La vidéo pour les arbitres en Pro D2 ou la fin des écrans géants, il va falloir trancher

  • Illustration drapeau Pro D2 rugby
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  • Christophe Laussucq (Mont-de-Marsan)
    Christophe Laussucq (Mont-de-Marsan)
Publié le Mis à jour
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PRO D2 - Contrairement au Top 14, les arbitres de Pro D2 n'ont pas droit de faire appel à la vidéo pour s'aider. Sauf que les ralentis sur les écrans géants peuvent aujourd'hui les influencer.

Les matchs de Pro D2 ont une particularité sur laquelle les organisateurs du championnat vont devoir rapidement se pencher. Tous les matchs sont télévisés. Des images et des ralentis repris en direct sur les écrans géants des stades de Pro D2. Les arbitres qui n’ont pas droit à l’arbitrage vidéo en Pro D2 doivent détourner le regard de ces écrans pour ne pas être influencés. Un exercice bien difficile quand la bronca du public accompagne les ralentis de tel ou tel mauvais geste.

Laussucq : "Soit on met tous les ralentis, soit on n'en passe aucun"

C’était le cas sur le plaquage à retardement d’un joueur montois sur le Biarrot Maxime Lucu vendredi soir à Aguilera (24-15). Trois ralentis ont permis au public Biarrot de se faire une idée. L’arbitre de la rencontre, M. Blasco-Blaqué, a jeté un léger regard vers l’écran géant, mais il est resté sur son idée de départ en infligeant une simple pénalité.

Christophe Laussucq (Mont-de-Marsan)
Christophe Laussucq (Mont-de-Marsan)

Sur l’action suivante, le Biarrot Synahegel y allait de son contact à retardement sur le Montois Ratu. Sur l’écran géant d’Aguilera, pas un ralenti de l’action. En tribune, Christophe Laussucq ne décolérait pas : "Il est où le mec de la vidéo ? Pourquoi quand c’est nous, il ne passe pas de ralenti ?" Après la rencontre l’entraîneur poursuivra sur le sujet : "Soit on met tous les ralentis, soit on n'en passe aucun".

"Une difficulté d'arbitrer sans la vidéo"

Venu du Top 14 où l’arbitrage vidéo est la norme, Gonzalo Quesada, le manager biarrot, découvrait vendredi soir cette particularité de la Pro D2 : "C’est dur pour les arbitres. J’imagine qu’ils ont pris conscience qu’ils n’ont pas vu un truc qu’ils auraient dû voir (le plaquage à retardement sur Maxime Lucu, NDLR). Et ils ne peuvent pas s’appuyer dessus. J’aurais bien aimé qu’ils voient les images du ralenti".

Et de prolonger son propos : "Mais c’est certain, c’est dur pour les arbitres de ne pas avoir droit à la vidéo alors que tout le public voit les images. Ça rajoute une pression. Je pense qu’on n’aide pas nos arbitres. C’est déjà très dur d’arbitrer avec autant de pression, ça va très vite. Forcément, ils vont se tromper. Si en plus, en live, on met en évidence certaines erreurs, c’est très violent. Il faudra leur donner l’opportunité de se servir de la vidéo ou enlever la vidéo au public".

Interrogé sur le sujet après la rencontre, l’arbitre M. Blasco-Baqué a répondu : "La vraie question qu’il faut se poser c’est pourquoi on n’a pas la vidéo et c’est une difficulté d’arbitrer sans la vidéo. Les spectateurs doivent le comprendre, on prend les décisions en temps réel et sans aide de la vidéo qui peut exister sur le stade".

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