Narbonne, attaquer pour ne rien regretter

Par Rugbyrama
  • Shaun Foley - Bourgoin-Narbonne - 11 mai 2014
    Shaun Foley - Bourgoin-Narbonne - 11 mai 2014
Publié le
Partager :

Pas impressionnés par le contexte, les Narbonnais iront défier Agen dimanche en demi-finale avec la ferme intention de rester fidèle à leurs convictions : jouer sans penser que ce match pourrait être le dernier.

En France, on appelle ça "la langue de bois" tandis que pour les Anglo-Saxons, ce n’est finalement que du flegme… Doit-on croire sur parole Justin Harrison lorsqu’il nous dit que cette demi-finale est un match comme les autres ? Pourquoi pas après tout et s’il sent la température monter dans la ville et parmi ses joueurs, il n’en fait pas une raison de se rajouter de la pression. D’ailleurs pas question de modifier la routine de la semaine d’entraînement. "Il y a des changements de règles en demi-finales ? lance alors le technicien australien sur le ton de la plaisanterie. Non les règles restent les mêmes : un arbitre, quinze mecs en face avec un maillot différent du nôtre, de l’herbe, des lignes, des poteaux et go !"  Difficile de faire plus terre à terre… L’état d’esprit insufflé par Justin Harrison est peut-être d’ailleurs une des raisons de la réussite narbonnaise. Cela dit au moment du coup d’envoi à Armandie, flegme ou pas, les cœurs battront forts dans les poitrails.

Narbonne n’a peut-être pas la même "exigence" de résultats que La Rochelle, Pau ou Agen qui font de la remontée en Top 14 la priorité de leur saison. Pour autant, retrouver le RCNM à ce niveau-là ne relève pas du hasard, en tous cas pas pour Justin Harrison.  "Certains voient comme une surprise le fait que Narbonne soit qualifié en demi-finale alors qu’il ne l’avait jamais été depuis 2007 mais pour nous ce n’est pas surprenant parce que nous savons tout ce qui a été fait pendant la saison pour en arriver là. Donc il n’est pas question de chance."

Deux attaques de feu

En effet, Narbonne à la sauce Harrison ne doit pas grand-chose à la chance. La régularité dont le Racing a fait preuve cette saison prouve bien que cela va au-delà du "coup de bol". Après un petit temps d’adaptation en début d’exercice, les joueurs se sont approprié le système et l’ont fait fructifier au point de devenir la deuxième attaque de Pro D2, tandis qu’Agen est la troisième. "Notre efficacité, c’est grâce à notre style de jeu que nous la construisons détaille Justin Harrison et notre style c’est la vitesse,  la lecture de ce que l’adversaire nous propose. Alors restons focalisés sur notre but qui est de jouer à la main, de marquer des essais. D’ailleurs Agen nous ressemble: ils attaquent et marquent beaucoup. Mais nous savons aussi qu’en phases finales la défense est un secteur clé surtout pour une équipe comme la nôtre: c’est grâce à notre défense que nous attaquons bien." Plaquer, faire tomber les adversaires, gratter et relancer, voilà le credo de Narbonne. Agen, peu ou prou, a le même. Alléchant programme…

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?