Grenoble, réguliers dans l’irrégularité

  • Fabien Alexandre (Grenoble)
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  • Steven Setephano - Grenoble
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Si la saison du FCG n’a pas été un long fleuve tranquille, le club isérois est néanmoins parvenu à assurer un quart de finale à domicile. Forcément un atout avant d’affronter Biarritz…

C’est sous un soleil éclatant, des montagnes enneigées et une pelouse parfaite que les joueurs du FC Grenoble ont mis un point final à leur préparation de leur barrage face au BO, sur la pelouse du Stade des Alpes. Un contexte idyllique, de nature à faire oublier les galères rencontrées quelques mois plus tôt, selon le flanker Fabien Alexandre. "La saison est très longue, on a bataillé pendant tout l’hiver, qui a en plus été très long et mauvais… Là, ce sont les phases finales, il fait beau. On a juste envie de profiter."

Fabien Alexandre (Grenoble)
Fabien Alexandre (Grenoble)

Des propos tout sauf anodins, bien sûr. Car si le FCG a précisément galéré pendant l’hiver, c’est bien parce que son jeu et ses joueurs n’étaient pas nécessairement aux terrains gras, ces derniers ayant retrouvé leur efficacité avec l’arrivée du printemps. "On a connu une période compliquée, avec des blessés, des difficultés en conquête, confirme le troisième ligne isérois. Là, notre effectif est revenu et comme les pelouses sont bonnes, on arrive un peu mieux à sortir nos ballons, à poser notre jeu. Mais bon, c’est aussi un des points forts de Biarritz, alors il ne faut pas s’emballer."

Tous les supporters peuvent désormais réserver leurs places pour le barrage de samedi ! https://t.co/gg1o9wEzq9 #FCGBOPB pic.twitter.com/2B47HhfWCW

— FC Grenoble Rugby #FCGSA #AllezFCG (@FCGrugby) April 17, 2018

Ce n’est d’ailleurs pas franchement le genre de la maison, d’autant que les Isérois savent pertinemment à quel point leur irrégularité fut chronique cette saison. Un paradoxe permanent puisque, s’ils ont souvent remporté leurs matchs dans la douleur, les Alpins en ont finalement remporté vingt, soit autant que les leaders Perpignan et Montauban. "Si on a la chance de recevoir en barrages, c’est aussi parce qu’on a eu le mérite de ne perdre qu’un match à domicile contre l’Usap, sur deux contres, rappelait l’entraîneur des trois-quarts Stéphane Glas. Mais sur l’ensemble de la saison, nous n’avons jamais perdu plus de deux matchs de suite, ce à quoi personne d’autre n’est parvenu. On a certes eu beaucoup de mal à obtenir de points de bonus à domicile et à aller chercher des victoires à l’extérieur, mais on s’est bien repris sur la fin, avec 8 victoires sur les 10 derniers matchs. Le paradoxe, au final, c’est que notre défaite contre l’Usap a presque servi de déclic, parce qu’elle nous a obligé monter en pression."

On se prépare à la guerre, Setephano

Également à accélérer l’arrivée de jokers médicaux, rendue urgente par l’accumulation de blessures. "On a effectué ce recrutement parce qu’on en avait besoin, confirme Glas. Il était indispensable, et on a eu la chance qu’il s’avère plutôt efficace." La preuve ? C’est que sur les cinq recrues, quatre figureront sur la feuille de match samedi, dont deux (le talonneur Casey et l’ouvreur Pourteau) seront titulaires, sans oublier le deuxième ligne Fifita qui l’aurait certainement été sans une grave luxation du doigt, qui l’a conduit à mettre un terme à sa saison.

Steven Setephano - Grenoble
Steven Setephano - Grenoble

Portés par ce souffle nouveau, les Isérois ne veulent ainsi plus calculer, à l’image du capitaine Steven Setephano. "Il faut profiter de ce moment à fond, et s’en servir pour tout lâcher dans le combat. Il n’y a plus le choix. On joue à domicile, et on se prépare à la guerre. Il y a dans notre équipe des hommes venus d’horizons différents, de tous les coins du monde. Ce que je veux, c’est que chacun apporte ce qu’il est, ce dont il vient, et lâche tout. Beaucoup de joueurs vont quitter le club à la fin de la saison, et il faut que leur dernier match avec le FCG au Stade des Alpes demeure un bon souvenir. De toute façon, les matchs éliminatoires, ce n’est plus une question de dynamique ou de fraîcheur. C’est juste dans la tête, et se montrer capable de disputer 80 minutes d’un rugby le plus dur possible."

Conférence de presse avant le match de barrage contre Biarritz #FCGBO pic.twitter.com/gE8CLKVDbF

— FC Grenoble Rugby #FCGSA #AllezFCG (@FCGrugby) April 20, 2018

La condition sine qua non pour rêver d’une demi-finale à Sapiac ? Stéphane Glas n’en est pas là. "C’est difficile de se projeter plus loin que Biarritz. On sait juste qu’on a la chance de figurer dans un tableau très ouvert, où toutes les équipes sont en mesure de battre toutes les autres. Mais avant de penser à la suite, il faut s’attacher à remporter la rencontre de samedi." Et trouver, enfin, la récompense de cette si régulière irrégularité, à moins qu’il ne s’agisse d’une irrégulière régularité...

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