Pression sur Biarritz qui veut éviter les sifflets d'Aguilera

La pression est grande sur le BO. Il y a bien évidemment cette pression sportive dûe à des résultats décevants qui ne permettent aucun relâchement en ce mois de novembre. Il y a aussi celle de cet ultimatum lancé il y a un mois par le président Serge Blanco. Je fais confiance au staff mais j’ai les boules par rapport à certains joueurs. Je ne donne pas de noms mais ils se reconnaîtront. Je leur donne un ultimatum de cinq matchs. Après le voyage à Narbonne je prendrai des décisions si les résultats ne suivent pas, avait clamé Serge Blanco lors d’une réunion des socios du Biarritz Olympique le 22 octobre dernier. Narbonne est dans une semaine et jusqu’ici Biarritz n’a pas fait mieux qu’avant l’avertissement présidentiel, soit des victoires à domicile sans vraiment convaincre (Perpignan et Massy), et une incapacité à être compétitif à l’extérieur comme en témoigne la large défaite à Pau.

Du coup Agen à domicile ressemble pour ce BO au pic de cette période cruciale.C’est un match à ne pas perdre c’est sûr, juge le capitaine Mathias Marie. Le bloc de matchs a été compliqué à gérer. Il en reste deux, à nous de tout faire pour avoir le plus de sérénité possible. C’est vrai que ce serait plus confortable si on avait une victoire à l’extérieur. On n’a pas de marge de manœuvre mais on ne s’est pas donné de handicap, poursuit Benoit August. Tous les matchs sont compliqués dans cette Pro D2. Il n’y a pas de doublons, pas de coupe d’Europe, il y a des coupures programmées, donc toutes les équipes jouent tous les matchs à fond. Il n’y a aucun match facile et on s’en est encore rendu compte contre Massy. On attend Agen, un des favoris de la compétition… Oui, on a un peu peur, mais on va essayer de les recevoir comme il se doit .

Seulement la douzième attaque du championnat

Après douze journées, Laurant Cabarry estime le Biarritz Olympique encore en "période d’adaptation" dans cette Pro D2. L’ex-pilier d’Agen connait bien la division et juge l’évolution de son équipe. Ça fait plus de quatre mois qu’on est ensemble. On se connait et on a plus d’excuses de ce côté-là. Eddie O’Sullivan a mis un fond de jeu en place et il apporte petit à petit des modifications par rapport à la Pro D2. Ce n’est pas beau à voir pour beaucoup de personnes mais il faut jouer un jeu efficace. La Pro D2, c’est avant tout un gros combat, une grosse défense, une grosse conquête et un bon buteur. Sur ces derniers points, Biarritz est effectivement sur la bonne voie.

Question jeu d’attaque en revanche, le chantier est encore grand. Les Basques ont actuellement la douzième attaque du championnat. Samedi dernier contre Massy, Biarritz s’est même fait sifflet par ses supporters en raison d’un jeu d’attaque indigent. Le public pouvait espérer mieux, concède Mathias Marie. On a fait beaucoup de fautes de mains et on n’a pas su exploiter les ballons que l’on a récupérés grâce à notre très bonne défense. Le public peut être exigeant envers nous. On doit assumer. S’ils sont exigeants c’est aussi qu’on doit avoir le niveau pour répondre à cette exigence. Aujourd’hui on a un peu de mal à mettre en place le jeu. Mais il faut être patient. Quand ça va prendre, sur la deuxième partie du championnat ce sera intéressant. Pour espérer avoir ce temps supplémentaire demandé par le capitaine, Biarritz doit d’encore l’emporter face à Agen.