Bayonne espère retrouver son vrai visage même si c'est Lyon qui se dresse devant lui

  • Pieter jan Van Lill (Bayonne) face à Lyon - Décembre 2015
    Pieter jan Van Lill (Bayonne) face à Lyon - Décembre 2015
  • Vincent Etcheto, l'entraîneur de Bayonne - décembre 2015
    Vincent Etcheto, l'entraîneur de Bayonne - décembre 2015
  • Le groupe de l'Aviron bayonnais devant le public de Jean-Dauger
    Le groupe de l'Aviron bayonnais devant le public de Jean-Dauger
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PRO D2 - Le printemps est là depuis dimanche. Ce retour sonnera-t-il également celui du jeu bayonnais, disparu au creux de l'hiver ? La réponse sera donnée jeudi soir à l'occasion du choc contre Lyon, le leader du championnat, à Jean-Dauger.

A Bayonne, Lyon, le futur pensionnaire du Top 14, n'a pas grand-chose à jouer si ce n'est un match dans une ambiance digne de phases finales auxquelles le champion n'aura pas droit. Tout au plus, les Lyonnais seront-ils retardés dans leur sacre en cas de défaite. Pour l'Aviron, en revanche, l'attente est grande autour de cette rencontre. Malgré huit points d'avance sur Béziers, le troisième, les Bayonnais doutent et Vincent Etcheto ne voit pas l'avenir comme un long chemin tranquille vers les phases finales. On a un bloc à venir de cinq matches difficile. Si on arrive à gagner nos deux rencontres à domicile (Lyon et Tarbes, NDLR) et en taper un à l'extérieur, là on pourra même choisir notre adversaire pour les demi-finales sur le dernier bloc. Par contre, si l'on en gagne qu'un sur les quatre, ce qui peut arriver, on sera obligé de sprinter pour être dans les cinq.

Des prestations peu convaincantes depuis le début de l'année ont mis l'Aviron dans ses petits souliers. Pourtant les Basques ont continué à gagner. Alors pourquoi se mettre dans un tel état ? La faute à des retours de proches insatisfaits. On gagne de peu à chaque fois. On est critiqué, soupire le capitaine Jean Monribot. L'entraîneur bayonnais poursuit. J'avoue que nos prestations ne sont pas extraordinaires, mais j'ai bien compris que pour être serein à Bayonne, il faut gagner en jouant en bien. On va s'appliquer à le faire et si on peut y arriver contre Lyon, ce sera bien.

Vincent Etcheto, l'entraîneur de Bayonne - décembre 2015
Vincent Etcheto, l'entraîneur de Bayonne - décembre 2015

Etcheto: "Les sifflets de Jean-Dauger ? Il étaient mérités"

Le public de Jean-Dauger se montre très exigeant envers cette équipe construite à la va vite et sur les ruines d'une fusion avortée avec le Biarritz Olympique. Le vernis d'un début de saison parfait, où se côtoyait beau jeu et victoires, a fait oublier d’où venait ce groupe. Au point d'entendre des sifflets lors de la dernière victoire à domicile contre Provence Rugby (23-18). Ils étaient mérités parce qu'on a bafouillé notre rugby, souffle Vincent Etcheto. Ce n'est pas de la mauvaise volonté de notre part, mais parfois dans la saison il y a des baisses de régime, explique Jean Monribot. Ça peut être psychique, ça peut être physique. Actuellement, il n'y a pas un joueur qui est à son meilleur niveau. C'est difficile sur toute une saison. Mais le potentiel est là, on ne l'a pas perdu. Le jeu est là, le placement des joueurs est acquis. Maintenant on doit arriver à concrétiser davantage.

La venue du leader lyonnais tombe à point nommé pour ces Bayonnais revanchards et à la recherche du "déclic". Vincent Etcheto définit cette rencontre comme un examen blanc avant d'éventuelles phases finales. On est tous excité avant de jouer un match comme ça, avance le capitaine Jean Monribot. Lyon domine cette Pro D2 et se confronter à une telle équipe peut créer pour nous une bascule.

Le groupe de l'Aviron bayonnais devant le public de Jean-Dauger
Le groupe de l'Aviron bayonnais devant le public de Jean-Dauger

L'Aviron n'est jamais aussi fort que lorsqu'on ne l'attend pas

Un succès contre Lyon passe cependant par une performance que Bayonne n'a plus réalisée depuis un petit moment à domicile. Si les intentions de jeu sont toujours là, les copies basques sont entachées d'une conquête moins efficace, d'une bataille des rucks régulièrement perdue et de dizaines de ballons égarés en cours de jeu. Bayonne a tout de même cette capacité à se hisser au niveau de son adversaire. Surtout l'Aviron n'est jamais aussi fort que lorsqu'on ne l'attend pas comme le rappelle Vincent Etcheto. Je pense que le visage de Bayonne sur un match, c'est le match à Albi, celui à Lyon, celui contre Béziers ici, et le derby. C’est-à-dire les quatre matches que les joueurs ont eu peur de perdre. On en est là. Ensuite le vrai visage de Bayonne sur une saison entière, il est ce que l'on rend. On est capable de faire des choses très bien et capable de choses moins bonnes comme une équipe très jeune.

Bayonne veut faire de ce rendez-vous lyonnais celui de son renouveau. Coïncidence, la ville fête dans le même temps la fin du carême avec la Foire au Jambon (jeudi à dimanche), deuxième événement festif le plus important de la ville après les célèbres Fêtes de Bayonne. Près de 70 000 personnes par jour viendront à Bayonne à cette occasion. De quoi faire rugir Jean-Dauger comme à ses plus belles heures. Oui, après des mois de disette, Bayonne a une faim de LOU.

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