Le manque d’expérience, cette carence que Perpignan devra combler en finale

  • Jonathan Bousquet - Perpignan
    Jonathan Bousquet - Perpignan
  • Assistant coach Patrick Arlettaz - Perpignan
    Assistant coach Patrick Arlettaz - Perpignan
  • Paul Goze, le président de la LNR - 2017
    Paul Goze, le président de la LNR - 2017
  • Lifeimi Mafi - Perpignan
    Lifeimi Mafi - Perpignan
  • Mathieu Acebes - Perpignan
    Mathieu Acebes - Perpignan
  • Julien Farnoux (Perpignan)
    Julien Farnoux (Perpignan)
  • Enzo Forletta - Perpignan
    Enzo Forletta - Perpignan
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Annoncé favorite au titre et à la montée en Top 14, l’Usap devra toutefois surmonter son plus gros handicap face aux Grenoblois : les Catalans manquent cruellement d’expérience lors des grands rendez-vous. Une carence non négligeable avec l’enjeu qui planera sur la rencontre, dimanche.

Ils sont les leaders de la phase régulière, constituent la meilleur attaque du championnat, plaisent par leur jeu et éblouissent le microcosme du rugby français par leur domination sur la Pro D2 cette saison… Mais bien que favoris, dimanche face à Grenoble, les Catalans laissent planer un gros point d’interrogation au-dessus de leur tête : comment les Sang et Or vont-ils parvenir à gérer la pression d’une finale, et ces quatre-vingts minutes qui peuvent les envoyer en Top 14 ? S’ils n’ont pas flanché le week-end dernier face au Stade Montois, écartant le douloureux souvenir de 2015 contre Agen, les joueurs de Patrick Arlettaz font, cette fois, leur grand saut dans l’inconnu.

Assistant coach Patrick Arlettaz - Perpignan
Assistant coach Patrick Arlettaz - Perpignan

Fruit du nouveau règlement apparu cette saison, aucune formation n’obtient automatiquement sa montée dans l’élite. Le leader du championnat, quand bien même a-t-il brillé sur les trente journées régulières, doit effacer ce fameux "50/50" qui règne sur chaque rencontre de phases finales. Unanimes à ce sujet, les supporteurs catalans craignent de ne pas rejoindre l’élite la seule année où la première place n’est plus gage de récompense, et n’en finissent pas de remercier - ironiquement - leur ancien président Paul Goze, à la tête de la Ligue Nationale de Rugby, pour cette nouvelle subtilité.

Paul Goze, le président de la LNR - 2017
Paul Goze, le président de la LNR - 2017

Mathieu Acebes, seul usapiste à avoir disputé une finale d’accession

Car si Perpignan a fait la moitié du chemin, c’est la partie la plus sinueuse qui attend les Sang et Or contre Grenoble. D’autant que les Catalans n’ont pas l’habitude de ce genre de rendez-vous. Certains d’entre eux ont connu le haut niveau, d’autres comme leur capitaine Lifeimi Mafi la scène européenne avec même un titre, mais un seul usapiste a déjà disputé cette redoutée et redoutable finale d’accession au Top 14. Sous les couleurs de la Section Paloise, le 19 mai 2013, Mathieu Acebes était titulaire à l’arrière contre Brive. Malgré un gros match ce jour-là, l’actuel trois-quart de l’Usap s’était lourdement incliné avec Pau (10-30) au stade Chaban-Delmas de Bordeaux.

Lifeimi Mafi - Perpignan
Lifeimi Mafi - Perpignan

À l’heure de remettre le couvert, le facteur X de Perpignan sera incontestablement l’un des atouts expérience des Sang et Or dimanche. "Il n’y aura pas que moi, je pense à Lifeimi Mafi, Karl Chateau et Tom Ecochard aussi" insistait-il la semaine dernière. Arrivé en début de saison dernière en Catalogne, Mathieu Acebes a très rapidement pris une partie du leadership du groupe catalan, comme en symbolise le matricule "1" affiché sur son casier de vestiaire. C’est lui d’ailleurs, main sur le coeur, qui s’est chargé du discours d’après-match au terme de la demi-finale remportée par l’Usap contre Mont-de-Marsan. "J’ai dit aux joueurs de se faire très mal mentalement dans l’effort et la concentration. Et puis de rester eux-mêmes tout simplement, de ne pas changer leur façon d’être. De rester dans notre cadre, de respecter notre équipe".

Mathieu Acebes - Perpignan
Mathieu Acebes - Perpignan

Gérer l’engouement populaire

Pour leur baptême du feu, l’Usap pourra compter sur son public, dimanche à Ernest-Wallon. Entre 13 000 et 15 000 supporteurs catalans sont attendus dans l’enceinte toulousaine, qui sera parée de sang et d’or du côté des tribunes. Cet engouement, les Perpignanais l’ont connu la semaine passée contre Mont-de-Marsan. Mais l’ont aussi subi. "Quand on descend du bus et que l’on voit de nos propres yeux… C’est vrai que personnellement ça m’a fait quelque chose. Je pense que ça s’est vu, nous étions très nerveux en début de match" concède Julien Farnoux, qui, tout comme la majorité de ses coéquipiers était en pleurs dans le vestiaire après avoir traversé la haie d’honneur des aficionados catalans.

Julien Farnoux (Perpignan)
Julien Farnoux (Perpignan)

Savoir gérer les émotions, là aussi un défi que la formation usapiste devra relever en finale. "On sait à quoi s’attendre désormais. L’équipe est vraiment beaucoup plus sereine par rapport à ça, on va le gérer comme un plus et pas comme une pression négative" assure l’arrière de Perpignan. "Le public nous portera" surenchérit Enzo Forletta. Au même titre qu'il a porté la transition du club catalan depuis quatre saisons, le pilier gauche de l’Usap portera sur ses épaules, en compagnie d’Alan Brazo et de Raphaël Carbou, l’avenir de l’Usap dimanche. Reste à voir si cette génération est capable d’assumer une aussi grande responsabilité.

Enzo Forletta - Perpignan
Enzo Forletta - Perpignan
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