Glas (Grenoble) : "Il n’y a rien d’alarmant"

Rugbyrama : Dewald Senekal avait qualifié les joueurs de "minables" dans l’investissement et l’agressivité après la victoire contre Angoulême (25-20). Comment jugez-vous leur prestation lors de la défaite à Béziers (8-38) vendredi dernier ?

Stéphane GLAS : On a payé très cher nos erreurs. C’est ce qui nous arrive en ce moment. C’est comme ça. L’équipe n’est pas spécialement en perte de confiance non plus. Contre Angoulême, on nous refuse un essai en première mi-temps qui peut nous faire passer à 13-6 et finalement cela fait 6-6. Ce sont de petites choses qui font que le match devient plus crispant mais je trouve qu’il n’y a rien d’alarmant. On n’a pas perdu quatre matches de suite. On a perdu à Béziers qui sait recevoir les grosses équipes en général. La fin de match fait mal au niveau du score (de 8-24 à 8-38, à 14 contre 15, Ndlr) mais ne résume pas notre prestation.

Grenoble reste sur trois gros revers à l’extérieur : à Perpignan (23-42), Aurillac (14-30) et Béziers. Aviez-vous décelé des signes avant-coureurs à ces difficultés ?

S.G. : Non, pas spécialement. On est allé gagner à Dax (28-15), à Carcassonne (23-18), deux équipes de bas de tableau, et Bayonne (26-21), qui était dans le dur. C’est aussi un peu révélateur de notre niveau à l’extérieur face à des équipes qui sont un peu plus haut. Je pense qu’on pourra faire mieux dans le futur, j’espère dans un futur proche, parce qu’on va cumuler les matches pour certains jeunes joueurs. Ce sont des matches où on apprend beaucoup quand on est jeune. À Béziers, ils ont encore appris. J’espère que rapidement à l’extérieur contre des grosses équipes on montrera un autre visage.

On attend des joueurs un match plein contre Bayonne

Il y a plusieurs points négatifs ces derniers temps : la mêlée, l’indiscipline et la défense. Comment les expliquez-vous ?

S.G. : Pour la mêlée, parfois, dans une saison ça arrive. J’ai souvent été dans des clubs, comme joueur ou entraîneur, où sur deux, trois, quatre matches la mêlée perdait un peu la confiance. Ensuite, quand c’est du 50-50 c’est plutôt l’équipe qui est faible sur ses derniers matches que l’arbitre va siffler. Jusqu’à Aurillac (le 1er décembre, Ndlr), on a vu une très bonne mêlée avec les mêmes joueurs. La confiance peut revenir rapidement. Concernant la discipline, on a eu des soucis mais on les a plutôt bien réglés à Béziers avec 10 pénalités, dont 6 dans le jeu courant ce qui n’est rien du tout. En défense, on doit mettre plus de pression sur nos adversaires. C’est un secteur sur lequel on travaille. Il faut monter le curseur à ce niveau-là, on le sait.

Au-delà de la victoire, qu’attendez-vous de votre équipe contre Bayonne ?

S.G. : D’abord, on est content de jouer le dernier match à la maison avant Noël. Les joueurs ont vraiment à cœur de sortir une très grosse partie. On attend qu’ils fassent un match plein comme contre Colomiers (58-23 le 24 novembre, Ndlr). Après, ils auront des vacances méritées ; méritées parce qu’ils travaillent bien.

Finir dans les deux premiers ? C’est vers cet objectif-là qu’on va aller, clairement

Considérez-vous toujours l’Aviron bayonnais comme un concurrent pour les places qualificatives ?

S.G. : Oui. Même si elle n’a pas fait un super début de saison, c’est une équipe qui va jouer les places qualificatives, bien sûr.

Deuxième à l’issue de la phase aller, le FCG est aujourd’hui quatrième. L’objectif est-il de finir dans les deux premiers en fin de saison ?

S.G. : Au fil des semaines, en voyant qu’on commençait à avoir des résultats, qu’à domicile on restait invaincu, qu’on est allé chercher des victoires à Dax et à Bayonne, on s’est pris au jeu. Petit à petit, le fait d’être la majeure partie du temps dans les quatre premiers, et très souvent premier ou deuxième, donne envie évidemment de rester en haut et le plus haut possible. Pour l’instant, ces deux premières places restent jouables. C’est vers cet objectif-là qu’on va aller, clairement.