que sont le jeu aérien et le jeu ballon en main. " " Ses traits de caractère ont changé ces dernières années et l'échec de l'UBB n'y est pas étranger. "

Boulimie et puissance

Toutefois son entraîneur ne peut s'empêcher d'évoquer un défaut, le sourire aux lèvres. " C'est un vrai boulimique !, rit l'entraîneur des avants montois. Il mange 24 heures / 24, Son budget bouffe doit être colossal ! Puis il est toujours le dernier à table, c'est lui qu'on attend en permanence. " Une caractéristique cocasse qui ne l'a jamais dérangé dans la pratique du rugby à haut niveau.

" Ça ne se voit pas tant que ça lors de la pesée. C'est vrai que je consomme beaucoup mais jamais n'importe quoi. " Sa principale qualité sur le terrain est justement physique et là aussi, le flanker ne se " laisse pas vivre ". " Je n'ai pas quitté ma famille et mes amis à Bègles pour rien. Je n'ai jamais été bien grand ni très épais donc j'ai toujours beaucoup consommé. Puis mon organisme l'intègre bien. "

La confiance acquise l'an dernier a beaucoup servi le Montois en ce début de saison et lui a permis de se mettre dans la lumière, en marquant deux essais en six matchs. Une récompense méritée pour ce travailleur de l'ombre.

Par Quentin Put.

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