La marche était trop haute pour Montauban

Ils ne verront pas Toulouse. Montauban est tombé sur une équipe de très haut niveau, samedi soir, et s'arrête au stade des demi-finale du Pro D2.

Malgré le "home advantage", habituellement gage de sécurité pour l'équipe recevant en demi-finale (sur les 26 précédents, seuls quatre sont tombés dans l'escarcelle du visiteur), Montauban n'a pas pu renverser la montagne iséroise. Il faut bien dire que les Grenoblois ont livré un match digne d'une équipe de Top 14, avec un engagement défensif de tous les instants et une maîtrise des événements que n'a pas eu Montauban. Portés par un immense Alisona Taumalolo, auteur de deux essais du haut de ses presque 37 ans et de nombreux ballons récupérés, Grenoble a peu à peu étouffé tout un stade acquis à la cause de l'USM.

Les Montalbanais ne se sont jamais remis de leur entame de match. Un peu empruntés, sans doute un peu écrasés par l'enjeu et la pression de Sapiac, les Montalbanais ont déjoué durant les premières minutes, concédant le premier essai très tôt dans la partie (Taumalolo, 4e). Dès lors, les Sapiacains ont dû courir après le score, un exercice dans lequel il n'excellent pas. Quelques erreurs tactiques (pourquoi s'échiner à aller en pénaltouche au lieu de prendre les points au cœur de la première période?) et des scories techniques (en-avants et ballons tombés nombreux) sont venus ternir la prestation d'ensemble des Sapiacains. Et ont permis aux Grenoblois de prendre confiance, de croire en la possibilité d'un exploit.

Ensuite, la magie de joueurs talentueux a parlé. Nigel Hunt a déchiré la défense pour offrir à Taumalolo le deuxième essai des siens. Et David Mélé est venu poser une chape de plomb sur Sapiac en inscrivant un troisième essai de filou sanctionnant son match de géant.

L'aventure s'arrête donc pour Montauban au pied de la dernière marche. Bien sûr, il y eut une réaction d'orgueil. La rentrée du banc montalbanais a fait du bien. À 22 à 3, avec l'energie du désespoir, les Tarn-et-Garonnais ont eu le mérite de revenir dans la partie. Ils ont inscrit deux essais et ont eu la balle de match sur une ultime pénaltouche sur la sirène. Las, un "écran" est venu annihilé cette dernière munition. La déception est grande à Sapiac. Mais pas de doute, à froid, l'USM dressera un bilan positif de cette saison.

Par David Bourniquel.