Guillaume Devade: "Un nouvel élan de fierté à Dax"

Par Rugbyrama
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Publié le Mis à jour
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Victime d'une rupture du ligament du genou gauche à l'aube de la saison dernière, le trois-quarts centre, Guillaume Devade, était arrivé blessé à Dax. Aujourd'hui rétabli, il peut enfin savourer les délices d'une préparation physique intensive aux côtés de ses coéquipiers.

Vous avez été longtemps blessé l'année dernière, cela doit être un bonheur pour vous d'effectuer une préparation physique complète...

Guillaume DEVADE : Oui, c'est la première fois depuis deux ans que je peux le faire puisque je m'étais aussi blessé à l'épaule l'année précédente. Ça fait du bien de se lever le matin et de n'avoir mal nul part. Je n'ai repris les entraînements qu'au mois de janvier. Puis j'ai effectué quelques matchs en mars. Pour cette saison, on a commencé à s'entraîner le 17 juin, soit depuis 4 semaines. Les nouveaux, eux, sont arrivés le 1er juillet. Du coup, on a droit à quelques jours de repos avant de pouvoir commencer à toucher le ballon un petit peu.

Ces nouveaux justement, se sont-ils bien intégrés au sein du groupe?

G.D. : Il y a une bonne ambiance depuis la reprise. Il n'y a pas eu énormément de recrues donc l'intégration s'est faite toute seule. On est tous dans la même galère, cette situation crée des liens. Il y a eu un changement de coach, de méthode, un nouveau préparateur physique qui est arrivé. Tout se passe bien, il n'y a vraiment aucun problème.

Si ce n'est ce calendrier délicat, avec deux déplacements consécutifs à Aurillac puis à La Rochelle...

G.D. : C'est même tout le premier bloc de cinq matchs qui est difficile, avec aussi ces rencontres face à Bourg-en-Bresse et Béziers. Au moins, on saura si nous sommes dans la même galère que l'année dernière. On saura vraiment où on en est. Le calendrier est défavorable, nous affrontons des concurrents directs dès l'entame du championnat. C'est pas plus mal, car cela doit nous forcer à être prêts dès le début de saison.

Et ainsi à éviter les mêmes erreurs que lors de l'exercice précédent?

G.D. : Exactement. Je crois que l'année dernière, nous gagnons zéro match sur cinq. Ce départ catastrophique, on le traîne toute la saison. Après on vivait avec des hypothèses, avec des "si". "Si" on avait gagné tel match on aurait pu... Mais ça ne marche pas comme ça. Résultat: on a dû cravacher pour se maintenir. Maintenant, nous savons d’où l'on vient, c'est peut-être une force à exploiter.

N'était-ce pas trop difficile de voir vos coéquipiers en souffrance sur le terrain?

G.D. : Si, ce n'est jamais facile de voir votre équipe "sombrer". Vous ne pouvais pas faire grand chose, c'est un traumatisme personnel.

Quels sont les objectifs que vous vous êtes fixés avec le staff?

G.D. : Pour être tout à fait franc, on n'en a pas encore trop parlé, mais c'est relativement clair pour tout le monde. Nous jouerons le maintien. Il y a pas mal de revanchards au sein du groupe, il faudrait dans l'idéal être maintenu au mois de décembre car nous n'avons pas un effectif pléthorique. Après, avec la fatigue et l’enchaînement des matchs ça sera plus compliqué.

De l'extérieur on sent qu'il se passe quelque chose à Dax en ce moment, une sorte de renaissance. Avez vous cette impression?

G.D. : Disons que lorsque Richard (Dourthe, NDLR) est arrivé au club, il a dit ses quatre vérités à tout le monde. Et cette démarche a ravivé chez nous un nouvel élan de fierté. On s'est tous servi de cela pour gagner des matchs et assurer notre maintien lors de l'avant dernière journée. Il faut continuer ainsi. Mais l'équilibre d'une équipe est relativement fragile, le chemin du succès est long et dur. Il y a deux ans, Dax avait une possibilité de monter en Top 14. L'année suivante, on se battait tous pour ne pas descendre. Les grands discours sont intéressants mais la vérité, elle est sur le terrain.

Personnellement, quels sont vos souhaits pour cette saison?

G.D. : Je veux juste retrouver le plus de plaisir possible et aider l'équipe. Je ne m'élance pas dans la saison dans la peau d'un titulaire, plutôt dans celle d'un mec qui revient de loin. J'ai ma carte à jouer. J'ai envie de travailler dur pour gagner ma place. C'est lorsque l'on est en tribunes et en costard qu’on se rend compte que le rugby vous manque.

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