Lyon, catastrophe majuscule

Par Rugbyrama
  • Sadourny - Lyon - Janvier 2013
    Sadourny - Lyon - Janvier 2013
Publié le Mis à jour
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Battu par Pau ce dimanche à domicile (26-19), Lyon a vu s'envoler ses derniers espoirs de remontée en Top 14. Malgré le plus gros budget de la division, le club ne participera pas aux phases finales.

Voilà, c'est fini. Battu à domicile par Pau (19-26), Lyon ne participera pas aux phases finales et ne retrouvera pas le Top 14, son objectif en début de saison. Il y a huit jours, les supporters dacquois auront donc entonné un chant aux accents prophétiques "Le Lyon est mort ce soir"... Les Palois ont porté le coup de grâce. Fidèle à ses habitudes, le Lou a produit vingt bonnes minutes et une heure d'approximations et d'à peu près. Annoncé comme le plus gros et le plus beau diamant jamais vu en Pro D2, le Lou n'a prouvé sa valeur que par intermittence depuis l'été dernier. Capable de scintiller de mille feux pendant vingt minutes à Oyonnax par deux fois cette saison, il a trop souvent produit un jeu qui ne valait pas un carat face à des adversaires de moindre renommée.

Dimanche, il brilla en début de rencontre. Avec une équipe largement remaniée, une deuxième ligne inédite (Chabal-N'Jewel) et un banc très jeune (Gonzalez, Jean-Etienne, Lagikula), les coéquipiers de Raffault, promu capitaine pour sa dernière sortie à Lyon, menèrent très vite 16-0. Pour sa première titularisation de la saison, Christian N'Jewel, fut poussé dans l'en-but par tout son pack dès la 7e minute. Dumora se chargea du reste au pied. Mais les faiblesses récurrentes du Lou lui coûtèrent cher. Kavtidze écopa d'un carton jaune (23e) et après une succession de pénalités devant la ligne lyonnaise, M. Minery accorda logiquement un essai de pénalité en faveur de la Section (16-7. 26e). Les difficultés dans ce domaine ne s'arrangèrent pas avant la pause pour les Lyonnais. Rentré pour combler le carton jaune infligé à Kavtidze, le deuxième pilier gauche lyonnais, Xavier Fiard, écopa lui aussi d'un avertissement (32e). Après la sirène, Boulogne ramena justement les siens à six longueurs avant de rentrer aux vestiaires. En seconde période, la supériorité paloise en conquête et dans le jeu au pied furent récompensée par un essai en force de Monzeglio et deux pénalités de Manca pour assurer un succès qui condamnait les Lyonnais à rempiler pour une deuxième saison en Pro D2.

Manta: "Il faut commencer par les bases, construire un staff, une équipe"

Elle se déroulera sans l'entraîneur des trois-quarts, Xavier Sadourny, Nicolas Raffault, qui range les crampons et l'ailier, Rémy Grosso, en partance pour Castres. Leurs départs et cet échec marquent également la fin d'une époque. "A mon arrivée, on jouait au stade Vuillermet devant trois cents personnes, rappela le premier, mesurant le chemin parcouru depuis sept ans. Il faut parfois accepter de reculer pour mieux rebondir. Tous les clubs passent par des moments difficiles. Avec notre budget, c'était difficile d'annoncer qu'on jouait le maintien. On n'a pas été capables d'assumer notre statut de favori pour diverses raisons. On n'avait peut-être pas la profondeur de banc nécessaire devant. Le rugby commence là. Merci aux jeunes d'avoir apporté leur fraîcheur. Sans eux, on aurait déclaré forfait. Il faut recruter pour avoir plus de marge. C'est un échec pour tout le monde".

Les leçons auront-elles été apprises et retenues ? Il faut l'espérer. Mais l'incertitude qui entoure l'identité du prochain entraîneur des trois-quarts interroge. Quand le Lou encaissait dimanche un essai de pénalité sur mêlée, les avants de Bourgoin, entraînés par Pascal Peyron, au Lou de 2010 à 2012, essoraient leurs homologues de Saint-Jean-de-Luz, emportés en mêlée et sur groupés pénétrants. Également sur le départ, le troisième ligne centre, Alexandru Manta, n'hésita pas à mettre le doigt là où ça fait mal après coup. "On a bien commencé mais ensuite, les Palois ont enchaîné les ballons portés et nous ont fait mal en mêlée. On n'était plus invité... Tout le monde s'est enflammé en début de saison. Je n'ai jamais parlé de la première place. Si tu ne construis pas une équipe sur le combat et l'état d'esprit, tu te casses la tête. Il faut commencer par les bases, construire un staff, une équipe. Il y a plein de choses qui font qu'il y a un échec aujourd'hui". Le Lou a maintenant plusieurs semaines pour l'analyser et repartir du bon pied la saison prochaine. Dans tous les cas, le nouveau manager, Tim Lane, a du pain sur la planche.

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