Oyonnax : une saison éprouvante mais une ambition Top 14

  • Défaite Oyonnax
    Défaite Oyonnax
  • Thierry Emin, le président d'Oyonnax
    Thierry Emin, le président d'Oyonnax
  • Oyonnax vice president Dougal Bendjaballah
    Oyonnax vice president Dougal Bendjaballah
  • Vincent Debaty - Oyonnax
    Vincent Debaty - Oyonnax
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Relégué sportivement en Pro D2 à la suite de sa 13ème place de Top 14 puis de sa défaite dans l’inédit "Access Match", Oyonnax ne veut pas voir cette descente comme un coup d’arrêt mais plutôt comme une occasion de reconstruire sur des bases encore plus solides.

Les dernières semaines n’ont pas été de tout repos dans le Haut-Bugey puisqu’il a fallu digérer l’échec face à Grenoble. Oyonnax a ainsi pris son temps pour dévoiler son futur visage car "dire que nous venons de vivre une saison éprouvante et une grande déception est un pléonasme", confesse le président Thierry Emin. "On a échoué de forte manière et il faut que l’on en tire les enseignements. Je ne passerais pas sous silence la difficulté que l’on a eu en termes de management du staff et des décisions que nous avons été amenés à prendre."

Thierry Emin, le président d'Oyonnax
Thierry Emin, le président d'Oyonnax

Outre les départs au sein de l’effectif, il y a aussi eu ceux des adjoints Mike Prendergast et Vincent Krischer. Le premier était en charge de l’attaque et a demandé à être libéré, le second s’occupait de la défense et a été invité à le faire ! "Il y a quelque chose qui ne doit pas changer, ce sont les hommes et la façon dont on doit se comporter quand on est à la tête de la direction sportive. Nous ne dérogerons pas sur les qualités humaines et la loyauté. Les gens qui nous ont quitté n’avaient pas forcément ça en magasin." Voilà qui est clair.

L’envie de jouer les premiers rôles en Pro D2

Passé ce constat et l’annonce de la future organisation sportive et du futur effectif, il faut lier les actes aux ambitions. Oyonnax Rugby disposera d’un budget de 11 millions d’euros en Pro D2 (4 de moins qu’en Top 14) pour "jouer les premiers rôles. Nous sommes déterminés comme nous ne l’avons jamais été. Notre place est en Top 14 et pas en Pro D2", confirme la présidence. Et pour ce faire, la philosophie offensive mise en place durant la saison devrait rester la même. Les mots de Dougal Bendjaballah, vice-président du Directoire, vont dans ce sens, "il ne faut pas perdre ce que nous avons gagné mais nous voulons aussi renforcer ce qui avait fait notre force. Sur certains matches, les valeurs de combat se sont dispersées. Il faut remettre l’église au centre du village."

Oyonnax vice president Dougal Bendjaballah
Oyonnax vice president Dougal Bendjaballah

Une section "Elite" mise en place

Dans ce virage qu’a choisi de prendre Oyonnax Rugby, il y a justement la création de "Oyo Elite". Cette structure inédite sera autonome et se situera entre le centre de formation et la section professionnelle. L’ancien du PUC et du pôle Lakanal, Vincent Ouzet, sera à la tête d’un groupe d’une douzaine de joueurs amenés à travailler à la fois avec les Espoirs et les Pros. Avec l’inflation des salaires du milieu et la réglementation des JIFF, "nous sommes pris entre le marteau et l’enclume. Notre salut viendra par une formation locale et nous voulons montrer que l’on vient aussi à Oyonnax pour être formé à devenir professionnel", explique Dougal Bendjaballah. En parallèle, trois consultants interviendront dans toutes les strates à savoir Vincent Debaty (mêlée), Vili Ma’afu (défense) et Maurie Fa’asavalu (attaque), le premier conservant son statut de joueur.

Vincent Debaty - Oyonnax
Vincent Debaty - Oyonnax

Ce fonctionnement se veut novateur et traduit le nouveau virage d’Oyo, l’une des anomalies assumées au sein du paysage rugbystique des grandes agglos mais une sincère envie d’exister au plus haut niveau. Restera quand même à digérer cette déception de la descente pour maintenant faire de ce groupe, plus ou moins similaire, un groupe capable de disputer des phases finales en fin saison, si telle est sa quête. Car durant la saison écoulée, à Agen ou face à Grenoble, en milieu hostile, il y a eu deux déroutes. Soit de quoi apprendre.

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