Levast: "Ca valait le coup de se battre"

  • Camille Levast - bourgoin - 2010
    Camille Levast - bourgoin - 2010
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A 37 ans, le Berjallien Camille Levast est un capitaine heureux. Leader d’une bande de mômes aussi culottés que talentueux, son équipe est en position de qualifiable. Levast revient, non sans une pointe d’émotion, sur le chemin parcouru depuis la relégation financière du club Ciel et Grenat.

Que représente cette première victoire à l’extérieur, sur la pelouse de Carcassonne ?

Camille LEVAST: Il représente tout l’investissement de ce groupe depuis le début de la saison. Nous nous sommes toujours appliqués à gagner à domicile, et à ne rien lâcher à l’extérieur. Nous avions vus que nous n’étions jamais loin d’un résultat loin de Rajon. Nous estimions qu’il y avait quelque chose à faire au sein de ce troisième bloc, juste avant la trêve.

Comment avez-vous préparé votre coup ?

C.L.: Il n’y a pas eu de préparation particulière, nous croyons tout simplement en nous, en notre potentiel. Dès le début de la saison, nous avons décidé de nous envoyer à fond, et même à l’extérieur. Il ne faut pas partir à un match en se disant qu’on va limiter la casse: c’est le meilleur moyen de subir. Nous avons toujours abordé nos matchs à l’extérieur de la façon la plus positive possible.

Pourtant, les promus ont l’habitude de viser en priorité l’invincibilité à domicile...

C.L.: Nous étions promu jusqu’à la veille de la première journée de championnat. Une fois que ce dernier a débuté, toutes les équipes étaient sur la même ligne de départ. Nous avons tenu à nous enlever de suite cette étiquette de promu qui nous collait au front.

Vous avez dominé Aurillac, Tarbes, Pau, comment expliquez-vous cette aisance face aux gros clients du championnat ?

C.L.: Nous ne faisons pas de complexe, pour la simple et bonne raison que nous n’avons pas à en avoir. Ce groupe est plein de qualités. On ne se demande pas si telle ou telle équipe est plus forte que nous. Le vainqueur, on le connaît à la fin du match. Pas avant.

La moyenne d’âge de l’effectif du CSBJ dépasse tout juste les 21 ans, alors que vous en avez 37. Ces jeunes vous ont-ils redonné un deuxième jeunesse ?

C.L.: Tout à fait. Ces jeunes apportent de la fraîcheur, et ils me la transmettent. C’est facile de travailler avec eux: ils sont toujours à l’écoute, très réceptifs. Du coup, ils progressent et apprennent vite. Tout le monde communique bien, il n’y a pas de barrière de langue. L’ambiance est très saine. Ils me permettent d’apporter tout ce que je peux au club.

Avez-vous songé à arrêter ?

C.L.: Non... Je me sentais bien dans ce club, qui avait besoin de volontaires pour reconstruire. Je me devais de rester pour assurer une forme de continuité. J’avais envie de faire quelque chose de bien. Et quand je vois ce qu’on arrive à faire aujourd’hui, je me dis que ça valait le coup de se battre. Tous les lundis, on se retrouve aux entraînements avec le sourire. Et ça, ça n’a pas de prix.

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