Etcheto: "C'est dans notre ADN d'être joueur même si on est parfois bordélique"

  • Vincent Etcheto, entraîneur de Bayonne
    Vincent Etcheto, entraîneur de Bayonne
  • Vincent Etcheto (Bayonne) - avril 2016
    Vincent Etcheto (Bayonne) - avril 2016
  • David Skrela (Colomiers)
    David Skrela (Colomiers)
Publié le Mis à jour
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PRO D2 - Qualifié avec les siens pour la finale d'accession face à Aurillac, Vincent Etcheto, l'entraîneur bayonnais, ne compte pas changer sa façon de jouer. Selon lui, les Cantalous seront par contre favoris à Toulouse (16h15).

Vincent, êtes vous satisfait du résultat ?

Vincent ETCHETO: Bien sûr qu'on est satisfait. Mais la frustration c'est que ce n'est pas fini. Ce n'est qu'une étape. On l'avait annoncé, maintenant on va en finale, c'est pour la gagner. Bien sûr qu'on est heureux, que c'est un soulagement. On avait la pression dessus, il fallait assumer notre statut. On l'a fait. On se retrouve en finale face à une équipe d'Aurillac qui a dominé Mont-de-Marsan que tout le monde donnait favori. Pas moi. Je savais qu'Aurillac allait s'en sortir chez lui, parce que les Cantalous sont bien équilibrés, ils jouent un bon rugby. Ça va être un superbe adversaire. Une finale très très ouverte.

Avez-vous été surpris par Colomiers ?

V.E: On mène 9-3 logiquement et on a trois ou quatre occasions de marquer. Il y a quand même beaucoup de fautes au sol dans leurs cinq mètres et puis une touche perdue et un essai. Après, c'est sûr qu'on se pose des questions. Mais on n'a pas été bougé par cette équipe. C'est vrai qu'ils ont des qualités, qu'ils jouent un rugby intéressant. Il n'y a pas eu de coup de gueule à la mi-temps. On devait mener et on était mené. On a réagi, marqué un bel essai en première main. Ensuite, on ne peut pas se libérer complètement car il y a toujours un peu de pression. Ce dimanche matin, avant le match, ça rigolait, c'était décontracté, mais c'était de la frime. On se la joue cool, mais on avait cette pression de s'offrir cette possibilité d'accession. Heureusement, on a des joueurs de grandes qualités.

Vincent Etcheto (Bayonne) - avril 2016
Vincent Etcheto (Bayonne) - avril 2016
Je ne dis pas que c'est ce rugby-là qui a raison, mais pour nous, avec nos qualités, on doit jouer

Ce sera ce rugby qu'il faudra jouer pour monter en Top 14 ?

V.E: Pour gagner, il va falloir qu'on joue. Je ne dis pas que c'est ce rugby-là qui a raison, mais pour nous, avec nos qualités, on doit jouer. On l'a vu, même sur le dernier ballon à la sirène, on n'est pas capable de taper en touche. J'ai demandé à Julien Jané s'il voulait blesser un ou deux joueurs sur cette dernière action alors qu'il suffisait de taper en touche. Il m'a répondu : Oh j'avais envie de jouer . C'est très bien. C'est dans notre ADN d'être joueur, même si on est parfois bordélique.

Vous êtes favoris pour cette finale.

V.E: Si je vois les deux demi-finales, pour moi, Aurillac est favori. Aurillac a fait une très grosse performance contre Mont-de-Marsan, qui, d'après vous messieurs les journalistes était l'équipe en forme. Ils ont été en forme dix matches, mais ça ne servait à rien. Il fallait être en forme en demi-finale et en finale. C'est ça le but d'une saison quand on veut se qualifier. J'avais pronostiqué Aurillac.

David Skrela (Colomiers)
David Skrela (Colomiers)
David Skrela finit sa carrière mais il aurait pu faire une saison de plus

Allez vous faire la fête après cette victoire contre Colomiers (entretien réalisé dimanche à l'issue du match) ?

V.E: Je ne suis pas suicidaire. J'aime la vie mais quand même. On va se boire une bière habituelle, profiter de la famille et des proches. Ce sont des bons moments. On va faire une semaine comme d'habitude et qui sera très courte avec seulement deux sessions d'entraînement. C'est de la récupération. On ira peut-être manger ensemble quelque part dans un endroit secret, une grotte. On a envie de se retrouver, de parler rugby. On va faire de la vidéo et se pencher vraiment sur Aurillac et sur nous. On sera en vacances quand on aura battu Aurillac.

Un mot sur David Skrela ?

V.E: Je trouve que c'est un bel hommage du public. J'ai applaudi aussi. Je disais aux joueurs "J'ai joué contre ce garçon il y a vingt ans". Et je leur ai dit "On ne va pas perdre contre un mec contre qui j'ai joué". Il a fait un bon match, tenu l'équipe, marqué neuf points très importants. Il met la transformation en coin. C'est un super joueur, un bel état d'esprit et il pèse sur une équipe. Il est bon, il joue près de la ligne. Il finit sa carrière mais il aurait pu faire une saison de plus. Il a fait 70 minutes de très bon niveau.

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