Placines : "Sur un match, tout est possible"

Rugbyrama : Vous sortez d’une grosse prestation face à Montauban, vous vous êtes rassurés avant d’aller défier Grenoble ?

Alban Placines : Forcément après une telle prestation, il y a des aspects positifs. Je pense qu’on a réussi à faire un joli match de rugby, plaisant pour les supporters. Après contre Grenoble, cela va être totalement différent. C’est une équipe très joueuse, qui déplace le ballon. Il va falloir être attentif et ne pas faire d’erreurs pour accrocher la victoire.

Quelles vont être les clés de ce match ?

A.P : C’est un peu ce que l’on se dit depuis le début de saison. Il faudra mettre notre jeu en place, faire le moins d’erreurs possibles pour que les adversaires n'en profitent pas. Grenoble est une équipe très costaud devant, fort dans le combat. Dans des matchs couperets, la discipline reste très importante. L’équipe, qui prendra le moins de pénalité, aura surement le plus de chance de l’emporter.

Vous étiez passé proche d’aller gagner à Grenoble en saison régulière ?

A.P : On perd en fin de match. Le score ne reflète pas la physionomie du match. Au final, le résultat est lourd. On prend une quarantaine de points (39 NDLR) mais ça montre parfaitement la qualité de cette équipe très joueuse. Il faudra être impérial en défense pour contrer les offensives grenobloises.

Vous êtes invaincus à domicile mais vous connaissez des grosses difficultés à l’extérieur (2 victoires et 13 défaites) comment vous pouvez l’expliquer ?

A.P : C’est difficile à dire. Nous savons qu’il y a un problème. Si nous avions la solution, on aurait réussi à gagner quelques matchs à l’extérieur (rires). On essaye de trouver les clés, comment aborder le match différemment car oui c’est le gros point noir de la saison. Ce quart à l’extérieur est d’autant plus un challenge pour nous. Sur les phases finales, on commence un autre championnat, ça serait le moment idéal d’aller enfin gagner à l’extérieur. Ce match nous donne une chance supplémentaire de faire mentir les statistiques. Sur 80 minutes, tout est possible. Avec ce nouveau scénario de phases finales, qui ressemble à celui du Top14, on voit très bien des équipes 6 ème finir forts.

Quelle est votre programme sur la semaine ?

A.P : Le staff a décidé de ne pas partir en stage. On reste sur Biarritz et on s’entraine sur Aguiléra toute la semaine. Une grosse semaine nous attend. On va continuer de mettre notre rugby en place et de prendre du plaisir aux entraînements. Profiter à fond de cette fin de saison, on a un super groupe. On s’entend tous très bien. Le fait qu’il y a des joueurs qui partent, nous donne une motivation supplémentaire. Ça va être le moteur de ces phases finales. Nous voulons bien finir pour nous et le club qui passe des moments difficiles.

C’est quoi les forces et faiblesses de ce groupe ?

A.P : La cohésion du groupe est notre gros point fort. Nous travaillons énormément aux entrainements. Il faut qu’on trouve notre rythme en défense, c’est peut être notre problème sur cette saison. Après je ne vais pas trop divulguer nos points faibles, on va les garder pour nous, ça serait trop simple pour les grenoblois (rires).

Vous nous avez parlé de la crise qui touche le club, est-ce que cela vous affecte au sein du groupe ?

A.P : Nous ne sommes pas déstabilisés. Il faut qu’on reste à notre place. Nous sommes des joueurs de rugby, on n’est pas président de club ou dans l’administratif. Au final, cette situation nous affecte forcément car nous aimons le Biarritz Olympique. Mais la meilleure réponse reste le terrain. Nous avons à cœur de réaliser des grosses phases finales pour tous les salariés du club.

Vous avez joué 18 matchs dont 15 comme titulaire pour 6 essais, vous sentez que vous avez passé un palier ?

A.P : Je suis arrivé il y a quelques temps au BO. J’ai commencé doucement avec quelques remplaçants en Top14 la dernière année. Quand le club descend en PRO D2, j’ai joué de plus en plus avec l’équipe première. Depuis 4 ans, j’essaye de progresser sur certains aspects. Gonzalo (Quesada NLDR) m’a permis d’évoluer, d’être parmi les "leaders" de cette saison. Je lui remercie de m’avoir fait confiance. Je suis un perfectionniste, j’essaye de m’améliorer, de voir ce qu’il n’allait pas lors des rencontres. A la fin de la saison, on fera le bilan de l’année. En tout cas, je prends surtout beaucoup de plaisir et c’est le plus important.

L’année prochaine direction Toulouse pourquoi ce choix ?

A.P : Toulouse est un club qui fait rêver. Le discours d’Ugo Mola et les discussions avec le président Didier Lacroix ont fait basculé la décision. Je connais quelque joueurs à Toulouse, ça me fait plaisir de jouer avec eux et de rencontrer des joueurs de qualités. C’était le bon moment de partir, de se donner un nouveau challenge personnel. J’arrive en tant que joueur de PRO D2 et j’aurais beaucoup de choses à prouver pour m’imposer dans ce groupe.

Face à Montauban c’était ta dernière à Aguillera. Qu’est-ce que tu as ressenti ?

A.P : Avant le match, on s’était dit qu’il fallait mettre nos émotions de côté pour réaliser un match propre. Forcément, à la fin du match, il y a les émotions qui reviennent. C’était très émouvant, pas que pour moi, car d’autres joueurs prennent leur retraite à la fin de la saison. C’était un moment assez fort.