Lyon se fait peur mais remporte le derby contre Bourgoin

Malgré de louables intentions et un fairplay à signaler pour un derby de Rhône-Alpes, ces deux équipes ont un temps soit peu déçu. Lyon a certes gagné 17-13 en ces terres hostiles de Berjallie, poursuivant son irrésistible ascension en tant que leader du championnat. Bourgoin peut aussi s'enorgueillir de claquer un bonus défensif précieux face à ce LOU carnassier. Mais les premiers nommés ont peiné pour l'emporter plus facilement malgré leur domination quand les autres ont trop souffert sur les fondamentaux pour espérer mieux, malgré un magnifique come-back dans le deuxième acte qui aurait pu tout faire basculer.

A chacun sa mi-temps. Le grand leader lyonnais aura du attendre la 27e minute de jeu et ce carton jaune donné au pilier Garcia pour, en supériorité numérique, imposer sa griffe sur le score. Plus fort en mêlée et dans les airs, le LOU voyait l'enfant du pays Julien Bonnaire inscrire le premier essai en queue de maul après pénal'touche. Dix minutes plus tard, Paea allait marquer sous les poteaux en force, après que les avants aient fait le job au ras et au large. Sans brio mais avec pragmatisme, les Gones menaient 14-0.

La révolte berjalienne

Plutôt que de conserver les munitions et de s'asseoir sur ses forces de solidité, de conquête et de discipline, les joueurs de Mignoni, Bruno et Ellis se déréglaient et s'aventuraient trop pour permettre aux Ciel et Grenat de sonner l'heure de la révolte ! Ces derniers abusaient moins de l'occupation, se comportaient mieux en mêlées fermées et bousculaient à l'envie le leader. L'essai et les coups de pieds de Bosviel remettaient les Isérois dans le match jusqu'à ce 17-14.

Bourgoin disposait alors même d'une balle de match ! Mêlée à cinq mètres de l'en-but avec introduction. Mais l'expérimenté LOU avait remis la marche avant (habituelle) avec son huit de devant qui conservait bien, gagnait cet affrontement final et se dégageait pour remporter ce 14e succès de la saison.
Le CSBJ pouvait être satisfait de sa générosité et du bonus défensif conquis face à l'ogre. Mais avec un soupçon de basiques en plus et encore davantage de folie dans son jeu, l'exploit était possible.