Pépites de Pro D2 : Tristan Labouteley, un Lorrain dans le rugby

Par Rugbyrama
  • Tristan Labouteley
    Tristan Labouteley
  • Patrick Arlettaz (Perpignan)
    Patrick Arlettaz (Perpignan)
  • Montauban - Perpignan
    Montauban - Perpignan
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Arrivé en provenance de Bordeaux-Bègles cette saison, le jeune deuxième ligne s’est imposé comme un joueur important de l’effectif perpignanais. Avec déjà 21 feuilles de matchs, il espère vivre une fin de saison en osmose et continuer sa progression.

Sans faire injure à nos amis Lorrains, Tristan Labouteley n’est pas franchement né dans une région de rugby. Natif de Longwy, le futur deuxième ligne ne voulait pourtant pas faire comme tout le monde en choisissant le ballon ovale dès ses premières années : "Je voyais mon frère jouer et ça m’a donné envie. Le rugby a été le premier sport que j’ai essayé : pourquoi changer quand on a trouvé le bon ?".

De ses premiers plaquages à l’école de rugby de Longwy (USBL) jusqu’à l’Andorre où il continue en équipe nationale "car il y a une qu’une équipe", le jeune Tristan se découvre une passion pour la défense. "J’étais plus un plaqueur et pas un joueur de ballon. J’adorais un joueur comme Betsen, un sacré combattant". À 15 ans, il atterrit à Montpellier et à la section rugby du lycée Mermoz. Le niveau évolue mais il termine néanmoins champion de France cadet avec son équipe.

Tout ce que je voulais moi, c’était de jouer

Mais sa volonté première est de jouer. Il quitte alors Montpellier pour rejoindre Bordeaux. Un contrat de deux ans qu'il honorera qu'une saison avant de rejoindre Perpignan. "Le plus compliqué c’est d’avoir du temps de jeu et qu’on me fasse confiance. Tout ce que je voulais moi, c’était de jouer. Je ne m’attendais pas à avoir autant de temps de jeu". En effet, en profitant des blessures mais également en démontrant sur le terrain ses qualités, le deuxième-ligne s’est imposé dans l’effectif de Perpignan et fait maintenant partie des joueurs sur lesquels Patrick Arlettaz peut compter.

Patrick Arlettaz (Perpignan)
Patrick Arlettaz (Perpignan)

Sa première émotion d’une titularisation, il l’a vécue contre Nevers, en septembre. S’il en garde un bon souvenir, il se rappelle également du stress avant la rencontre : "J’étais malade à la fin de la préparation donc je n’avais pas pu jouer, j’étais dégoutté. Je reviens et là les coachs me disent "t’es titulaire". Je n’y croyais pas et forcement j’avais de la pression. Mais je me suis dit que de toute façon même si je n’étais pas incroyable, j’aurais encore une chance car il y avait des blessés. Bon, il ne fallait pas non plus que je sois catastrophique !"

S’ensuit depuis, 11 autres titularisations, la dernière contre Vannes le 15 février dernier. Deuxième ligne au profil sauteur coureur, il est conscient encore de sa marge de progression pour peut être évoluer un jour au plus haut niveau : "Ça fait des années qu’il faut que je prenne un peu plus physiquement. Que je sois un peu plus dur ballon en main et défensivement. Je dois prendre du vice en touche, mais j’ai de bons conseils avec mes coéquipiers à Perpignan".

Un groupe uni et motivé

Il en sourit, mais la bonne ambiance règne dans le vestiaire perpignanais. Après leur victoire à Montauban, l’USAP est solide premier de Pro D2 et vise clairement la montée. Comment expliquer la dynamique actuelle ? "Depuis le début de la saison, tout le monde est copain dans le vestiaire. On dit tout le temps "le groupe vit bien" mais vraiment pour le coup c’est vrai. Et ça se voit sur le terrain. Après contre Montauban, sur la pénalité (ratée de Bosviel) je me dis quand même "Houla ça va être compliqué" et après tout s’emballe".

Montauban - Perpignan
Montauban - Perpignan

Des émotions, une vie de groupe qu’il vit à 100 % cette année et un choix qu'il ne regrette pas, celui d’avoir rejoint Perpignan : "C’est sûr que c’est mieux de jouer en Pro D2 et d’avoir du temps de jeu que de jouer en championnat Espoir dans un club du Top 14. Il y a un gouffre entre les deux". Malgré ses 2m02, Tristan Labouteley continue de grandir parmi les Sang et Or et rêve, comme tout bon catalan, d’un printemps doré.

Par Paul Arnould.

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