Biarritz échappe à la Fédérale 1

  • L'apport financier de la mairie de Biarritz a sauvé le BOPB
    L'apport financier de la mairie de Biarritz a sauvé le BOPB
Publié le Mis à jour
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Grâce à 400.000 euros apportés par la mairie de Biarritz, le BOPB sauve sa peau d'une éventuelle rétrogradation en Fédérale 1. "La page est tournée", avance Michel Veunac, le maire.

"Maintenant tout est en place et la page est tournée. D’après les informations que j’ai, la DNACG a validé la situation de la saison passée, c’est pour ca que je ne regarde plus dans le rétroviseur". Michel Veunac, le maire de la ville de Biarritz, exprime sa satisfaction de voir les choses rentrer dans l’ordre concernant les finances du le Biarritz Olympique Pays Basque. Malgré tout, la subvention exceptionnelle de 400.000 euros votée en conseil municipal en faveur du club de rugby de la ville ne cesse d’alimenter les discussions. Si l’on écoute le maire récemment élu, la situation l’exigeait car la relégation en Fédérale 1 était proche. "C’est le risque que vous courez si vous n’arrivez pas avec des comptes équilibrés à la DNACG. D’autres clubs ont subi ce sort. Serge Blanco m’a demandé une subvention complémentaire car la situation du BOPB le justifiait. Il m’a demandé que l’on contribue à éviter la menace. La ville de Biarritz a toujours été aux côtés de son club de rugby".

Veunac: "Je veux avoir un droit de regard"

Michel Veunac ne souhaite pas rentrer dans le détail de la comptabilité du BOPB, mais il assure "avoir eu les chiffres exacts avant d’intervenir en conseil municipal". La ville de Biarritz n’est pas la seule à avoir débloqué des fonds exceptionnels puisque ces 400.000 euros correspondraient à un quart du déficit du club. Les partenaires du club se sont également mobilisés. La ville de Biarritz a voté au mois de mai dernier "la subvention habituelle" du club d’un montant de "400.000 euros" explique Michel Veunac. S’ajoute donc cette aide exceptionnelle de 400.000 euros. Un geste de fin de saison qui a tendance à se répéter à Biarritz. L’an dernier à même époque, la ville alors administrée par Didier Borotra votait une rallonge de 300.000 euros pour déjà assurer le passage devant le gendarme financier du rugby professionnel. "Je n’ai pas envie que chaque fois en fin d’année on vienne me dire: il manque au pot et il faut alimenter, recadre le maire de Biarritz. C’est la raison pour laquelle je veux avoir un droit de regard. En tant que gros contributeur je veux voir comment cela est géré. Ou en sont les comptes ? Est ce que tout va bien ?"

Plusieurs passifs

Si cela avait été le cas cette saison, Michel Veunac aurait été en alerte tôt dans la saison sur les prévisions optimistes du BOPB concernant ses rentrés d’argent. Dès le mois de novembre 2013 et ce retard d’une dizaine de jours dans le versement des salaires selon le journal l’Equipe (la convention collective des joueurs exige le versement au plus tard le dixième jour après l’échéance de chaque mois). En décembre 2013, ensuite et ce passage difficile devant la DNACG. Cette fin de saison, lorsque l’Equipe révélait encore que seule la moitié du salaire était virée sur les comptes. Toujours offensif pour son club Serge Blanco annonçait dernièrement un budget de 11.5 millions d’euros pour la prochaine saison en Pro D2. Un gros budget pour la division et une interrogation: le BOPB a-t-il les ressources pour annoncer un tel prévisionnel ? Pour le maire de Biarritz, cela ne fait aucun doute: "Je fais entière confiance à Serge Blanco et aux dirigeants du club, sur les aspects sportifs comme sur la gestion. Ce sont des gens responsables".

Denis GIBERT

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