Bayonne pour une remontée express, Aurillac pour un véritable exploit

Par Maxime Brossard
  • Lovobalavu - Luatua
    Lovobalavu - Luatua
  • Vincent Etcheto (Bayonne) - 29 mai 2016
    Vincent Etcheto (Bayonne) - 29 mai 2016
  • Maxime Petitjean (Aurillac) - 28 mai 2016
    Maxime Petitjean (Aurillac) - 28 mai 2016
  • Julien Jané (Bayonne) - 29 mai 2016
    Julien Jané (Bayonne) - 29 mai 2016
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PRO D2 - Favori à la montée depuis plusieurs mois maintenant, Bayonne sera ce samedi aux portes du Top 14, un an après l'avoir quitté. Mais Aurillac ne se fera pas prier pour jouer les troubles fête. Tout ce qu'il faut savoir avant la finale d'accession.

Le contexte

On est satisfait mais notre plus grosse frustration, c'est que ce n'est pas fini résumait Vincent Etcheto après la victoire de ses joueurs face à Colomiers en demie (28-16). Et le manager basque devra encore patienter 80 minutes avant de savoir si son équipe aura réalisé l'exploit de revenir en Top 14 un an seulement après la descente.

Vincent Etcheto (Bayonne) - 29 mai 2016
Vincent Etcheto (Bayonne) - 29 mai 2016

Car comme le dit le manager de Bayonne, ce n'est qu'une étape puisqu'il faudra maintenant se défaire d'Aurillac en finale d'accession, ce samedi à 16h15 sur la pelouse d'Ernest-Wallon (Toulouse). Surtout que les Aurillacois seront bien décidés à tenter leur chance. Tombeurs de Mont-de-Marsan (28-13), les Cantaliens sont remontés à bloc après avoir fait le plein de confiance devant leur public de Jean-Alric.

Face-à-face : un léger avantage psychologique pour Aurillac ?

Si les pronostics s'accordent à donner les Basques favoris, attention tout de même aux Auvergnats. Plus proches que jamais de retrouver l'élite 15 ans après l'avoir quitté, les Cantalous ne voudront pas laisser passer leur chance après les échecs de 2005 et 2013. Et ils en ont les moyens. Dotés de la 3e meilleure attaque du championnat, les Cantaliens ont en plus fait bonne figure lors des deux matches qui les ont opposé aux Basques cette saison.

Une victoire de justesse de l'Aviron à l'aller (13-12) puis un succès à Jean-Alric au retour (23-10) sont autant de bons résultats qui pourraient donner un avantage mental aux hommes de Jeremy Davidson avant le coup d'envoi. Avant cette saison, les deux formations ne s'étaient plus affrontées depuis 2004 !

Les joueurs à suivre : des buteurs de très haut niveau

Un gros duel de buteurs est forcément attendu entre les artilleurs Martin Bustos Moyano et Maxime Petitjean. On suivra également avec beaucoup d'attention la puissance du deuxième ligne d'Aurillac, Utu Maninoa, ainsi que la prestation du très dynamique Paul Boisset à la mêlée. Surtout qu'il y aura du répondant en face avec Guillaume Rouet. L'Aviron comptera aussi sur la force de ses piliers Aretz Iguiniz et Richard Choirat ou encore les cannes des Gabiriele Lovobalavu et Kade Poki.

Maxime Petitjean (Aurillac) - 28 mai 2016
Maxime Petitjean (Aurillac) - 28 mai 2016

3 stats à avoir en tête

41. La dernière fois que Bayonne et Aurillac se sont croisés en phases finales, c'était il y a 41 ans ! En 1975, les deux équipes s'étaient affrontées en 16e de finale du championnat de France et les Cantaliens l'avaient emporté 20 à 6.

557. C'est le total de points inscrits par Maxime Petitjean et Martin Bustos Moyano cette saison. Si l'Aurillacois reste le meilleur réalisateur du championnat avec 379 points (84 pénalités, 55 transformations, 4 drops, 1 essai), la botte de l'arrière argentin sera aussi un atout indéniable pour les Basques. Des Bayonnais qui, au contraire de leurs adversaires, auront l'avantage de ne pas se reposer sur un unique buteur puisque Willie Du Plessis (140 points marqués cette année) pourrait lui aussi assurer certaines tentatives au pied.

3. Lors de cette finale, la troisième meilleure attaque affrontera la troisième meilleure défense du Pro D2. Aurillac, avec 124 points et 69 essais inscrits, affiche un sacré bilan offensif. Une attaque cantalienne qui sera mise à l'épreuve ce samedi par la rude défense Bayonnaise. Les Basques ont encaissé seulement 602 points et leurs adversaires n'ont pu franchir leur ligne d'en-but qu'à 55 reprises cette saison.

Ils ont dit

  • Maxime Petitjean (ouvreur du Stade aurillacois)
J'avais dit aux joueurs qu'il fallait savoir d'où l'on venait. C'est fait. Maintenant, nous sommes à 80 minutes du bonheur
  • Olivier Magne (consultant Eurosport)
La pression est clairement sur les épaules de Bayonne
Julien Jané (Bayonne) - 29 mai 2016
Julien Jané (Bayonne) - 29 mai 2016
  • Vincent Etcheto (entraîneur de l'Aviron bayonnais)
Pour gagner, il va falloir qu'on joue. Je ne dis pas que c'est ce rugby-là qui a raison, mais pour nous, avec nos qualités, on doit jouer
  • Jean Monribot (capitaine de l'Aviron bayonnais)
Aurillac, c’est une équipe complète. Elle est vraiment très forte chez elle. Mais en finale, ce sera du 50-50. A nous de bien préparer ce match

Notre avis

C'est une finale somme toute logique qui se disputera samedi sur la pelouse d'Ernest-Wallon. En effet, ce sont les deux équipes les mieux classées - après Lyon - à l'issue de la phase régulière qui s'affronteront pour accéder au Top 14. Dés lors, ce sera forcément très accroché entre Bayonne et Aurillac. Toutefois, les Basques ont fait preuve de beaucoup de caractère pour se hisser à ce niveau de la compétition après leur intersaison agitée par l'affaire de la fusion. Les Auvergnats sont eux récompensés d'une progression constante et d'un travail de longue haleine. Nous mettons tout de même l'Aviron, plus armé, dans la peau du favori.

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