Moribond en décembre, Béziers s'est totalement relancé en janvier

  • Lachie Munro (Béziers)
    Lachie Munro (Béziers)
  • Phoenix Battye et Manny Edmonds (Béziers)
    Phoenix Battye et Manny Edmonds (Béziers)
  • Elijah Niko (Béziers)
    Elijah Niko (Béziers)
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PRO D2 - Un début de saison en trombe, puis une lente descente aux enfers jusqu’à la zone rouge. L’ASBH a depuis signé un trois sur quatre en janvier et semble avoir exorcisé ses démons. Retour sur ce début de transition réussi.

Pas besoin d’avoir la mémoire bien longue pour se souvenir de l’état d’urgence qui régnait sur la Méditerranée il y a encore quelques semaines. Une avant-dernière place au classement avec sept longueurs de retard sur le premier non relégable, une troisième défaite à domicile (huit au total), le mois de décembre avait tout du cauchemar pour les Rouge et Bleu.

Est-ce que mon message ne passe plus ?, avait alors demandé Manny Edmonds lors d’une première réunion de crise. Qui serait sa dernière, puisque lui et Romain Carmignani allaient dans la foulée être débarqués, laissant le groupe en autogestion pour aller défier Dax sur ses terres. Avec à la clé un neuvième revers.

Phoenix Battye et Manny Edmonds (Béziers)
Phoenix Battye et Manny Edmonds (Béziers)

Puis vint la nouvelle année. Et les vœux du co-président de l’ASBH Pierre-Olivier Valaize : Inutile de se cacher, l'objectif est désormais le maintien en Pro D2. A plus court terme, c'est que l'équipe puisse bien aborder le premier match de l'année contre Soyaux-Angoulême et plus globalement les trois réceptions du mois de janvier qui seront ultra importantes.

Inutile de dire qu’il a été bien entendu, avec trois bonus offensifs décrochés à la Méditerranée, la treizième place et sept points d’avance sur la zone rouge. Une dynamique diamétralement opposée pour des Biterrois manifestement regonflés par l’arrivée aux manettes du duo David Aucagne - David Gérard.

Une évolution mais pas de révolution

Il est souvent question, lors de ce genre de transition, d’électrochoc, de faire table rase du passé pour reprendre à zéro, se recentrer sur les fondamentaux… En somme, les grands classiques.

Les nouveaux entraineurs ont en l’occurrence misé sur plus de subtilité, comme l’affirme Rémi Bourdeau : En fait, les nouveaux coachs ont essayé au départ de garder la trame de ce qui s'était fait avant, pour ne pas tout changer d'un coup et chambouler nos automatismes. Donc ils se sont vraiment appuyés sur le travail effectué en apportant leur touche sur certains points. Petit à petit, on essaye de faire évoluer les systèmes avec ce qu'ils nous apportent et ce que les joueurs proposent. On a peut-être un peu plus notre mot à dire sur notre style de jeu et cela apporte plus de liberté et de responsabilités. Il y avait certes besoin de changement, mais il ne faut pas oublier non plus que nous bénéficions du bon travail réalisé par les anciens coachs.

Elijah Niko (Béziers)
Elijah Niko (Béziers)

Voilà peut-être les maîtres mots de la renaissance, encore à confirmer, de l’ASBH en 2017. Liberté et responsabilités sous les deux David, quand l’ère Manny Edmonds était dictée par un système de jeu ultra codifié. Un style à l’australienne qui, s’il avait rencontré du succès la saison passée, ne parvenait plus à surprendre cette saison. De plus, les nouveaux patrons ont réinjecté une dose de Biterrois dans le jeu, en demandant aux joueurs de se montrer à nouveau pénibles dans les zones de combats quand la priorité en début d’exercice était la redistribution sur la largeur.

Le discours a évolué et nous a bien plus touchés. Les discours français et australiens ne sont pas du tout les mêmes. Là, c’est beaucoup plus humain et orienté sur le combat. Ce qui nous correspond totalement, confirme Francisco Fernandes. Une capacité à ralentir le jeu adverse qui aura évidemment son importance à Agen ce dimanche, où les Héraultais devront confirmer l’embellie en prenant au moins un point. Pour se mettre à rêver, sait-on jamais, du même destin que Mont-de-Marsan l’an dernier.

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