Oyonnax : La victoire est là, la manière viendra

  • Adrien Buononato (Oyonnax) - 31/08/2018
    Adrien Buononato (Oyonnax) - 31/08/2018
  • Le pilier d'Oyonnax Tommy Raynaud
    Le pilier d'Oyonnax Tommy Raynaud
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PRO D2 - Victorieux ce jeudi de l’Aviron bayonnais (18-16), en ouverture de la 4ème journée de Pro D2, Oyonnax s’est emparé provisoirement de la 1ère place du championnat. Sans convaincre, la formation de l’Ain envoie tout de même un message à ses concurrents.

"Je pense qu’il y avait la place. Ce n’était pas du grand Oyo", tel le constat implacable établi par l’entraineur des trois-quarts bayonnais Vincent Etcheto après la défaite (18-16) des siens à Charles-Mathon. Voilà peut-être une manière de résumer malgré lui le début de saison des Haut-Bugistes qui ne sont pas encore à leur meilleur niveau mais qui assurent l’essentiel. Un succès, ce jeudi, avec deux points d’avance, après avoir dominé Vannes (30-29) et Colomiers (19-18) pour une défaite à Aurillac (19-20), toujours avec un seul petit point d’écart.

Victoire de @OyonnaxRugby 18 à 16 face à @avironrugbypro en ouverture de cette 4ème journée de @rugbyprod2. Une fin de premier bloc avec 3 succès en 4 matches pour #OYO, mais en laissant toujours le Bd à l’adversaire. On sent une vraie marge de progression. #ProD2 #OYOAB pic.twitter.com/W6i5gqizAE

— Julien Plazanet ???? (@JulienPlazanet) September 6, 2018

"Les matches que nous proposons ne sont pas magnifiques mais le plus important, c’est la victoire", confiait l’ailier Dug Codjo, assis aux côtés du pilier Tommy Raynaud qui confessait "qu’avec la qualité du premier bloc, (il) aurait signé de suite pour avoir 13 points." Trois victoires en quatre matches, c’était l’objectif que le groupe s’était fixé et celui-ci va maintenant pouvoir bénéficier de quatre jours de repos, tout juste après le débriefing programmé dès ce vendredi matin à l’issue d’une grosse nuit de travail pour le staff.

Cette année, on joue moins bien mais on gagne les matches, Tommy Raynaud

Après une saison à séduire avec un jeu épuré fait de vitesse et de mouvement en Top 14, Oyonnax a rapidement pris la mesure de ce que serait cette Pro D2. Difficile. "La saison dernière, on jouait bien mais on perdait les matches et cette année, on joue moins bien mais on gagne les matches", constate froidement Tommy Raynaud. Les bases ont été renforcées et la victoire face à Bayonne est surtout l’œuvre des avants qui ont fait la différence dans les secteurs de la mêlée et de la touche. Comme à l’ancienne époque dans le Haut-Bugey…

Le pilier d'Oyonnax Tommy Raynaud
Le pilier d'Oyonnax Tommy Raynaud

D’autant que si l’équipe s’est recentrée sur ses avants, elle semble disposer d’une marge de progression. "Je l’espère, souffle Dug Codjo, sinon autant rester à la maison… Il ne faut pas s’enflammer mais avec notre effectif, on peut largement mieux faire." La capacité à être plus patient et à moins laisser de place aux émotions est un axe de travail, car la nervosité semble parfois l’emporter sur les intentions. Vouloir jouer, oui, savoir quand le faire, c’est mieux. Ne pas se désunir étant mené et rester cohérent, à l’inverse, est une vertu.

Un message envoyé à tous les concurrents

Ce duel entre Oyonnaxiens et Bayonnais était présenté comme un choc de cadors, probablement l’adversité la plus élevée pour chacune des deux formations depuis le début de cette saison, et c’était le moment opportun pour envoyer un message aux concurrents directs. Celle d’Adrien Buononato a montré que son paquet en avait (du caractère) et a notamment fait savoir qu’elle saurait s’adapter à un jeu différent à l’échelon inférieur où "la vitesse de libération des rucks conditionne tout le reste", selon le manager oyonnaxien.

Frustré de ne pas toujours réussir à enflammer, malgré des regroupements disséqués un par un à l’entrainement, Adrien Buononato est lucide. "Soit on se crée un super pouvoir pour conserver des rucks ultra-rapides et on pourra conserver le type de jeu que l’on aimerait mettre en place, soit on va être obligé de rester sur quelque chose d’un peu plus frontal et moins aéré." L’entraineur retiendra, sourire en coin : "une victoire est une victoire" (prononcé dans la langue de Shakespeare). C’est peut-être ça le nouvel Oyonnax ?

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