Castaignède: "Mont-de-Marsan, c’est un peu le Saint-Étienne du rugby"

  • Julien Tastet et les Montois lors de la demi-finale de la saison passée contre Albi
    Julien Tastet et les Montois lors de la demi-finale de la saison passée contre Albi
  • Supporters Mont-de-Marsan
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  • Supporter Mont-de-Marsan
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  • L'ancien international Thomas Castaignède
    L'ancien international Thomas Castaignède
  • Les joueurs landais avec des bérets avant la finale de l'an dernier
    Les joueurs landais avec des bérets avant la finale de l'an dernier
Publié le Mis à jour
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PRO D2 - Auteur d’une fin de saison impressionnante, le Stade montois retrouvera Aurillac (samedi, 18 heures) en demi-finale de la Pro D2. Une qualification qui souligne une nouvelle fois les ressources exceptionnelles du club landais.

Le long de la main courante du terrain de la Plaine des Jeux de La Hiroire, un défilé de bérets observe l’entraînement du Stade montois. Une dizaine d’habitués toujours prêts à dégainer le bon mot. En plein cœur de l’hiver, ces irréductibles supporters jaune et noir ruminaient leur déception après une nouvelle défaite concédée contre Tarbes (33-13).

Supporters Mont-de-Marsan
Supporters Mont-de-Marsan

Onzième au soir de la 19e journée, Mont-de-Marsan se précipitait alors vers une saison noire. Très loin de l’euphorie de la dernière finale d’accession perdue contre Agen (15-16). En début de saison, on est trop resté sur cette finale reconnaît le capitaine Julien Tastet. On a dû se remettre en question, on a beaucoup communiqué. Tout le monde s'est repris en main. On a pris conscience qu'il fallait très vite se réveiller si on voulait faire quelque chose.

9 victoires et 1 nul lors des 11 dernières journées

Et les Montois n’ont pas fait les choses à moitié ! Auteurs d’une "remontada" spectaculaire, les Landais ont tout simplement assommé la Pro D2 avec neuf victoires et un nul lors des onze dernières journées. A l’instar de la saison passée, les joueurs de Christophe Laussucq et de David Auradou ont signé un sprint final époustouflant (quatrièmes à l’issue de la phase régulière, ndlr) les propulsant en demi-finale, samedi face à Aurillac (18 heures).

Supporter Mont-de-Marsan
Supporter Mont-de-Marsan

Un défi immense sur la pelouse du Stade Jean-Alric (les Cantalous n’ont perdu qu’un match sur leurs 30 derniers joués à domicile depuis deux saisons). Mais avec deux accessions en Top 14 et cinq demi-finales de Pro D2 disputées en dix ans, le sixième budget du championnat (5,89 millions) a déjà démontré qu’il savait écrire les scénarios les plus imprévisibles.

On a l’impression que c’est un volcan toujours prêt à se réveiller (Castaignède)

Le plus grand mérite des Jaune et Noir est bien de résister aux gros budgets de Pro D2 (Lyon : 19,59M ; Bayonne : 11,34 M ; Biarritz : 10,72M ; Perpignan : 10,52M) en s’appuyant sur un état d’esprit qui force l’admiration. Ce que fait ce club avec son budget est fou, nous confie Thomas Castaignède, natif de la Ville aux Trois Rivières. C’est la preuve que c’est un club formateur, un club intelligent, lucide qui sait aller chercher les joueurs qui collent à l’état d’esprit. Il y a eu la filière fidjienne avec Waisale Serevi qui me parle de Mont-de-Marsan avec des étoiles dans les yeux. Ça a permis de situer Mont-de-Marsan sur une carte du monde. On a l’impression que c’est un volcan toujours prêt à se réveiller. C’est admirable d’avoir stabiliser le club à ce niveau-là.

George Gregan encore marqué par son match contre Mont-de-Marsan

Champion de France 1963 face à l’US Dax (9-6), le Stade montois aurait pu sombrer à l’image du FC Lourdes. Mais l’âme du Stade Jean-Loustau, théâtre des croisées des Boni, ne s’est jamais éteinte. Il y a eu un passé glorieux avec de très grands joueurs, Dauga, Darrouy, les frères Boniface et des supporters toujours présents malgré des périodes difficiles rappelle Thomas Castaignède. Il y a une tradition du beau jeu qui perpétue. Mont-de-Marsan, c’est un peu le Saint-Étienne du rugby.

L'ancien international Thomas Castaignède
L'ancien international Thomas Castaignède

Une place forte du rugby qui a marqué les plus grands joueurs. Lors de ma saison avec Toulon (2007/2008), on avait joué un gros match à Mont-de-Marsan se souvient le demi de mêlée australien George Gregan (139 sélections) en esquissant un sourire. On savait que les Montois étaient très forts chez eux et ce match nous a fait prendre conscience qu’on pouvait réaliser de grandes choses.

Vers un grand club des Landes ?

Alors que le Président Jean-Robert Cazeaux a su redonner un second souffle au club (une nouvelle tribune de face d’une contenance de 3 100 places assises et couvertes est prévue au printemps 2017, ndlr), quel horizon pourrait se présenter aux Landais dans les années futures ? Pour espérer mieux, il faudrait un club des Landes sinon on sera toujours dans la montée-la descente souligne Thomas Castaignède. La marche du Top 14 est tellement haute, c’est difficile de se stabiliser quand on n’a pas au moins un budget de 15 millions d’euros. Ça ne me plairait pas forcément parce qu’il y aurait une perte d’identité. Mais est-ce que la réalité du rugby professionnel ne rend pas ce projet incontournable ? Mais le département a-t-il la réelle volonté de le faire ? J’ai le sentiment qu’à terme, un club tuera l’autre. Il n’y a pas la place pour deux équipes des Landes en Top 14.

Les joueurs landais avec des bérets avant la finale de l'an dernier
Les joueurs landais avec des bérets avant la finale de l'an dernier

Mais avant de spéculer sur un retour en Top 14, les coéquipiers du capitaine Julien Tastet sont bien décidés à rejoindre Aurillac pour écrire leur avenir…

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