Faites monter la pression !

  • Mathieu Acebes de Perpignan
    Mathieu Acebes de Perpignan
  • Karl Chateau - Perpignan
    Karl Chateau - Perpignan
  • Mickael Capelli
    Mickael Capelli
  • Patrick Arlettaz (Perpignan)
    Patrick Arlettaz (Perpignan)
Publié le Mis à jour
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Favori, pas favori ? Comme toujours avant une finale, Catalans et Isérois se sont renvoyés la balle de l’encombrant statut, afin d’aborder cette échéance dans les meilleures conditions possibles. Match à suivre en direct sur Eurosport 2 aujourd'hui à 15h.

"Oui, je suis pressé de rentrer sur le terrain, j’ai hâte d’y être. Depuis le début de la semaine, on sent beaucoup d’excitation." Les propos de Karl Chateau, l’ancien espoir de Toulouse qui voyait tous les matins sous ses fenêtres la pelouse d’Ernest-Wallon, sont exempts d’ambiguïté.

C’est bien plus qu’un match qui se déroulera cet après-midi à Toulouse, qui déterminera non seulement le champion de France de Pro D2 mais aussi l’heureux élu à l’étage supérieur, en attendant pour le vaincu un match de barrage contre Oyonnax. Le genre de rencontre de gala dans laquelle il faut croquer à pleines dents… "Tu es obligé d’avoir la boule au ventre avant un match comme cela, confirme l’ailier catalan Mathieu Acébès. Si tu ne l’as pas, ce n’est pas bon... Il faut prendre un maximum de plaisir, parce que ces instants sont rares dans une carrière. Ce qui est interdit après un match pareil, c’est d’avoir des regrets."

Karl Chateau - Perpignan
Karl Chateau - Perpignan

Des propos prolongés par l’entraîneur des trois-quarts alpins, Stéphane Glas. "Le contexte, on n’en a pas trop parlé. On espère juste que nos mecs seront à leur meilleur niveau le jour J et pour cela, on s’est surtout focalisé sur la récupération et la préparation stratégique. Comme avant le match à Montauban, où nous avions déjà le statut d’outsider puisque nous évoluions à l’extérieur."

Le favori, c’est l’Usap, Capelli

Une référence, évidemment, à l’énorme contingent de catalans attendu à Ernest-Wallon qui devrait transformer l’antre du Stade toulousain en petit Aimé-Giral. Mais surtout à des pronostics que beaucoup s’accordent à voir favorables à l’Usap… "C’est un gros défi qui nous attend, contrairement à ce que beaucoup peuvent dire, appuie Acébès. Tout le monde nous voit gagnant, mais nous, on respecte cette équipe de Grenoble qui est d’un très haut niveau."

"J’entends que nous sommes favoris, mais une finale, c’est du 50-50, prolonge l’expérimenté Christian Lanta. Le favori en début de saison, c’était Grenoble. Nos chemins se rejoignent en finale, avec des motivations et des qualités différentes. Les deux équipes ont toutes leurs chances mais il n’y a pas de favori, il n’y en a jamais sur une finale. On n’est plus l’Usap qui a battu Grenoble au mois d’octobre, mais le FCG n’est pas la même équipe non plus." Sauf que cette dernière laisse évidemment avec plaisir le chapeau du favori à leurs adversaires, non sans arguments il est vrai.

Mickael Capelli
Mickael Capelli

"L’Usap a réalisé une saison terrible, avec des individualités qui franchissent à tous les étages, souligne le deuxième ligne Mickaël Capelli. En ce qui nous concerne, on n’est pas encombré par cette pression qui nous dirait "vous êtes favori, vous devez gagner". Ce rôle, c’est l’Usap qui doit l’assumer, et c’est logique au vu de leur régularité cette saison."

La grosse pression, c’était en demie, Arlettaz

Favorite, l’Usap, alors ? Il semblerait bien, oui. Reste que, pour s’enlever un peu de pression, les Catalans ont choisi de dédramatiser l’événement, après s’être enlevé une belle équipe du pied la semaine dernière. "La grosse pression, pour nous, c’était la semaine dernière, explique l’entraîneur des trois-quarts Patrick Arlettaz. Il y avait de l’appréhension, car cela aurait été une grosse incompréhension pour nos supporters que de nous voir perdre à Aimé-Giral contre Mont-de-Marsan. Ce sont certes des passionnés, mais surtout des connaisseurs de rugby. Ils savent très bien que sur une finale, c’est du 50-50 et que la dynamique d’une saison n’a rien à voir avec une phase finale. Les joueurs savent qu’ils ont passé le match le plus dangereux lors de la demi-finale. Là, c’est juste de la pression positive. Ils veulent aider les joueurs à gagner et leur amener leur énergie." "Le plus dur pour nous est peut-être en effet passé sur la demi-finale, confirme Lanta. Je pense qu’il y aura mois de tension et de fébrilité sur cette finale."

Patrick Arlettaz (Perpignan)
Patrick Arlettaz (Perpignan)

Un match que les Grenoblois ont de leur côté choisi de vivre comme l’aboutissement d’une belle aventure humaine puisque, même en cas de succès, certains cadres ne seraient pas de l’éventuelle aventure en Top 14. "Cette finale, c’est l’aboutissement d’une aventure humain, d’un groupe, car il y a beaucoup de joueurs que l’on doit remercier, estime Capelli. Des mecs comme Nigel Hunt, Sona Taumalolo,Dylan Hayes, David Mélé, ou même Arnaud Héguy qui ne peut pas jouer… Tous sont là depuis un bon moment et ont énormément donné au club. Gagner un titre serait la meilleure manière de leur montrer que tout ce qu’ils ont fait n’a pas été en vain."

Faites monter la pression, messieurs !

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