Coughlan, l’émeraude à l’état pur qui a tiré Pau vers les sommets

  • Le troisième ligne de Pau, James Coughlan
    Le troisième ligne de Pau, James Coughlan
  • James Coughlan (à gauche) sous les couleurs du Munster - 2013
    James Coughlan (à gauche) sous les couleurs du Munster - 2013
Publié le
Partager :

Le numéro huit irlandais arrivé à Pau l’été dernier, révélation de la saison de Pro D2, a mis la Section dans le sens de la marche. Son intelligence du jeu et sa puissance ont fait de lui le chouchou du Hameau.

Quitter son île natale et le Munster, club qu’il considérait comme sa deuxième maison, ne furent pas des décisions faciles à prendre. Néanmoins, en manque de temps de jeu la saison dernière dans l’équipe irlandaise, en raison d’une concurrence sévère, et rassuré par la venue de Simon Mannix à Pau, l’athlétique numéro huit (1,91m, 109 kg) s’est laissé séduire par les arguments de la Section paloise. D’autant que le club béarnais lui proposait un sacré challenge: l’aider à franchir la dernière marche vers le Top 14. À 34 ans, un âge charnière, il a choisi de venir aux pieds des Pyrénées pour relever le défi. Je crois que j’avais besoin d’un nouveau challenge, reconnait-il.

Le président Bernard Pontneau a su me persuader en me présentant l’ambition du club. Le projet m’a convaincu autant que l’aventure humaine qui s’avérait également bénéfique pour ma famille. Une feuille de route claire et la perspective de retrouver comme partenaires d’équipe deux grands joueurs croisés sur les terrains de la Coupe d’Europe, Jean Bouilhou et Damien Traille, le réjouissaient d’avance. Comme eux, il allait apporter son expérience aux Vert et Blanc, se mettre au service du collectif et guider les plus jeunes afin de tirer le groupe vers le haut.

La coqueluche du Hameau

Très vite, la venue de James Coughlan s’est avérée être une sacrée bonne pioche. Habité par les célèbres valeurs irlandaises sur le pré - ne pas laisser sa part de travail au voisin et ne s’avouer jamais vaincu - le natif de Cork la rebelle a payé de sa personne. Doté d’une grande intelligence de jeu, toujours bien placé, très habile ballon en main, commettant peu de fautes, il est devenu au fil des matchs la coqueluche du Hameau. L’exigeant public béarnais a souvent scandé son nom dans le chaudron palois. Le public se rend compte quand un joueur ne triche pas, confie-t-il. Je fais du mieux possible et je joue aussi bien que je peux. Je veux que tout le monde sache que je ne suis pas venu ici pour vivre une simple expérience, mais pour me donner à 100%. Tous les spécialistes reconnaissent que James Coughlan est la révélation du championnat de Pro D2 de l’année et le meilleur joueur à son poste. Sa puissance naturelle et ses charges tête baissée, tel un taureau voulant s’offrir le toréro, ont souvent mis la Section dans le sens de la marche et troué les défenses adverses (cinq essais à son actif).

James Coughlan (à gauche) sous les couleurs du Munster - 2013
James Coughlan (à gauche) sous les couleurs du Munster - 2013

En Béarn, il est comme chez lui

Comme le garçon ne fait rien à moitié, il a mis un point d’honneur à apprendre le français, et s’exprime dès qu’il le peut dans la langue de Molière. J’ai toujours pensé que pour bâtir un projet de vie dans le pays qui t’accueille, il fallait apprendre sa langue, insiste-t-il. Je tenais à parler Français, et là-aussi, je fais du mieux possible! Entre les vertes collines du piémont pyrénéen, la pluie qui a pas mal arrosé le Béarn ces derniers mois, et les supporters qui sont prêts à lui dresser une statue à l’entrée du Hameau, l’Irlandais se sent à Pau comme chez lui. Avec un tel état d’esprit et même si des stars du rugby, All-Blacks et Sud-Africaines, viennent renforcer l’équipe, il n’y a pas de raison que les choses changent la saison prochaine. Nul doute qu’il servira même de poisson pilote à un compatriote venant du Munster, Sean Dougall (25 ans, 1,83m, 105 kg) qui posera ses valises dans la cité du roi Henri. Ce flanker, à la solide réputation de plaqueur et de gratteur au sol, évoluera au poste de numéro 7, en alternance avec Jean Bouilhou. Et si ce second Irlandais est doté du même "fighting spirit" que son aîné Coughlan, le public palois aura à coup sûr, pour lui, des yeux de Chimène.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?