Cabannes : "C'est un match de phases finales avec beaucoup de pression"

Rugbyrama : Grâce à votre victoire face à Béziers (31-23) le week-end dernier, vous affrontez Perpignan cet après midi (14 h 15). Une équipe qui vous réussit plutôt bien avec deux victoires cette saison dont une à Aimé Giral…

Julien Cabannes : C'était deux matchs au contexte particulier. A Aimé Giral, Perpignan n'avait pas son effectif au complet. Au début du match, les Catalans ratent deux essais faciles et perdent deux joueurs, notamment leur arrière, Julien Farnoux. Tout se passe parfaitement pour nous, on arrive bien à les contrer et les faire douter. Au final, on s'impose largement mais ce sont des matchs que l'on joue trois, quatre fois dans une vie avec un scénario improbable. Je pense qu'ils vont s'en souvenir et ne feront pas les mêmes erreurs. Je ne marquerai pas quatre essais à tout les matchs (rires).

Quels vont être les clés de cette demi-finale ?

J.C. : C'est un match de phase finale. Au niveau émotionnel, ça va être énorme. L’équipe, qui va gérer le mieux l’événement, aura le plus de chance de l'emporter. Ensuite, c'est aussi celui qui maîtrisera le mieux sa conquête et sera le mieux en place défensivement. Après tout peut aller très vite surtout chez eux. Si dans le premier quart d'heure ils nous mettent le feu, ça va devenir très compliqué. Il faut bien gérer le début de match car on est conscient qu'on peut prendre 40 points mais au contraire si on arrive à les faire douter et les faire déjouer, on aura toutes nos chances.

Vous avez réalisé une nouvelle fois une grosse saison, quels sont les forces de ce groupe ?

J.C. : Le groupe possède un noyau dur, tout le monde croit en nous. La faible médiatisation du club nous permet de pas subir la pression, c'est une très bonne chose. On travaille bien dans notre coin et nous avons une très bonne cohésion. Malgré notre difficulté en fin de saison, le groupe n'a jamais explosé et a toujours été soudé.

Mais vous connaissez aussi un problème d'indiscipline cette saison…

J.C. : Oui, c'est un problème récurrent surtout sur nos matchs à l'extérieur. Ce week-end, on prend un carton jaune évitable. Notre indiscipline a permis à Béziers de revenir dans la rencontre. Depuis de nombreux années, on sait très bien que notre problème reste l'indiscipline. On a du mal à être patient et rester sereins dès que cela devient compliqué.

C'est votre 4ème demi-finale en 4 ans, vous sentez que cette année peut être la bonne pour le club ?

J.C. : Contrairement aux autres années, on fait une très belle saison surtout dans la régularité. D'habitude nous avions l'habitude de faire des séries et finir très fort. Je sens que nous sommes plus frais physiquement, on aborde mieux les phases finales que les saisons précédentes. Après on sait qu'on a un gros désavantage en se déplaçant. Face à Béziers, l'apport de notre public nous a été bénéfique. Si on avait joué ce match à Béziers, on le perdait je vous assure. On se rend pas à Aimé- Giral en victime, c'est un match de phases finales avec beaucoup de pression et ça peut se retourner contre Perpignan. C'est un club mythique, il y a beaucoup d'attente autour d'eux. Si nous perdons, on aura quand même réussi notre saison alors que pour eux ça serait un échec.

D'un point de vue personnel, vous réalisez une de vos meilleures saisons…

On a fait une très bonne préparation je ne me suis pas blessé de la saison. L'arrivée de mon frère m'a fait énormément de bien et m'a remis un surplus de motivation. J'avais envie de jouer les phases finales avec lui. Mais il faut aussi donner du crédit à mes coéquipiers, offensivement cela faisait très longtemps que l'on a pas réussi une saison aussi aboutie.

Propos recueillis par Lucas Meirinho.