Le Qatar chez les Cathares ?

La question s’était posée en novembre lorsque Jihed Manai, représentant de Qatar Investment Fund avait une première fois rencontré le propriétaire et président du club Rocky Elsom. L’Australien avait opposé une fin de non-recevoir. Il n’était pas vendeur… mais il n’y a pas de meilleur vendeur que celui qui ne veut pas vendre. Et alors que le dossier semblait enterré, Manai et QIF sont revenus à la charge, encouragés par les pouvoirs publics et quelques membres influents qui goutent peu la cuisine australienne.

Tous s’accordent à dire que les Australiens de FG Management ont peut-être sauvé le club de la catastrophe en le rachetant en 2011 pour une somme avoisinant les 700 000€ mais depuis, les aficionados restent sur leur faim. Certes, il y a bien eu cette demi-finale d’accession en Top 14 perdue face à Agen (25-17) en 2014 mais c’est bien maigre au regard des ambitions affichées il y a quatre ans par le directeur général de FG Management, David Gibson, lorsqu’il a repris le club et qu’il évoquait en retour dans l’élite.

Alors que faire? On se rend bien compte que s’appuyer sur le tissus économique local ne suffit pas analyse Louis Madaule, président du Conseil de surveillance du RCNM. Il faut s’ouvrir et écouter la proposition de Jihed Manai et de QIF. Tous autant que nous sommes souhaitons le meilleur pour ce club. J’ai rencontré brièvement M. Manai et j’ai senti dans son discours une réelle volonté d’avancer.

Un grand pas aurait été franchi vendredi lors d’une rencontre parisienne entre Elsom et Manai: Oui affirme Louis Madaule, un accord de principe a été trouvé entre Rocky Elsom et les Qataris. Mais tant que l’affaire n’est pas signée la prudence est de mise. Et la signature, c’est pour quand? L’affaire pourrait être dénouée rapidement, probablement avant les fêtes…

Et la mairie ?

La Ville de Narbonne abonde à hauteur de 1 million d’euros dans le budget du Racing. Sur un budget total qui avoisine les 4 millions d’euros, ça commence à causer! Et ça offre un droit de regard… Didier Mouly, maire de la ville, a fait savoir dans nos colonnes en février dernier qu’il souhaitait réaffirmer ce que la ville attend des propriétaires du Racing. En somme plus de clarté dans les méthodes de gestion et une vision qui va au-delà de la saison en cours.

Pour preuve, Bertrand Malquier, premier adjoint au maire Narbonne et chargé des relations avec le sport d’élite: Rien n’est acquis. Les règles d’attribution des subventions vont changer. La ville soutient le Racing car elle considère que c’est un outil de promotion, une vitrine mais il faut que les résultats suivent. Nous allons mettre en place un système de subvention à tiroir où le montant des aides sera indexé en partie sur les résultats sportifs. La mairie garde donc œil attentif sur les derniers développements et suit avec intérêt les échanges entre Manai l’hyper communiquant qui veut acheter et Elsom l’hypo communicant qui demande à voir…