Héguy : "Bizarre de jouer contre Biarritz"

Par Rugbyrama
  • Arnaud Héguy - FC Grenoble
    Arnaud Héguy - FC Grenoble
  • Arnaud Heguy - 21.04.2012 - Biarritz / Racing Metro 92
    Arnaud Heguy - 21.04.2012 - Biarritz / Racing Metro 92
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PRO D2 - Alors que Grenoble reçoit le BO (jeudi 20h45) pour, en cas de résultat positif, consolider sa première place, Arnaud Héguy va affronter pour la première fois Biarritz depuis son départ du club en 2014. Le Basque s’est confié sur le début de saison du FCG, son passage au BO, la fusion ou non des deux clubs basques, son avenir et le problème des commotions.

Le début de saison du FCG : satisfaisant du point de vue comptable

Malgré les nombreux changements intervenus avec la descente en Pro D2, Grenoble est leader après neuf points journées avec 32 points. "Sur le plan comptable on est contents", explique Arnaud Héguy. "Sur les contenus, on a toujours une dizaine ou une quinzaine de minutes de flottement. On sent bien qu’il y a encore un manque de maîtrise mais bon si à chaque match on gagne et qu’on a ces petits trous, ça me va."

Après avoir connu la descente avec Grenoble, le talonneur "aimerait bien vivre la remontée en Top 14". Mais il rappelle que le chemin est très long. "On connaît très bien la durée de ce championnat et surtout la nouvelle formule de cette année pour l’accession. Sur un match tout peut se jouer et tout peut se perdre aussi. C’est mieux de finir dans le haut du chapeau mais ce ne sera pas une fin en soi. Au-delà de ça, forcément, maintenant à un tiers du championnat, on est parmi les favoris, il faut assumer. Déjà, il faut se qualifier."

"De très bons moments" au BO

Arnaud Héguy se méfie de Biarritz, cinquième, que le FCG reçoit jeudi (20h45). "C’est une belle équipe. Je pense que c’est un concurrent direct aux places qualificatives." Depuis qu’il a quitté le BO en 2014, il n’a jamais eu l’occasion de l’affronter. L'heure des retrouvailles a sonné jeudi. "Ça va faire un peu bizarre de jouer contre Biarritz, reconnaît-il, même s’il n’y a plus beaucoup de joueurs avec qui j’ai évolué hormis Alban Placines, Thibault Dubarry et Thomas Synaeghel." Au même titre qu’avec Aviron bayonnais, il garde "de très bons moments" de ses trois ans au BO, dont le Challenge européen en 2012, "mon premier titre avec les pros".

"J’ai joué avec des joueurs qui m’ont beaucoup appris, fait progresser et avec qui j’ai beaucoup d’affinités. À Bayonne aussi, j’ai vécu des très bons moments. Parfois je me remémore ces souvenirs. Aujourd’hui, je suis à Grenoble, je vis des choses différentes mais c’est tout aussi plaisant", ajoute-t-il.

Arnaud Heguy - 21.04.2012 - Biarritz / Racing Metro 92
Arnaud Heguy - 21.04.2012 - Biarritz / Racing Metro 92

Fusion Bayonne-Biarritz ? Pour une entité du Pays basque

Basque, formé à Bayonne où il est resté de nombreuses saisons, puis ayant évolué à Biarritz, Héguy n’est pas "aujourd’hui, forcément, pour une fusion" des deux clubs. "Il n’y a pas d’obligation. Personnellement, je suis plus pour une entité du Pays basque. Il y a un vivier, que ce soit côté espagnol ou français. Je trouve regrettable qu’il y ait les deux clubs en Pro D2 quand on connaît la culture et la vie qu’a le rugby dans cet endroit. Quand on voit aussi aujourd’hui le nombre de joueurs issus de la formation du Pays basque en Top 14 ou en Pro D2, ça me laisse penser et rêver qu’il y a la possibilité d’avoir une belle équipe professionnelle au Pays basque."

Travailler dans la formation ou dans l’entraînement, cela me plairait énormément

Arnaud Héguy, 32 ans, arrivera en fin de contrat avec le FCG en juin 2018. Aujourd’hui, le talonneur est plutôt dans l’optique de poursuivre sa carrière de joueur au-delà de cette date. "Je me sens bien. Tant que le corps suivra, on poussera au maximum. Les anciens me disent : ‘surtout continue à jouer parce que l’après rugby est difficile’. On verra comment ça se passe cette saison et on fera le choix un peu plus tard." Pour son après-carrière, tous les diplômes d’entraîneur qu’il a pu passer, il les a validés. "S’il y a une opportunité d’entraîner, pourquoi pas ? On verra. J’essaie de travailler un maximum sur la reconversion mais c’est vrai que de rester dans le milieu du rugby, peut-être travailler dans la formation ou dans l’entraînement, cela me plairait énormément."

(Concernant les commotions) On a tendance à vouloir toujours continuer, rester sur le terrain...

Arnaud Héguy confirme qu’il y a eu une prise de conscience du problème des commotions. "Par rapport aux nouvelles règles, aux plaquages, aux interventions aussi des médecins, au protocole qui est mis en place, on voit bien que tout le monde est sensibilisé. Après, nous les joueurs, il faut qu’on soit un peu plus autonomes par rapport à ça. On a tendance à vouloir toujours continuer, rester sur le terrain. Peut-être que parfois il faudrait être un peu plus raisonnable et se dire que pour le futur c’est quand même important."

La différence de jeu pratiqué dans l’Hexagone par rapport à l’hémisphère Sud explique en partie qu’il y ait plus de commotions chez nous, d'après-lui : "En France, c’est beaucoup plus fermé, physique. Ça joue beaucoup plus dans l’hémisphère Sud. Je ne dis pas que les contacts sont inférieurs. Ici, on attaque peut-être mal la zone de contact. Il y a peut-être tout ça à revoir au niveau de la technique d’affrontement et de plaquage pour le futur", propose le talonneur du FCG.

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