Aurillac, un dernier écueil à passer pour Mont-de-Marsan

Les Cantaliens n’ont pas encore dit leur dernier mot. Mais pour rester en course ils doivent l’emporter samedi à Mont-de-Marsan. Un véritable huitième de final éliminatoire pour Aurillac obligé de gagner ses deux derniers matchs pour se qualifier. On les craint et ce n’est pas une surprise de les retrouver à la lutte pour une qualification, juge Ximun Lucu. C’est l’un des meilleurs paquets d’avants de Pro D2 et ils ont aussi la capacité à multiplier les temps de jeu et de jouer sur les extérieurs jusqu’à trouver la solution pour passer.

Pour mettre en image les dires de l’arrière montois, il suffit de faire un tour sur la toile où tourne cette semaine en boucle l’incroyable essai marqué par le talonneur d’Aurillac, Manu Leiataua. On a regardé la vidéo et c’est vrai que mettre cinquante points comme ça à Perpignan ce n’est pas rien. On se méfie beaucoup de cette équipe, insiste Ximun Lucu.

Huit victoires en dix matchs

Malgré tant de qualité, Aurillac n’avance pas en favori pour s’imposer à Guy-Boniface. D’abord parce que les Cantaliens n’ont jamais battu les Landais dans leur stade. Surtout, Mont-de-Marsan est l’équipe en forme de cette deuxième partie de saison. Après avoir connu une période délicate au creux de l’hiver, les Montois sont revenus aux choses simples dans leur jeu selon Lucu. Et ils ont commencé à enchaîner les victoires. La fameuse confiance, celle qui change tout dans la performance, est depuis leur compagnon. Depuis la défaite à Bourgoin le 25 janvier (18e journée), Mont-de-Marsan a remporté huit de ses dix rencontres.

Le meilleur total de la division devant Agen et Pau. Seuls Dax dans un derby landais toujours spécial et Pau l’insatiable leader ont réussi à battre les Jaune et Noir sur cette période. Le fait d’avoir battu tout le monde renforce cette confiance. On n’a peur de personne. On peut battre n’importe qui. Quand on entre sur le terrain on a conscience de nos qualités, avance l’arrière montois.

Gagner pour se qualifier

Un jeu en place, une confiance à toute épreuve, le Stade Montois aussi de la chance de l’aveu même de son arrière. Exemple, à Montauban il y a une semaine:On a été nuls. Mais on a quand même réussi à inverser la tendance. Montauban n’avait plus rien à jouer et ils ont joué tous les ballons, même ceux qu’il ne fallait pas. Si Montauban avait joué la qualif' ou son maintien, on n’aurait jamais gagné là-bas. Gagner même en étant mauvais. Peu importent les circonstances, le compliment vaut seulement pour les bonnes équipes.

Ce match à Montauban aura finalement servi d’avertissement sans frais. On sait qu’on est encore capable de passer au travers, concède Ximun Lucu. Mont-de-Marsan va donc accueillir Aurillac avec tout le respect qu’il se doit, mais aussi avec en tête que l’objectif de la saison n’est plus très loin comme le rappelle l’arrière: On se bat pour se qualifier depuis le 1er juillet quand on a commencé la préparation. Si on bat Aurillac, ça peut être fait dès ce week-end. On voulait être dans les cinq, on n’est plus très loin, c’est la seule chose qui compte pour le moment. On pensera peut-être à recevoir en demi-finale si on est en bonne position lors de la dernière journée. On a un peu de pression, mais il y a surtout de l’excitation à l’idée de pouvoir disputer des phases finales. On aime ces moments-là et on a envie de vivre ça à nouveau.