Tchale-Watchou: "Faire en sorte qu’il y ait le moins de dommages collatéraux possible"

  • Le deuxième ligne de Montpellier et Président de Provale, Robins Tchale-Watchou
    Le deuxième ligne de Montpellier et Président de Provale, Robins Tchale-Watchou
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Publié le Mis à jour
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Le deuxième ligne de Montpellier Robins Tchale-Watchou n’a eu pas droit aux vacances après avoir joué son dernier match de championnat contre Clermont. En sa qualité de président du syndicat Provale, l’activité est intense notamment en raison du projet de fusion entre Bayonne et Biarritz et le risque de voir dans quelques semaines des joueurs sans emploi.

Que pensez-vous de ce projet de rapprochement entre Bayonne et Biarritz?

Robins TCHALE-WATCHOU: On l'a subi. Ce n’est pas nous qui décidons. Depuis un petit moment, les deux entités ont envisagé sérieusement de se rapprocher pour des raisons de viabilité car il est compliqué aujourd’hui d’avoir deux entités de haut niveau au Pays basque avec une autre dans la Béarn et la montée de Pau. Ça, c’est une chose, mais cette démarche a pour principale conséquence qu’on va passer de deux équipes premières à une seule, de deux équipes Espoirs à une seule, donc il va y avoir forcément des gens qui devront partir. Il y a un premier cas avec les joueurs en fin de contrat. Ça ne pose pas de problème car c’est la liberté contractuelle. Le second cas c'est les joueurs sous contrat qui devront partir.

Êtes-vous en contact avec les dirigeants de Bayonne et de Biarritz et avez-vous des chiffres concernant d’éventuels départs?

R.T-W: Nous avons demandé aux différents clubs d’être associés à cette démarche. Elle est comptable mais elle est aussi humaine. Aujourd’hui, les deux parties le veulent vraiment et font tout pour que ce soit fait, mais ce n’est pas encore acté. Ça devrait se faire dans les jours qui viennent. Aujourd’hui, je ne peux pas encore donner de chiffres car je ne les connais pas. Est-ce qu’on va en avoir 10 ou 20? Je ne sais pas. Bayonne, Biarritz, comme nous Provale sommes en train d’essayer de faire qu’il y ait le moins de dommages collatéraux.

Comment peut-on demander à un joueur de partir en vacances quand il n’est pas sûr de retrouver son boulot quand il va revenir?

On comprend bien l’argument économique pour ce rapprochement, mais sur la forme n'est-ce pas maladroit?

R.T-W: Je suis d’accord, mais je ne peux faire qu’un constat. Vous vous doutez bien que ce tempo-là, ce n’est pas nous qui l’avons décidé. Nous l’avons subi. Je dis aujourd’hui: quel que soit le choix que vous faites, il est important qu’ensemble on discute sur le fond, cas par cas, dossier par dossier pour voir dans quelles mesures nous pouvons préserver l’intérêt des joueurs mais aussi d’assurer avec eux la viabilité de la prochaine entité parce qu’il y aura encore des salariés dans celle-là. Qu’on le veuille ou pas, que ça se fasse ou que ça ne se fasse pas, cette histoire va laisser des traces. Le tempo qu’ils ont choisi est le leur. Est-ce qu’il aurait fallu faire différemment? Oui je le pense. Maintenant ils ont choisi de faire comme ça et d’avancer.

Le deuxième ligne de Montpellier et Président de Provale, Robins Tchale-Watchou
Le deuxième ligne de Montpellier et Président de Provale, Robins Tchale-Watchou

Quel scénario auriez-vous préféré connaître?

R.T-W: Si on veut éviter des situations comme celle-là à l’avenir, où l'on subit ce qu'il arrive, il faut que l’on fasse comprendre aux entités sportives que nous sommes des partenaires. Si depuis le départ nous avions été dans la discussion, on aurait pu échanger et communiquer auprès des joueurs. Ça aurait pu éviter les mensonges et autres spéculations. Comment peut-on demander à un joueur de partir en vacances quand il n’est pas sûr de retrouver son boulot quand il va revenir? Il y a une notion de responsabilité. Nous avons appelé tous les joueurs pour discuter de leur situation contractuelle et de ce qui était possible. Même si la fusion est actée, derrière il y a un énorme boulot à faire pour gérer tout l’effectif. C’est un boulot monstre. Et il ne faut oublier qu’on a ici deux entités sportives qui ont un historique identitaire très fort. Il y a une appartenance à ces clubs, une histoire derrière. Ce ne sont pas deux petits clubs qui ont quatre ans de vie. Il y a une histoire derrière et ça laissera forcément des traces.

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