Laveau, le serial-marqueur de Bayonne

Par Rugbyrama
  • Martin Laveau - Bayonne
    Martin Laveau - Bayonne
  • Martin Laveau (Bayonne)
    Martin Laveau (Bayonne)
  • Vincent Etcheto (Bayonne) - Février 2017
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  • Bryan Habana (Toulon) face à Castres - 15  avril 2017
    Bryan Habana (Toulon) face à Castres - 15 avril 2017
Publié le Mis à jour
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A 21 ans, Martin Laveau a déjà joué 54 matchs professionnels avec l’Aviron Bayonnais. Le jeune ailier s’est forgé depuis trois ans un début d’expérience et a connu le Top 14.

Né à Bayonne de parents Béarnais, le rugby n’a pas tout de suite été le sport préféré du jeune Martin. Comme son père, il se tourne d’abord vers le football et pratique même la pelote basque au village de Saint-Pierre d'Irube. Pourtant le rugby va vite le rattraper. Déjà baigné depuis petit à regarder les matchs à la télévision et au stade, c’est à l’âge de 13-14 ans qu’il se tourne vers le ballon ovale pour être avec ses copains de la section sportive rugby de son collège. Il rejoint directement l’Aviron Bayonnais en benjamin deuxième année pour ne plus jamais la quitter. L’adolescent va ainsi suivre le parcours d’un jeune prometteur, enchaînant toutes les sélections avec l’équipe de France, dès moins de 16 ans jusqu’aux moins de 20 ans. En parallèle, il entre au pôle Espoirs à Bayonne au lycée René Cassin.

Martin Laveau (Bayonne)
Martin Laveau (Bayonne)

Contrairement à beaucoup de jeunes passionnés, le rugby a tout de suite été un objectif pour son futur et un projet sur le long terme : "J’ai commencé à me dire que j’avais envie de devenir rugbymen professionnel durant cette période, quand j’ai commencé à aller à Marcoussis et à jouer".

En catégorie Espoirs avec Bayonne, il signe un contrat dès ses 18 ans et va vite connaitre ses premières émotions : "Pour mon premier match, j’avais 18 ans, j’étais remplaçant à Albi. J’avais joué 20 minutes et j’étais rentré à l’arrière. Je m’en souviens car c’était une forte émotion. J’ai eu la chance derrière de pouvoir enchaîner les matchs et à me faire une place dans cette équipe".

Le néo-professionnel est pourtant tiraillé à l’époque par une autre passion, le rugby à 7.

Pourquoi pas revenir au rugby à 7 un jour

Durant ses années au pôle France à Marcoussis, Martin Laveau découvre le rugby à 7. Rapide, vif, très bon sur les appuis, il a toutes les qualités pour briller dans cette discipline. Il participe à trois tournées dont la dernière à Sydney et se découvre une véritable passion pour le 7. "J’aurais aimé faire les deux (rugby à XV et à 7) mais ce n’était pas possible. J’avais signé mon contrat avec Bayonne et je commençais déjà à jouer. Mais j’adore le "seven"." Alors quand on lui demande s’il pourrait y retourner un jour, le joueur n’écarte pas la possibilité : "J’y pense toujours. Je n’ai pas vraiment de nouvelle pour le moment, mais pourquoi pas y revenir un jour".

Seulement les opportunités, il ne faut pas les laisser passer. Martin comprend vite que c’est au XV qu’il peut briller et se faire un nom, en travaillant d’arrache-pied aux entrainements et en faire toujours un peu plus pour prouver sa valeur et son potentiel le week-end. "Tout est arrivé très vite. Quand on commence à jouer, même si on est jeune, on veut se battre pour être sur la feuille de match, avoir la chance de prouver le week-end. Si je pensais avoir autant de temps de jeu aussi jeune ? Non, vraiment pas."

Une confiance justifiée

Le staff bayonnais décèle vite les qualités du jeune ailier. Vincent Etcheto lui fait confiance et lui donne la possibilité de montrer son talent. "À Dax, pour ma première titularisation, je marque un essai. Je suis décalé par Benjamin Thiéry et j’arrive à gagner mon duel. C’était une immense joie et cet essai m’a permis de montrer à tout le monde qu’on pouvait me faire confiance et que j’étais prêt". Prêt il l’est, et pour sa première saison il est titulaire 16 fois. Bayonne monte alors en Top 14 et même si son temps de jeu diminue, il participe toutefois à 15 matchs. Le Challenge européen est l’occasion pour les jeunes de se montrer. Chose dite, chose faite, l’ailier plante son premier triplé contre Gloucester. "On n’avait pas fait une grande performance mais j’avais réussi deux interceptions et un essai ou je résiste bien aux défenseurs. Marquer trois trois, c’était quelque chose de fort. Ce n’était pas forcement très beau mais on demande aussi ça à un ailier". Au sortir d’une saison galère 2016-2017, le jeune homme est cependant une des rares satisfactions de l’Aviron.

Vincent Etcheto (Bayonne) - Février 2017
Vincent Etcheto (Bayonne) - Février 2017
Cela fait trois ans que je joue, cela ne veut pas dire que j’aurais une belle et longue carrière

Alors pour le retour du club basque en Pro D2 cette saison, il fait partie des éléments importants de l’effectif. Sur 18 journées, il a déjà été titulaire 14 fois, inscrivant sept essais ce qui fait de lui le meilleur marqueur de Bayonne. Un juste retour des choses pour celui qui n’a jamais déçu depuis que ses entraîneurs lui ont fait confiance. En fin de contrat en juin, l'ailier de 21 ans n'a encore rien signé de concret avec son club ni ailleurs. "Je veux juste continuer à jouer beaucoup de matchs, marquer des essais et faire une belle carrière professionnelle. À moi d’être bon chaque week-end et j’aurais, j’espère, la chance d’avoir un peu plus". De là à imaginer une carrière à la Vincent Clerc, Cédric Heymans ou encore Bryan Habana, ses idoles de jeunesse ? L’avenir nous le dira, mais l’ambition ne connaissant pas de limite, nul doute que Martin Laveau retrouvera le plus haut niveau d’ici quelques années. Les opportunités ne manqueront pas. À lui maintenant de les saisir.

Par Paul Arnould

Bryan Habana (Toulon) face à Castres - 15  avril 2017
Bryan Habana (Toulon) face à Castres - 15 avril 2017
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