Buononato : "Savoir se servir de ses expériences"

Par Rugbyrama
  • Coach Adrien Buononato - Oyonnax
    Coach Adrien Buononato - Oyonnax
  • Adrien Buononato (Oyonnax)
    Adrien Buononato (Oyonnax)
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L’entraîneur du club de l’Ain et des montagnes du Jura a choisi de poser un nouveau cadre pour aborder les défis du Pro D2.

Rugbyrama : Vous étiez invité, en tant qu’observateur, à accompagner l’équipe de France en Nouvelle-Zélande mais vous n’avez finalement pas effectué le voyage. Pourquoi ?

Adrien Buononato : La première raison découle d’une question de timing. J’avais fait acte de candidature et accepté la proposition alors que mon club était en Top 14. La saison prochaine, Oyonnax va évoluer en Pro D2 avec une reprise de championnat une semaine plus tôt. Il y avait des choses à mettre en place, comme la constitution de notre staff avec la signature de Manny Edmonds dont l’officialisation a tardé. Je voulais être présent pour l’accueillir et avoir le temps de préparer la reprise avec lui. Si j’étais allé en Nouvelle-Zélande, je ne serais rentré que ce mardi. C’était un peu court pour un premier rendez-vous avec les joueurs fixé ce jeudi.

Vous parlez de première raison. Y en a-t-il une autre ?

A.B. : J’ai toujours dit que je considérais cette invitation comme une récompense. Compte tenu de la déception liée à notre saison, je ne pense pas l’avoir méritée. Dans ces circonstances, ma présence en Nouvelle-Zélande m’est apparue déplacée.

Manny Edmonds va travailler à vos côtés. Qu’est-ce qui a motivé ce choix ?

A.B. : Mardi, lors de notre première rencontre avec l’ensemble du staff, il a lui même apporté une explication : "Je suis venu à Oyonnax pour qu’Adrien arrête de m’appeler pour me demander de travailler avec lui." Nous nous connaissons depuis sept ans. Nous avons été formés ensemble. Nous nous apprécions. La saison passée, nous l’avions contacté mais pour une question de délai, sa venue à Oyonnax n’avait pu aboutir. Avec Manny, nous confrontons notre vision du rugby, notre approche de l’encadrement mais dans la vie d’à côté, des affinités et des choses partagées nous rapprochent.

Adrien Buononato (Oyonnax)
Adrien Buononato (Oyonnax)

Son arrivée va modifier le fonctionnement du staff. D’une saison à l’autre, Oyonnax passe d’un quatuor à un binôme. Est-ce une forme de simplification ?

A.B. : Il est évident que sur un plan humain, la gestion des rapports est plus simple à deux qu’à quatre. Il faut savoir se servir de ses expériences. Les choses sont claires, concernant les prises de décisions sur les choix de jeu, sur les compostions d’équipes : nous fonctionnerons à deux. Mais en ce qui concerne les compétences terrains, nous adopterons un modèle élargi. Le principe qui sera en place cette saison repose sur un champ décisionnaire rétréci et sur un champ de compétences élargi. Notre staff englobera trois niveaux d’interventions, collaboratives, participatives et directives. Autour de Manny et de moi-même interviendrons des personnes qui vont nous apporter leur expertise, comme deux anciens joueurs du groupe, Viliami Ma’afu et Maurie Fa’asavalu.

Vous avez fait le choix d’une reprise tardive par rapport aux autres clubs. Pourquoi ?

A.B. : Le groupe avec lequel nous repartons sera constitué de vingt-cinq joueurs qui étaient déjà là la saison passée. C’est un avantage de pouvoir s’appuyer sur cette ossature. Cela nous donne une longueur d’avance. Mais ces joueurs ont vécu une saison longue et éprouvante qui s’est conclue sur une énorme déception. Il fallait prendre le temps de la digérer. Pour la reprise, nous avons retrouvé des joueurs qui ont de l’appétit. Nous les sentons davantage ambitieux que revanchards.

Comment avez-vous organisé la phase de préparation ?

A.B. : Nous allons débuter par un premier bloc d’un peu plus de trois semaines, basée sur la préparation mais qui laissera aussi la place au rugby avec des séances collectives, par lignes et du jeu par cellules. Nous couperons une semaine avant de reprendre avec un match amical contre le Lyon le 3 août, puis sans doute un autre face à Montpellier. Le stage prévu à Val d’Isère n’aura pas lieu. Si nous atteignons notre premier objectif qui est la participation à la phase finale, nous l’effectuerons en fin de saison, avant ce rendez-vous.

Par Jean-Pierre Dunand.

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