Goutta: "C’est la première fois que je retourne à Aimé-Giral"

  • Bernard Goutta - 20.10.2013 - Colomiers / Lyon OU - 7e journee Pro D2
    Bernard Goutta - 20.10.2013 - Colomiers / Lyon OU - 7e journee Pro D2
  • Olivier Baragnon et Bernard Goutta - diapo colomiers - juillet 2012
    Olivier Baragnon et Bernard Goutta - diapo colomiers - juillet 2012
  • Bernard Goutta - 05.11.2011 - Perpignan
    Bernard Goutta - 05.11.2011 - Perpignan
Publié le Mis à jour
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Pour son premier match de la saison, Colomiers se déplacera dimanche (15h05) à Aimé-Giral pour y affronter Perpignan. Un rendez-vous forcément à part pour Bernard Goutta, l’entraîneur de l’USC qui a passé dix-huit années dans le club catalan.

Dans quel état d’esprit abordez-vous cette première rencontre de Pro D2 face à Perpignan ?

Bernard GOUTTA: Ce qui m’intéresse avant tout, c’est de voir comment nous allons renter dans cette compétition sachant que nous avons un premier bloc très costaud avec trois déplacements pour deux réceptions. Il va vite falloir rentrer dans cette compétition pour aller chercher des points un peu partout. On a fait une très bonne préparation avec deux matchs amicaux contre des équipes de Top 14. Cela reste des matchs de préparation mais on a vu qu’on pouvait rivaliser avec ce genre d’équipes. Il va être intéressant de voir comment nous allons réagir face à une opposition à balles réelles. Il va falloir répondre présent dans l’affrontement face à une équipe en reconquête.

Peut-on parler de véritable test d’entrée pour Colomiers ?

B.G: On sort de deux mois très difficiles. Ça a été très dur pour les organismes mais aussi mentalement. Il a fallu assimiler beaucoup d’informations sur le projet de jeu. Tout n’a pas été facile mais la beauté de notre sport est aussi de jouer les week-ends et on sent énormément d’excitation de la part des joueurs. Après, le championnat ne s’arrête pas au match de Perpignan, il va falloir montrer les mêmes valeurs à Mont-de-Marsan et à domicile. On a un premier bloc très costaud et il va falloir vite rentrer dans cette compétition qui s’annonce de très haut niveau.

Quand on se déplace à Perpignan, il faut toujours relever un défi d’hommes pour rester dans le match

Que pensez-vous de cette équipe de l’Usap version 2014-2015 ?

B.G: On sent une équipe perpignanaise très bien en place. L’Usap a l’air très bien physiquement avec beaucoup d’explosivité. C’est une équipe qui s’appuie sur pas mal d’expérience dans la ligne d’arrières où il y a eu très peu de changements. Perpignan est aussi très bien en place en conquête. On va devoir relever le défi et répondre présent dans le duel, qu’il soit offensif ou défensif. Quand on se déplace à Perpignan, il faut toujours relever un défi d’hommes pour rester dans le match.

Ce début de calendrier difficile vous inquiète-t-il ?

B.G: Non, on a un objectif de points. Sur les cinq matchs premiers matchs, on veut essayer de prendre entre dix et douze points. Si on y arrive, ce serait parfait sur ce premier bloc très compliqué mais les calculs ne sont pas toujours bons… C’est important d’engranger des points pour la confiance. Mais il ne faudra surtout pas s’affoler. Un championnat est fait de bons moments et de moments un peu plus délicats.

Quel bilan faites-vous de vos matchs amicaux ?

B.G: On sent un groupe bien physiquement. On voulait mettre beaucoup de volume de jeu. C’est ce que nous avons fait en ne tentant pas les pénalités et en jouant la plupart des ballons. On est content de l’implication des joueurs. J’ai vu évidemment de belles choses mais aussi de moins bonnes.

Olivier Baragnon et Bernard Goutta - diapo colomiers - juillet 2012
Olivier Baragnon et Bernard Goutta - diapo colomiers - juillet 2012
Quand il y a l’osmose entre les joueurs et le public, on sent qu’il y a une force et une âme supplémentaires à Aimé-Giral

Est-ce vraiment compliqué pour une équipe d’aller jouer à Aimé-Giral ?

B.G: Bien évidemment. Quand il y a l’osmose entre les joueurs et le public, on sent qu’il y a une force et une âme supplémentaires à Aimé-Giral. Sur le premier match de préparation, il y avait quand même sept mille personnes. C’est quand même pas mal. On sent qu’il y a un engouement de reconquête qui est en train de se créer autour de cette équipe. Après, c’est un équilibre fragile, il suffit de manquer quelques enchaînements, d’être un peu moins précis et puis…

Selon-vous, Perpignan est-il le principal candidat à la montée en Top 14 ?

B.G: Il y a des équipes qui sont en place en Pro D2 depuis quelques années et qui connaissent très bien ce championnat. Elles arrivent maintenant à gérer parfaitement la gestion humaine et sportive de leur groupe tout au long de la saison. Je pense qu’il y a certaines équipes qui sont peut-être un petit peu en avance sur Perpignan. L’Usap part un peu dans l’inconnu cette saison. Il ne faut pas oublier que Lyon a mis quatre années pour remonter. Oyonnax a préparé sa montée pendant sept ans. Il faut vivre cette Pro D2 pour préparer une montée.

Etes-vous déjà retourné à Aimé-Giral depuis votre départ ?

B.G: Non, c’est la première fois que je retourne à Aimé-Giral depuis mon départ. Je n’avais pas le besoin d’y retourner. J’étais pris par mes occupations, c’est déjà assez de travail et je n’en ai pas ressenti le besoin. À présent, Perpignan est descendu en Pro D2 et on va se rencontrer différemment dans un autre contexte.

Bien évidemment, j’aurais préféré que Perpignan reste en Top 14

Auriez-vous préféré retourner à Aimé-Giral pour voir Perpignan évoluer en Top 14 ?

B.G: Bien évidemment, j’aurais préféré que Perpignan reste en Top 14 pour ne pas avoir à me déplacer là-bas avec mon équipe. Je souhaite à l’Usap de prendre très rapidement la température de cette compétition pour préparer une éventuelle montée en Top 14 dès cette année.

Ce sera forcément un match un peu particulier pour vous…

B.G: Comment voulez-vous que ce ne soit pas particulier pour moi ? Il va falloir laisser de côté l’aspect affectif et émotionnel. J’ai passé dix-huit ans dans ce club. Treize en tant que joueur et cinq en tant qu’entraîneur avec de merveilleux souvenirs: un titre de champion de France, deux finales de coupe d’Europe et trois de championnat de France. Ça laisse forcément des traces qui seront gravées à jamais en moi. Il y aura forcément quelque chose mais je ne sais pas si on peut appeler ça de l’émotion parce que je suis maintenant à Colomiers depuis deux ans. J’ai retrouvé un club "très famille" avec des valeurs et une équipe qui me ressemblent donc je vais essayer de faire abstraction de l’environnement pour tenter de rester concentré sur mon match.

Bernard Goutta - 05.11.2011 - Perpignan
Bernard Goutta - 05.11.2011 - Perpignan
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