L'Aviron guidé vers le Top 14 par les rameurs Iguiniz et Choirat

  • Richard Choirat (Bayonne) - mars 2016
    Richard Choirat (Bayonne) - mars 2016
  • Aretz Iguiniz, le pilier de Bayonne
    Aretz Iguiniz, le pilier de Bayonne
  • Le deuxième ligne Pierre Gayraud
    Le deuxième ligne Pierre Gayraud
  • Vincent Etcheto (Bayonne) - avril 2016
    Vincent Etcheto (Bayonne) - avril 2016
Publié le Mis à jour
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PRO D2 - Si l'Aviron bayonnais est en course pour remonter en Top 14, il le doit grandement à la superbe saison de ses piliers Aretz Iguiniz et Richard Choirat. Les deux hommes enchaînent les matches, en quantité et en qualité. Avec réussite et pour le plus grand bonheur des Basques, qui affrontent Colomiers en demi-finale d'accession dimanche (14h).

Aretz Iguniz (32 ans) et Richard Choirat (31 ans) ont beau être sur-utilisé par le staff basque, ils restent le fameux facteur X de l'Aviron bayonnais. Face à Mont-de-Marsan il y a une semaine, la mêlée bayonnaise a une nouvelle fois montré toute sa force et permis aux Bayonnais de s'imposer. Encore une fois, Iguiniz et Choirat ont joué les prolongations sans baisser de ryhtme.

Vous avez vu, on a fait du coaching à la 75e minute avec Richard qui est sorti blague Vincent Etcheto. Plus sérieusement, on en parle entre nous, on en débat sur le banc avec Dédé (Senekal, ndlr). D'en haut, j'avais envie qu'on change Richard un peu plus tôt. Il était émoussé et commençait à se faire pénaliser en mêlée. Dédé a confiance en lui, quand les kinés ont demandé à Richard s'il se sentait bien, il a répondu oui. Aretz, il n'est jamais fatigué.

Aretz Iguiniz, le pilier de Bayonne
Aretz Iguiniz, le pilier de Bayonne

Désormais, l'Aviron n'envisage plus que la montée pour cette fin de saison. Les deux piliers sont encore attendus pour les 160 prochaines minutes. Ils sont la base indispensable d'une mêlée dominatrice et leur présence rassure. De son aile, Julien Jané apprécie : Quand on les voit récupérer des ballons sur mêlée, derrière ça amène de la sérénité, on se pose moins de questions.

Le deuxième ligne Pierre Gayraud pousse derrière Choirat et Iguniz : On se sent très fort. On sent qu'on va être dominateur. Quand tu les vois, ils dégagent une sorte de confiance. Quand ils savent qu'il va y avoir une mêlée, ils sont contents. J'ai déjà joué avec des mecs qui rechignaient quand il y avait une mêlée, qu'il fallait mettre la tête, eux, ils sont contents. Ça te donne envie de les aider un maximum et de tout donner. Il faut vraiment le vivre pour comprendre ça. Quand ils commencent à prendre le dessus, là tu te dis, vas-y, pousse fort. Je suis obligé de l'aider, c'est mon pote. Après il n'y a plus qu'à finir le boulot avec eux.

Iguiniz le pilier le plus utilisé de Pro D2, Choirat le 4e

Cette saison, Aretz Iguiniz, c'est 1912 minutes de jeu, soit le pilier le plus utilisé de toute la Pro D2. Derrière, il y a Fichten de Narbonne (1770) puis Roux de Colomiers (1734), son adversaire dimanche en demi-finale de Pro D2. Richard Choirat arrive ensuite avec 1676 minutes de jeu. S'il devait aller jusqu'en finale, Iguiniz passerait donc les 2000 minutes. Une performance rare pour un pilier et dans un sport où les cadences infernales sont pointées du doigt comme la cause de nombreux maux.

Le deuxième ligne Pierre Gayraud
Le deuxième ligne Pierre Gayraud

Iguiniz relativise : Le calendrier n'est pas le même qu'en Top 14. On dit qu'on joue beaucoup mais toutes les cinq semaines maximum, on a un jour de repos. C'est quand même sympa de jouer un championnat avec des mini-objectifs de quatre ou cinq matches. Le pilier basque a aussi pour lui d'être de bonne constitution. Il n'est jamais apparu sur la liste de l'infirmerie bayonnaise cette saison. Même pas pour un bobo, ou une contusion. Ah oui, il a manqué un match ! Le premier en amical contre Bordeaux en raison d'une angine blanche.

Depuis, plus rien et comme le dit Gayraud : Il n'a jamais de jour sans. Je n'ai jamais croisé de piliers gauches aussi fort qu'Aretz. Il est impressionnant, ça avance toujours. Les détracteurs diront que les deux piliers "se reposent" en dehors des mêlées et peuvent ainsi tenir le rythme. C'est oublié les charges de Choirat ballon en mains ou les ballons grattés dans les rucks par Iguiniz.

Ils font partie des joueurs bien payés du club. Ils assument leur statut (Etcheto)

Vincent Etcheto poursuit : Je demande juste à Aretz de ne pas se retrouver troisième centre. Quand on jouait Bayonne avec Bordeaux, on allait le viser dans cette zone. Il ne faut pas qu'il y ai trop d'espace autour de lui car même s'il est capable de se déplacer, il est limité sur du un contre un. Il faut qu'il se resserre le plus possible au niveau de la zone de ruck parce qu'il y est efficace, il plaque, il sait gratter. Et puis offensivement, quand il se met dans les structures de relance de jeu, il est capable de tenir le ballon et d'avancer. Avant, il tombait très vite au sol. Maintenant, il gagne des mètres. Il le fait de plus en plus. C'est bien qu'à 32 ans, il continue à progresser. Non seulement ces deux-là sont bons en mêlées mais en plus il y a de l'activité, du dynamisme. Ils font partis des joueurs bien payés du club. Ils assument leur statut et ils sont là pour encore quelques années encore.

Vincent Etcheto (Bayonne) - avril 2016
Vincent Etcheto (Bayonne) - avril 2016

Le manager bayonnais sait que la saison de ses deux forcenés reste une exception et qu'ils ne pourront pas renouveler pareille performance l'an prochain en Pro D2, encore moins en Top 14. J'espère que l'on pourra gérer ça autrement, sourit Etcheto. Pour l'instant, on touche du vois. Ils sont solides. Ils tiennent le coup.

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